Analyse de l'évolution des prix du pétrole à ce jour
Analyse sectorielle : Analyse de l'évolution des prix du pétrole à ce jour. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar KimmyHieu • 23 Janvier 2015 • Analyse sectorielle • 1 568 Mots (7 Pages) • 791 Vues
Le mardi 25 septembre, la cour de Cassation a rendu sa décision. Suite au naufrage de l’Erika au large des côtes bretonnes, il y a près de treize ans, le groupe pétrolier Total, a été condamné pour sa responsabilité civile, à l'amende maximale de 375 000 euros. A l’heure où le pétrole devient un bien rare et très convoité, il est aussi devenu une source d’énergie indispensable. Comment anticiper les évolutions du prix du pétrole, lorsque tous les facteurs nous laissent penser à une pénurie prochaine du pétrole ? Dans une première partie, nous analyserons les évolutions du prix du pétrole jusqu’à ce jour, puis, tenterons d’en dégager les facteurs d’évolution sur l’offre et la demande. Enfin, nous développerons la notion de matière première stratégique, au sein des ménages et entreprises, mais aussi pour les économies nationales, et mondiales.
Dans un premier temps, globalement, grâce aux trois premiers documents du dossier joint, on peut observer depuis 1973, une tendance de forte augmentation du prix du baril de pétrole brut. En effet, premièrement, on remarque entre 1973 et les années 80-90, trois phases clairement visibles. D’abord, on constate que le prix a doublé en moins de deux ans, soit est passé de 20 à 40 dollars le baril. Puis, un léger ralentissement en 1978, lors du deuxième choc pétrolier et enfin un nouveau pic d’accroissement du prix, jusqu’à l’explosion de la guerre entre l’Iran et l’Irak. En l’espace 15 ans, on note que le prix du pétrole a triplé. Ensuite, liée à la fin de la Guerre Froide et à la chute du mur de Berlin, le prix du pétrole a subit une forte et globale diminution. De plus, on distingue une baisse sans précédent du prix du baril, due à la crise financière en Asie et en Russie. Enfin, on perçoit un pic accru de la hausse du prix du pétrole à partir des années 2000, fortement marqué par la crise économique et financière mondiale des Subprimes de 2008.
Selon le directeur du département Analyse et prévision de l’Observatoire Français de Conjoncture Economique (OFCE), Xavier Timbeau, le prix du pétrole ne cessera d’être à la hausse, et ce pour un bon moment. En effet, au vue des analyses de l’or noir de plus en plus cher, de la croissance de la demande de pétrole et de l’interdépendance des pays consommateurs et des pays producteurs, le prix ne va cesser d’augmenter.
De nos jours, de plus en plus de pays sous-développés, ou en voie de développement ont accès à des équipements liés à des ressources énergétiques (comme l’accès à l’eau potable ou l’électricité…) qui permettent d’améliorer leur quotidien et leur qualité de vie. Ajouté à cela, leur développement économique plus ou moins rapide, la demande de pétrole ne peut stopper sa croissance. Cependant, d’après l’évaluation de Xavier Timbeau, nous pouvons aujourd’hui considérer que la forte hausse du prix « est derrière nous ». Effectivement, le directeur faisait allusion à la crise financière qui a débuté en 2007, qui a eu des conséquences considérables sur le cours du prix du baril.
D’autant plus, d’après le document 8, extrait du journal « Les échos », et datant du 13 novembre 2012, la demande d’énergie primaire ne cesserait d’augmenter. Ainsi d’ici 20 ans, les énergies fossiles représenteraient 75% de la consommation globale.
Par ailleurs, on note aussi « une dangereuse dépendance énergétique » des pays de l’Union Européenne. A cet effet, seuls deux pays sont indépendants énergétiquement parlant : le Danemark et la Norvège. A l’inverse, on distingue Malte, Chypre, l’Italie et l’Irlande, comme étant les pays les plus dépendants d’énergie « primaire », comprenant le gaz, le charbon et le pétrole, à plus de 83%. Soient en 2008-2010, l’Union Européenne importait plus de sa moitié de sa consommation d’énergie primaire.
A l’inverse, l’offre représente ici les pays producteurs de pétrole, notamment le Canada, la Russie, l’Asie centrale, l’Afrique du Nord et Subsaharienne et les Pays du Golfe. Ainsi on peut souligner un abus de la dépendance des pays consommateurs qui encaisse une baisse de pouvoir d’achats pour leurs ménages et leurs entreprises, au bénéfice des pays producteurs. Malgré le gros avantage économique et géopolitique que leur procure leur statut de pays producteurs, ils ne pourront assurer éternellement la production d’énergie pétrolière, de par la future pénurie des ressources primaires. En effet, des crises potentielles et ponctuelles sont à prendre en compte dans les anticipations futures : liées à des facteurs géopolitiques, comme par exemple, l’émergence des Etats-Unis en tant que premier pays producteur d’ici 2020, et liées à des facteurs climatiques, comme par exemple le phénomène « d’effet de serre » dû à la pollution et l’émission de Gaz carbonique en trop grosse quantité.
On peut également observer une inélasticité du prix du pétrole due à la rigidité de l’offre et de la demande. En effet, même une politique économique
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