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Une vision différente

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Par   •  13 Octobre 2014  •  Commentaire de texte  •  7 453 Mots (30 Pages)  •  607 Vues

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Les différentes vision de la c

Les différentes vision de la concurrence[modifier | modifier le code]La position libérale[modifier | modifier le code]Les aspects positifs[modifier | modifier le code]Pour les libéraux une situation de «concurrence économique » est souhaitable, car :

Les clients potentiels peuvent choisir entre les différents produits proposés et accessibles et avoir un plus grand choix de produit à meilleurs prix.

La concurrence favorise l’adaptation permanente entre offre et demande : les agents économiques peuvent utiliser leur raison. « La concurrence est ce qui oblige les gens à agir rationnellement.»[1]

Elle est la source du juste prix : « c’est la concurrence qui met un juste prix aux marchandises, et qui établit les vrais rapports entre elles » (Montesquieu[2]).

D'autres écoles insistent sur la concurrence comme processus d'innovation (Friedrich Hayek[3]) ou de destruction créatrice (Joseph Schumpeter).

Les divergences entre libéraux[modifier | modifier le code]À partir de la fin du XIXe siècle, des économistes — pourtant acquis à l'économie de marché — ne vont plus voir la concurrence comme dépendante d’un état de nature :

« Pour les libéraux d’ancienne observance, la liberté est pour l’homme l’état de nature. Pour le néolibéral, au contraire, la liberté est le fruit, lentement obtenu et toujours menacé, d’une évolution institutionnelle… À l’opposé de Rousseau, il pense que la grande majorité des hommes est née dans les fers, dont le progrès des institutions peut seul la sortir…. Libéraux et néo-libéraux ont une foi égale dans les bienfaits de la liberté. Mais les premiers l’attendent d’une génération spontanée…. alors que les seconds veulent la faire éclore, croître et se développer, en la rendant acceptable et en écartant d’elle les entreprises qui tendent constamment à l’annihiler[4]. »

Il s'agit d'une vue totalement différente de l’évolution des sociétés humaines que Jacques Rueff appelle un « marché institutionnel »[réf. nécessaire], fait de normes juridiques dépendantes de théories économiques (lois et économie) que des organismes quasi-judiciaires de contrôle sont chargés de faire respecter dans le cadre de politiques de la concurrence. Ils veillent en particulier à éviter les ententes entre entreprises (notamment en cas d'oligopoles), de sorte à maintenir les prix les plus bas possibles et à éviter des prix de monopole.

Le catholicisme libéral[modifier | modifier le code]Plutôt que de rechercher la confrontation avec un autre individu dans le but d'être le plus fort, l'entraide, l'association, la coopération peuvent constituer des méthodes plus souhaitables, sinon plus efficaces. Comme le dit Henri Lacordaire : «Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maitre et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la Loi qui libère ».

D'un point de vue plus large et universel, la notion de concurrent à battre peut engendrer un processus d'exclusion, alors que l'entraide - et si possible l'entraide de tous- tend vers un effort d'inclusion.

Les courants opposés à la concurrence[modifier | modifier le code]Thomas Hobbes constate que l'état de nature est une sorte de « guerre de tous contre tous », et reprend le mot de Plaute : « L'homme est un loup pour l'homme »[5].

Selon le mot de Fichte, la concurrence serait un état de guerre entre les individus, la « guerre des acheteurs et des vendeurs » :

La concurrence dans l’histoire de la pensée économique[modifier | modifier le code]Article connexe : Histoire de la pensée économique.La notion de concurrence chez les économistes de l’école classique[modifier | modifier le code]Adam Smith dans la Richesse des Nations insiste sur deux aspects de la concurrence : sa plus ou moins grande intensité a une influence sur le prix[6], elle contribue à faire baisser les profits. « L’accroissement des capitaux en augmentant la concurrence, doit nécessairement réduire les profits[7]. »

Il reproche aux politiques mercantilistes en vigueur de son temps :

de restreindre la concurrence dans certains secteurs en empêchant l’entrée de concurrents (c’est ce que nous appelons de nos jours les barrières à l’entrée)

de trop aider certains secteurs et d'y augmenter ainsi de façon non justifiée économiquement le nombre d'acteurs. Smith pense notamment aux aides données à certains enseignements qui conduisent selon lui à un trop grand nombre d’ecclésiastiques et de gens de lettres[8].

Pour George Stigler[9] la position des économistes classiques peut être ainsi résumée :

« Chaque propriétaire d’une ressource productive cherchera à l’employer dans un secteur où il espère que le retour sur investissement (return) sera le plus élevé. Il en résulte qu’avec la concurrence chaque ressource sera distribuée dans tous les secteurs de telle sorte que le taux de retour (ou profit) sera le même partout. »

Cela conduit John Stuart Mill à écrire en 1848 «qu’il ne peut y avoir deux prix sur le même marché [10]. »

Les économistes classiques ne se sont pas réellement préoccupés de donner une définition plus précise de la concurrence car, à l'époque, les cas de monopoles sont relativement rares. Harold Demsetz n’a trouvé chez Adam Smith que peu de pages dédiées aux monopoles et une seule dans les Principles of Political Economy de John Stuart Mill[10].

Montée des monopoles et concurrence pure et parfaite[modifier | modifier le code]À partir du dernier tiers du XIXe siècle, avec l’émergence des très grandes entreprises, notamment dans les chemins de fer, l’acier, etc., les économistes vont être conduits à préciser ce qu’est la concurrence[11]. Augustin Cournot[11] -dès 1838 - donne une définition précise non de la concurrence mais de ses effets : « il y a concurrence quand le prix approche le coût marginal de la firme[12]. »

En 1871, William Stanley Jevons introduit la notion de connaissance parfaite des conditions de l’offre et de la demande.

Francis Ysidro Edgeworth est le premier économiste[11] à définir de façon rigoureuse ce que peut être une concurrence parfaite.

Pour George Stigler[13], la longue liste de conditions énoncées peut se réduire à deux : un nombre important de concurrents (déjà énoncée

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