Crise sociale lors du rachat d'une entreprise française par un groupe japonais
Commentaires Composés : Crise sociale lors du rachat d'une entreprise française par un groupe japonais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jopim • 6 Février 2013 • 1 164 Mots (5 Pages) • 950 Vues
CRISE SOCIALE LORS DU RACHAT D’UNE ENTREPRISE FRANÇAISE PAR UN GROUPE JAPONAIS
CONTEXTE
1. Contexte avant crise
La crise économique touche toutes les économies.
Le nombre de licenciements ne cesse d’augmenter dans tous les pays.
En France, un nouveau président vient d’être élu. Parmi ces arguments de campagne électorale, l’emploi y occupait une place essentielle.
2. L’entreprise
L’entreprise Aciertoi est fondée en 1960 par Michel Debout, en Lorraine. Cette organisation familiale profite de l’essor économique des 30 Glorieuses et se spécialise dans la conception, la production et la commercialisation de l’acier.
Ici, le management des hommes peut se définir comme paternaliste. Le chef d’entreprise est le créateur, il recrute des employés auxquels il tient.
Cherchant aussi à favoriser l’expansion de sa région, M. Debout embauche une main d’œuvre locale et cherche à développer au sein de l’organisation une forte culture d’entreprise et un important sentiment d’appartenance. Les possibilités d’évolution dans la hiérarchie sont aussi souhaitées par la direction.
Depuis 1960, Aciertoi n’a cessé de s’agrandir. Composée de 10 employés à sa création, elle en comptait 150 en 2011. La société a connu un très bon développement économique : le chiffre d’affaires est passé de 500 000 euros en 1961 à 75 millions d’euros en 2010.
Cependant depuis 2008, la situation financière est moins stable. L’industrie française est en crise, et le secteur de l’acier n’est pas épargné. Les principaux clients (constructeurs automobiles et autres) sont aussi en difficulté, la demande baisse fortement. Aciertoi a toujours placé les salariés au cœur de son organisation et aucune restructuration ne semblait être envisagée.
En 2011, l’entreprise est rachetée par un grand constructeur Japonais, Kawasako. Face aux difficultés financières, cette solution semble être la seule garantissant aux employés de garder leurs emplois. Dans le contrat d’acquisition, il est convenu que Kawasako ne licencie aucun salarié d’Aciertoi.
Le constructeur japonais souhaite racheter Aciertoi car :
- Aciertoi a toujours privilégié la bonne qualité de ses matériaux et de ses produits finis. Elle est réputée pour avoir des produits de qualité.
- Kawasako souhaitant s’implanter sur le marché français (et à terme européen) a jugé bon d’acquérir certaines de ses matières premières directement sur le territoire français. Des usines de production automobile du constructeur sont aussi en projet en France.
À la suite de ce rachat, le nouveau propriétaire japonais a décidé de remplacer une grande partie des machines de l’usine. Ces dernières étaient jugées obsolètes par le nouvel acquéreur. Ce dernier n’a pas pris suffisamment en considération le fait que les employés d’Aciertoi travaillaient depuis longtemps sur ces machines. Ils doivent désormais s’adapter à l’utilisation de nouvelles technologies, et la transition est délicate. Ces derniers ne comprennent pas cette décision managériale, et estiment qu’elle a été prise sans réelle étude sur le sujet et surtout contre l’avis des principaux intéressés.
Par le passé, Aciertoi a déjà été confronté à deux types de crises auxquelles elle a dû faire face. Malgré ce, nous estimons que l’entreprise n’a pas réellement de référence ou d’historique en terme de gestion de crise.
Tout d’abord, d’ordre économique. En 1973, le choc pétrolier conduit à une récession de l’activité en France et dans le monde. Aciertoi, comme une grande partie des entreprises françaises est touchée. L’entreprise surmonte malgré tout plutôt bien la crise, elle estime que sa ligne de produit de haute qualité lui a permis de s’en sortir. Cette crise est de type économique.
Par ailleurs, l’organisation a déjà eu affaire à des problèmes de ressources humaines en son sein.
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