L'ouverture Des économies
Note de Recherches : L'ouverture Des économies. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar • 19 Avril 2015 • 814 Mots (4 Pages) • 10 554 Vues
Question 1 : Appréciez l'évolution du degré d'ouverture de la Chine au commerce international entre 1987 et 2011 ainsi que celle de son solde commercial.
Le degré d’ouverture de la Chine a considérablement augmenté en vingt ans. Plus d’un tiers de sa production participe ou provient du commerce international.
Le degré d’ouverture est le taux de participation d’un pays au commerce international. En 1987, le taux d’ouverture de la Chine était de 16,6%. En 10 ans, ce taux est passé à 19,8. Cela illustre la capacité de la Chine à échanger encore plus avec l’extérieur, tout en maintenant une forte croissance de son PIB. Ensuite, en 2007, le taux d’ouverture de la Chine fût de 37%, ce qui est d’autant plus représentatif. Le degré d’ouverture de la Chine, en constante augmentation depuis 20 ans, nous montre que ce pays s’ouvre chaque année encore, davantage au monde. Le compte des transactions courantes de la Chine est toujours très largement excédentaire depuis 1998 et cet excédent augmente considérablement depuis 2002. Le commerce de marchandises est le principal moteur de son commerce extérieur (entre 40 et 70 milliards de dollars sur la période considérée) ; viennent ensuite les transferts courants, qui dégagent un solde de plus en plus positif (plus de 20 milliards de dollars en 2004), cela représente la capacité de financement de la Chine qui entre plus de devises qu’elle n’en sort.
Quant au solde des transactions courantes, il s’agit de la balance commerciale d’un pays : le ratio Exportation/Importation. On remarque que depuis 1998 les revenus et les services sont déficitaires. Au niveau des revenus, cela nous montre qu’avec leur faible salaire, les chinois consomment peu. Par ailleurs, il semble qu’il y ait plus de revenus qui sortent du pays que de revenus qui entrent. Au niveau des services, cela démontre la faiblesse de la Chine dans ce domaine. Elle se voit obligée d’importer plus de services qu’elle n’en exporte. Cependant, les biens et les transferts courants sont excédentaires. La Chine a en effet de fortes capacités de productionset est le premier exportateur mondial.
Question 2 : Quelles seraient les conséquences d'une réévaluation de la monnaie chinoise pour les entreprises chinoises ? pour les entreprises des pays extérieurs ?
Une réévaluation du yuan aurait pour conséquence de renchérir le prix des produits chinois et donc de diminuer leur compétitivité. Elle serait donc défavorable aux entreprises chinoises qui devraient rechercher d’autres sources de compétitivité. Elles pourraient rationaliser davantage leur processus de production, ou recourir à des délocalisations vers des pays disposant d’un coût de main d’œuvre encore plus faible.
À l’inverse, les acheteurs étrangers de produits chinois verraient le prix des biens fabriqués en Chine diminuer.
Question 3 : Après avoir présenté les caractéristiques du commerce extérieur de la Chine, montrez, dans le cadre d'une note structurée et argumentée, les raisons de l'essor de la Chine.
La Chine est devenue l’une des premières puissances mondiales. Elle est aujourd’hui le deuxième exportateur de biens et services du monde, le troisième importateur,ainsi que le premier fournisseur de l’Union Européenne. La montée en puissance de la Chine sur la scène internationale débute à la fin des années 1990.
La capacité de financement de la Chine est une des plus importantes du monde : elle enregistre un excédent commercial record de 177 milliards de dollars en2006, en hausse de 74 %. Au niveau sectoriel, les deux tiers du commerce extérieur chinois concernent des biens manufacturés ; elle importe principalement des pièces détachées etdes composants, qu’elle transforme ou assemble pour exporter des produits finis. La Chine ne réalise souvent que des opérations d’assemblage. On parle d’ «économie d’atelier ». Sa consommation énergétique a considérablement augmenté pour permettre son développement et du fait de la hausse du prix du pétrole. Au niveau géographique, la Chine exporteessentiellement avec l’Asie (50 %) mais elle est aussi très dépendante de l’Europe et des États-Unis, qui représentent ensemble 40 % de ses débouchés extérieurs. De ces derniers, elleimporte moins de biens et de services, c’est essentiellement auprès d’autres pays d’Asie qu’elle se fournit (66 %).
La Chine est un réservoir de main-d’œuvre : le coût de cette main-d’œuvre est donc faible et attire de nombreux pays. La Chine bénéficie ainsi d’importants investissements des pays qui délocalisent leur production pour profiter de cet avantage. On dit que c’est l’« atelier du monde ». De plus, il y a une forte croissance tirée par le commerce extérieur, la demande intérieure étant relativement faible. La croissance de la Chine ne provient effectivement pas de sa consommation intérieure qui reste modeste du fait de l’existence d’un très grand nombre de travailleurs disponibles pour travailler. L’abondance de cette main d’œuvre disponible tend à limiter la hausse des salaires, freinant ainsi la croissance du pouvoir d’achat des chinois qui ne peuvent soutenir la demande intérieure. Enfin il existe aussi une compétitivité accentuée par le taux de change favorable du yuan qui rend les produits chinois encore plus compétitifs.
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