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La Baisse Du Taux D'intérêt

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Par   •  12 Mai 2015  •  2 149 Mots (9 Pages)  •  1 663 Vues

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DISSERTATION RÉDIGÉE

LA BAISSE DES TAUX D'INTÉRÊT SUFFIT-ELLE A RELANCER L'INVESTISSEMENT ?

INTRODUCTION : (amorce) L'Euro va remplacer le Franc en Février 2002. Derrière cette modification monétaire importante, qui comporte des désagréments pour les citoyens européens, se trouve la volonté de diriger avec plus d'efficacité la politique monétaire. La Banque Centrale Européenne intervient par la politique monétaire pour lutter contre l'inflation et pour favoriser la croissance : en agissant sur les taux d'intérêt, directement par son taux directeur, ou indirectement par l'open market, elle peut relancer ou bloquer l'investissement. En effet, le taux d'intérêt est le prix que doit payer un emprunteur(définition) , pour les entreprises qui investissent avec un crédit, c'est un coût qui peut réduire leurs possibilités. Or, l'investissement a une grande importance pour la croissance économique : directement,l'investissement productif (définition), c'est-à-dire l'augmentation de la production des biens qui servent à accroître les biens et services, fait partie de la croissance; indirectement, il favorise la compétitivité des entreprises (document 4 ) en leur permettant d'intégrer le progrès technique et d'augmenter la productivité. Depuis le début de l'année 2000, la Banque Centrale Européenne a eu une politique favorable de taux d'intérêt faibles. (Rappel du sujet) Cela suffit-il à relancer un investissement trop faible en France depuis les années 80 ?

(Annonce du plan et justification) Sans conteste, la baisse des taux d'intérêt fait partie des instruments indispensables à une reprise de l'investissement , mais les faits et l'analyse économique montrent qu'elle ne peut pas toujours suffire.

I. La baisse des taux d'intérêt fait partie des instruments indispensables à une reprise de l'investissement.

(Présentation de la partie) Les entreprises et les économistes sont d'accord pour affirmer que le taux d'intérêt a une importance pour investir : c'est en effet un coût lors des emprunts qui compte dans la rentabilité attendue. A cette raison fondamentale, les années 1978-98, en France, ont montré que des raisons conjoncturelles pouvaient s'ajouter à cette nécessaire diminution des taux d'intérêt.

1°- raison principale : l'intérêt est un coût

a- (document 3) Les entreprises, elles-mêmes, considèrent que le taux d'intérêt est un des facteurs de l''investissement : de 1990 à 1993, plus de 50 % des industriels estimaient que le taux d'intérêt exerçait une influence sur la décision d'investir. Ceci s'explique aisément.

b- L'intérêt est un coût pour l'entreprise qui diminue la rentabilité attendue : l'entreprise compare les recettes futures d'un investissement à son coût, l'achat du bien d'équipement, les frais d'entretien et de réparation, pour en déduire son taux de rentabilité attendu (profit attendu divisé par capital engagé). Si le taux de rentabilité est supérieur au taux d'intérêt, l'entreprise investira, sinon elle éliminera son projet. De ce fait, (document 1) des taux d'intérêt élevés limitent les investissements car ils augmentent le seuil de rentabilité, et de faibles taux d'intérêt, au contraire, favorisent l'investissement en augmentant le nombre de projets rentables. Prenons un exemple chiffré : Un entreprise peut, par exemple, avoir trois projets :

1- 100 millions de Francs qui devraient lui rapporter 10 millions par an pendant 5 ans, soit un taux de rentabilité attendue de 10 %.

2- 50 millions de Francs qui devraient rapporter 3 millions de Francs par an pendant 5 ans, soit un taux de rentabilité attendus de 6 %.

3- 80 millions de Francs qui devraient rapporter 2 millions de Francs par an pendant 5 ans, soit un taux de rentabilité attendu de 2,5 %.

Le choix de l'investissement dépend du taux d'intérêt réel prévu : s'il faut emprunter à 6 %. Le premier projet est rentable, le second possible (il peut permettre de gagner des clients même s'il ne rapporte rien, il n'entraîne aucune perte - sauf si les prévisions sont trop optimistes). Le dernier projet ne sera pas réalisé.

Pour un taux d'intérêt supérieur, par exemple 11 %, aucun ne projet ne serait rentable. Les différentes théories économiques sont d'accord sur ce point, et l'analyse néoclassique considère le taux d'intérêt comme déterminant.

2°- a- l'analyse néoclassique met le taux d'intérêt au centre du marché des fonds prêtables. (document 5) L'épargne varie dans le même sens que le taux d'intérêt, l'investissement en sens inverse, ce qui permet un équilibre entre la demande et l'offre des fonds prêtables. La banque centrale peut certes intervenir sur le taux d'intérêt mais elle risque d'entraîner un manque d'épargne en le faisant trop baisser. Or, c'est l'épargne qui permet un financement non inflationniste. Le marché est donc le meilleur système pour trouver un équilibre. Baisser trop le taux d'intérêt favoriserait les crédits au-delà des possibilités de création de richesses et conduirait à l'inflation, c'est-à-dire à une richesse fictive. Le raisonnement des entreprises est en terme réel : le taux d'intérêt réel est le taux d'intérêt du marché moins le taux d'inflation. Ainsi, pour un taux de marché de 8 %, une inflation de 6% conduit à un taux d'intérêt réel faible : 2 %, alors qu'une inflation de 2 % conduit à un taux d'intérêt réel élevé de 6 %.

b- la diminution de l'inflation, à partir des années 1983, a défavorisé l'investissement et rendu la baisse des taux d'intérêt encore plus importante. Or, on voit bien dans le document 2 que le taux d'intérêt réel est resté élevé sur la période 1986-1997 couverte : 6,8 % en 1990 était un taux très élevé, d'autant que les petites entreprises, considérées comme plus risquées par les banques, supportent des taux encore plus élevés. Le taux d'investissement, qui mesure l'effort d'investissement par rapport à la richesse créée, n'a cessé de baisser passant de 18,9 % en 1990 à 14,8 % en 1998. Ce n'est qu'à partir de 2000 que l'investissement

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