La Cimenterie
Note de Recherches : La Cimenterie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gereeros • 20 Novembre 2012 • 1 495 Mots (6 Pages) • 677 Vues
Introduction
Le secteur de la cimenterie est considéré comme l’un des secteurs les plus dynamiques de l’industrie marocaine. L’industrie cimentière réalise 46% de la production nationale et 50% de la valeur ajoutée du secteur « matériaux de construction ». Le secteur de la cimenterie est également le mieux structuré et le mieux organisé, notamment grâce à la bonne répartition de ses unités de production sur le territoire national, bien que, trois entreprises se démarquent particulièrement sur le marché de la cimenterie au Maroc. Il s’agit en l’occurrence du groupe français Lafarge Ciments, implanté au nord-ouest du royaume ; du groupe Holcim, plus présent au nord-est du pays ; et enfin, du groupe Ciments Du Maroc, couvrant la région du sud. Cette répartition, couvrant l’ensemble du territoire national, permet l’optimisation de la chaîne logistique, réduisant ainsi les coûts de transport et conduisant à une stabilisation générale des prix.
La libéralisation du secteur ainsi que les investissements réalisés durant les années quatre-vingt-dix ont permis au Maroc de faire face aux besoins du marché qui atteignait, par le passé, le tiers de la consommation nationale. C’est également à cette époque que l’industrie cimentière marocaine a renforcé sa mise à niveau. Depuis, la profession mène une stratégie de développement durable, avec comme principaux objectifs : l’amélioration des performances, le renforcement de la compétitivité et l’optimisation de la consommation des ressources naturelles.
I- Historique
Avec la première usine construite à Casablanca au début du XXe siècle, l’industrie cimentière nationale est l’une des plus anciennes industries implantées au pays.
Celle-ci se caractérise par la modernité de ses centres de production, l’ouverture de son capital, une politique d'investissement soutenue et des capacités suffisantes pour répondre à la croissance du marché.
L’évolution de l’industrie cimentière marocaine se caractérise par six phases :
- 1913 – 1949 Première cimenterie à Casablanca
La première usine cimentière a été créée en 1913 à Casablanca, capitale économique du Royaume avec une production de 20.000 tonnes. Elle est restée l’unique cimenterie jusqu’aux années cinquante.
Fait marquants :
1915 : Début de la production du ciment : 20 000 tonnes/an environ avec un four droit.
1930 : Démarrage du premier four rotatif au Maroc, d'une capacité de 120.000 tonnes.
- 1950 – 1973 Nouvelles usines
1952/53 : Construction de 4 cimenteries : Agadir, Meknès, Tétouan et Tanger.
1960 : Tremblement de terre à Agadir, le ciment de l’usine d’Agadir, épagnée, a servi à reconstruire la ville.
1972 :Décision de construire une cimenterie à Oujda dénommée CIMA par l’Office du Développement Industriel et la SNMC organisme représentant le Maroc et l’Algérie. Mise en veille du projet suite au retrait de la partie algérienne.
- 1974 – 1979 : Pénurie de ciment et politique de zoning
Phase marquée par une pénurie importante de ciment qui a déclenché la mise en place par l’Etat d’une politique de zoning, de quotas et d’administration des prix pour une répartition régionale de la production.
La consommation du ciment a enregistré durant cette période une forte progression, passant de 1,5 M de tonnes à 3,5 M de tonnes, soit un rythme de croissance de 9,78 %. Le Maroc importe du ciment.
- 1980 – 1987 : Baisse de la croissance du secteur
Le rythme de croissance du secteur s’est beaucoup ralenti, chutant à 1,2 %.
Conséquence : Arrêt de la politique du zoning et début de la libéralisation du secteur.
- 1988 – 1992 : Reprise de la croissance
L’activité du secteur est revenue à son niveau des années soixante-dix, avec une progression moyenne de 9,96%. Une dynamique d’investissements a accompagné cette croissance, qui s’est traduite par le démarrage de nouvelles unités.
- 1992 – 2000 : Mise à niveau du secteur démarrage de nouvelles activités
1993 : Construction d’une ligne de production clinker à Fès-Ras El Ma.
1994 : Démarrage de l’exportation qui a porté cette année-là sur un tonnage de 250.000 tonnes de clinker et 28.000 tonnes de ciment, soit 3,5 % de la production nationale.
1997 : Mise en place d’une installation de broyage ciment à Fès-Ras El Ma.
1998 : Réalisation d’un atelier de broyage et d’ensachage à Nador.
- 2001 à nos jours
La consommation du ciment s’inscrit dans une croissance continue qui est soutenue depuis quelques années déjà par le bâtiment qui figure parmi les secteurs qui enregistrent le plus fort taux de croissance.
Cette progression de la croissance résulte également de la politique des grands travaux, en particulier l’accélération du programme autoroutier et divers d’autres constructions : stades de football, plan Azur d’aménagement des zones touristiques.
II-
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