En Quoi La Crise Grecque révèle-t-elle Les Différentes Limites De L'UEM?
Compte Rendu : En Quoi La Crise Grecque révèle-t-elle Les Différentes Limites De L'UEM?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maanon6783 • 24 Avril 2014 • 1 436 Mots (6 Pages) • 3 919 Vues
L’Union économique et monétaire de l’Union européenne désigne l'ensemble des politiques des Etats membres de l'Union Européenne et qui a été mis en oeuvre pour rapprocher leurs économies. L'objectif de l'UEM est de compléter le marché unique européen par une monnaie unique et également une grande stabilité des prix. 28 Etats sont membres de l'UEM. La crise grecque est issue de la crainte des créanciers de la Grèce sur sa capacité à rembourser sa dette publique ainsi que de payer les intérêts de cette dette. Nous pouvons alors nous demander en quoi la crise grecque révèle les différentes limites de l'UEM. Pour répondre à cette interrogation nous verrons dans un premier temps les limites de l'UEM et dans un second temps le cas de la crise grecque.
I. Les limites de l'UEM
Avant l'euro, pour doper leur compétitivité, les Etats pouvaient opter pour une politique de dévaluation compétitive qui revenait à déprécier brutalement la valeur de la monnaie nationale par rapport à celle des autres monnaies. Les étrangers pouvaient alors acquérir de la monnaie nationale à moindre coût, ce qui favorisait les exportations. Mais cet avantage était obtenu aux dépens des autres pays, qui pouvaient dévaluer à leur tour. La mise en place de la monnaie unique allait permettre d'éviter ces stratégies individualistes, ce qui allait favoriser la cohésion entre les pays membres. L'euro a, certes, permis la suppression de certains coûts pour les entreprises, il a augmenté la transparence, ou encore il a mis fin aux politiques de dévaluation compétitive qui nuisaient aux relations commerciales entre les pays membres. La politique monétaire devient ingérable. La politique monétaire est l'ensemble des mesures visant à agir sur les conditions de financement de l'économie. En principe, celle-ci est gérée par la Banque centrale. Lorsque la Banque centrale baisse son taux d'intérêt directeur, cela diminue le coût du crédit et stimule la croissance économique mais risque d'engendrer de l'inflation. A l'inverse, lorsque la Banque centrale augmente le taux d'intérêt directeur, cela freine l'inflation mais surenchérit le coût du crédit, ce qui peut freiner la croissance économique. Il y a également la politique budgétaire qui elle est freinée par le PSC. Celui-ci est un pacte de stabilité de la croissance qui s'impose aux pays de la zone Euro. Il a pour objectif d'éviter les déficits publics excessifs. Une politique budgétaire est l'ensemble des mesures ayant des conséquences sur les ressourses ou les dépenses inscrites au budget de l'Etat et visant directement à agir sur la conjoncture. Lorsque l'Etat dépense plus que le montant de ses recettes, on parle de déficit public. Pour financer le déficit, il est contraint de s'endetter auprès d'autres agents économique, comme les ménages, on parle alors de dette publique.
Les politiques et les institutions nationales, les marchés financiers et l'absence de réelle coordination des politiques économiques au sein de la zone euro sont des facteurs qui ont contribué à l'aggravation des déséquilibres. Les Etats pensaient que l'arrivée de l'UEM et le PSC serait suffisant pour prévenir les crises. L’union économique et monétaire européenne n’était pas bien équipée pour calmer les désordres économiques régionaux. La crise économique et les plans de relance qu’elle a suscité ont abouti à une détérioration des finances publiques des pays européens, ce qui a conduit à une crainte des opérateurs financiers et à des spéculations contre les pays les plus faibles, notamment la Grèce. Il y a une absence de solidarité entre les pays de l'Union Européenne et une absence d'un pouvoir fédéral. De plus, le chômage au sein de l’UEM représente 9,9% de la population active au début de l'année 2010 et celui-ci touche particulièrement les jeunes. Des mesures sont envisagées, qui auront pour objectif de rassurer les marchés financiers internationaux face à la détérioration des déficits publics et de l'endettement des pays européens. Mais les opérateurs financiers doutent de la capacité des pays à forts déficits budgétaires à réaliser un affinage de leurs finances publiques dans un contexte de régression. Ils ne sont pas convaincus non plus de la volonté de l’Union européenne de venir en aide à ces pays, notamment à cause de la clause de non solidarité existant dans le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Cette crainte des opérateurs s’est vérifiée à l’occasion de la
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