Dieu selon Camus
Cours : Dieu selon Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Doria • 18 Mars 2014 • Cours • 312 Mots (2 Pages) • 745 Vues
En effet, cet auto-contradiction est une négation de Dieu de Camus. Camus est un athée, alors il est plus confiant de la force humaine. La révolte métaphysique vise tout d’abord à la condition de l’homme livré au mal et à la mort. Elle vise ainsi à l’existence de Dieu. Si Dieu existe, pourquoi souffre-t-on encore d’une condition absurde ? A ce point, la révolte étaphysique va se développer et dépasser le stade de la simple contestation : elle va nier Dieu et son existence, puisque Dieu nous réserve une condition toujours sans espoir. « Le soulèvement contre la condition s’ordonne en une expéditon démesurée contre le ciel pour en ramener un roi prisonnier dont on prononcera la déchéance d’abord, la condamnation à mort ensuite. La rébellion humaine finit en révolution métaphysique. » Alors, Dieu est mort pour l’homme révolté. Et à partir de la mort de Dieu, c’est désormais l’homme qui est leur propre maîre, qui peut donner un ordre à ce monde insensé et qui peut satisfaire à sa propre exigence d’unité. Dans le monde sans Dieu, l’homme doit déployer de grands efforts pour établir son propre empire.
Camus incarne aussi sa réflexion sur Dieu dans le roman. Le père Paneloux, qui croit fermement en Dieu au début du roman, fait du fléau l’instrument du châtiment divin et appelle ses fidèles à méditer sur cette punition adressée à des hommes privés de tout esprit de charité. Mais quand il se joint au cortège du service sanitaire et qu’il voit la souffrance de ses concitoyens, surtout celle d’un petit enfant, le fils du juge Othon, qui est tourmenté par l’épidémie. La scène que la peste l’importe sur l’enfant ébranle sa foi et met en doute l’existence de Dieu. Enfin L’abbé se retranche dans la solitude de sa foi, et meurt sans avoir sollicité de médecin, tout en serrant fiévreusement contre lui un crucifix.
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