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Consommation, Pouvoir D'achat, Evolution Des Salaires

Compte Rendu : Consommation, Pouvoir D'achat, Evolution Des Salaires. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2013  •  1 535 Mots (7 Pages)  •  1 101 Vues

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Les Français ont une idée très précise de la richesse, il faut gagner 6500€ net par mois «pour être riche» selon un sondage Ifop pour le magazine Enjeux – Les Echos publié ce 6 fevrier. Paradoxalement, les chiffres du chômage, c’est-à-dire l'ensemble des personnes à partir de 15 ans, privées d'emploi et en recherchant un, franchissent la barre significative des 3 millions d’individus en recherche d’emploi. Alors que nos voisins frontaliers allemands parviennent à faire baisser le taux de chômage (pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs)) en ce temps de crise économique, la situation du marché du travail, là où se rencontrent l’offre (ménages) et la demande de travail (entreprises), se dégrade en France. Mais alors qu’en est-il du pouvoir d’achat ? En d’autres termes, quels en sont les effets sur la quantité de biens et de services que l'on peut acheter avec une unité de salaire, sur la consommation ? Dans quelles mesures l’évolution des salaires influent sur la consommation ? Nous étudierons le marché du travail français par rapport au marché du travail allemand puis les conséquences de l’évolution des salaires sur la consommation.

Eric Heyer, dans ses chroniques de la radio France Culture, fait l’amalgame entre les problèmes du chômage entre les marchés du travail français et allemands. Il souligne que l’objectif principal de notre pays devrait être la réduction des individus en demande d’emploi et non la réduction du déficit public (il correspond grossièrement au besoin de financement des administrations publiques).

L’Allemagne est devenue un modèle économique à cause des performances de son commerce extérieur, de la bonne santé de ses entreprises et de son marché du travail. Là-bas, « 35% des salariés sont embauchés à temps partiels ». Elle a donc pu baisser ses chiffres et faire passer plus d’un million de demandeurs d’emploi à travers du chômage partiel, donc. De fortes disparités entre la France et l'Allemagne persistent car les syndicats allemands ont non seulement été les premiers à défendre le chômage partiel (« Kurzarbeit » dans la langue), mais ils ont aussi accepté la création des "mini-jobs" : des "petits boulots" à 400 euros par mois, exonérés de cotisations sociales (charges patronales et salariales) ; de plus ils « butent » toujours sur la création d'un salaire minimum qui seraient appliqué à tous les salariés. Alors qu’en France, le chômage partiel n’est pas considéré comme une solution réelle et au problème du chômage et n’est de toute façon pas une mesure mise en place et ancrée qui découlerait d’une volonté concrète. On pourrait dire que la stratégie allemande a été, et est toujours, de faire des concessions sur les salaires et le temps de travail, afin de favoriser la compétitivité des entreprises, afin de créer des emplois.

De plus, une autre explication possible du faible taux de chômage allemand réside dans l’absence de salaire minimum ; il n’existe pas en Allemagne de salaire planché en-dessous duquel il est interdit de rémunérer un salarié. Cette absence de salaire minimum permet donc de créer des emplois et d’empêcher l’installation d’un chômage durable et involontaire, c’est la conception libérale du marché du travail, elle correspond à la vision du salaire comme un coût. Le salaire minimum est identique quel que soit l’âge, l’expérience et est le même quelle que soit la productivité du travailleur or, selon les libéraux, une entreprise n’embauche un salarié que s’il est rentable : il faut que le coût du travail soit inférieur à sa productivité En revanche, en France existe le SMIC qui est revalorisé en fonction de l’inflation et de la croissance économique (c’est perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix). Par conséquent, le chômage créé par le salaire minimum a de fortes chances d’être durable car c’est salaire un plancher, il ne peut baisser au-dessous de cette valeur. La flexibilité du salaire ne peut alors plus jouer, une entreprise ne peut pas l’évaluer selon sa production, son chiffre d’affaire, ses objectifs : l’offre de travail reste supérieure à la demande de travail. C’est le chômage. Ici, l’intervention de l’Etat (mise en place du SMIC) est alors contre-productive, elle a l’effet contraire : son objectif est d’améliorer la situation des plus pauvre mais l’effet est inverse : elle crée un chômage involontaire et durable.

Cependant l’Allemagne dispose d’une compétitivité qualité qui lui permet de bien rémunérer ses travailleurs, on ne peut pas exposer le facteur du salaire minimum comme le seul créateur de chômage.

Finalement, pour la France un salaire minimum est préjudiciable pour les salariés non qualifiés

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