L'économie Péruvienne
Étude de cas : L'économie Péruvienne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 17 Avril 2013 • Étude de cas • 586 Mots (3 Pages) • 526 Vues
L'économie péruvienne est parmi les plus performantes de l'Amérique Latine. Le produit national brut (PNB) est passé de 47 767 millions de dollars en 1993 à 127 598 en 200828. Ce dynamisme repose principalement sur les secteurs exportateurs et sur une forte augmentation de la demande interne (12,3 % en 2008), tirée par la consommation et l’investissement public et privé29.
Depuis la politique d'ouverture lancée il y a maintenant 20 ans, l'économie péruvienne a connu de profonds changements. Des privatisations, pour un total de 9,2 milliards de dollars, principalement dans les secteurs de télécommunications et de l’énergie, ont été menées entre 1990 et 2000 et il ne subsiste plus aujourd'hui qu'une quinzaine de grandes entreprises publiques. Outre la fin des contrôles de l’État, les différents gouvernements ont établi une politique monétaire restrictive, et ont mis en place un environnement fiscal favorable pour les investisseurs. Les conséquences de cette politique économique seront positives. Le taux de croissance du PIB a dépassé la barre de 9 % en 2008, après une croissance de 8,9 % en 200730. Le chômage est également en baisse : 8,5 % en 2007 contre 9,4 % en 1994.
Après avoir connu une période d'hyperinflation au cours des années 1980, la monnaie péruvienne connaît, quant à elle, une période de stabilité par rapport au dollar et aux monnaies européennes. Le taux d’inflation moyen s’est stabilisé autour de 3 %, et reste depuis plusieurs années dans les limites de la fourchette fixée par la Banque centrale du Pérou (entre 1 % et 3 %). Le taux de dollarisation de l’économie reste toutefois élevé, s’établissant à 60 % des crédits en 2006 au secteur privé contre 82 % en 2000. Parmi les grandes orientations financières, figure un axe majeur : la restructuration de la dette publique tant extérieure qu'intérieure. Elle a permis de voir passer la part de la dette interne en 5 ans de 22 % à 29 %, traduisant la confiance des marchés dans les obligations d’État. La dette publique globale, à la fin septembre 2007, atteint 31 % du PIB. En termes de compétitivité, le Pérou est considéré aujourd'hui comme la première économie d'Amérique latine31.
L'actuel gouvernement a hérité de ses prédécesseurs d'un contexte économique et financier particulièrement favorable. Dernièrement, pour faire face à la crise économique, l’économie est stimulée au moyen d’un « choc d’investissements » en infrastructures, en particulier dans les domaines de l’eau potable (programme Agua para Todos), de l’électrification rurale, des routes, ainsi que dans les domaines de l’éducation et de la santé.
Le respect des principes d'orthodoxie financière et l'amélioration de la gestion de la dette ont abouti, semble-t-il, à un rétablissement durable des équilibres macroéconomiques et à regagner la confiance des investisseurs. Cependant l'économie péruvienne doit affronter deux défis majeurs. Premièrement, le pays reste vulnérable aux fluctuations des prix des produits de base sur les marchés internationaux. Cette vulnérabilité implique une forte volatilité du PIB et cela peut avoir des effets potentiellement négatifs sur la croissance de long terme et sur le développement socioéconomique. Deuxièmement, la phase conjoncturelle doit être exploitée pour
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