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Situation Macroéconomique De La France

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Par   •  7 Avril 2015  •  2 256 Mots (10 Pages)  •  1 018 Vues

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Macroéconomie : Analysez la situation macroéconomique de la France

La France continue de connaître des déséquilibres macroéconomiques requérant une surveillance particulière et l'adoption de mesures décisives. En particulier, la détérioration de la balance commerciale et de la compétitivité, ainsi que les implications du fort endettement du secteur public justifient une attention maintenue. Compte tenu du poids de l'économie française et de ses effets d'entraînement potentiels sur la zone euro, il convient tout particulièrement de prendre des mesures décisives pour réduire les risques de retombées négatives sur son fonctionnement et sur celui de la zone euro. Elle se trouve ainsi avec des problèmes d'adaptation aux évolutions économiques du monde ce qui semble se traduire progressivement par une tendance à son apauvrissement relatif. Selon le programme de politique économique néo-classique, l'économie de marché tend vers l'équilibre si les prix et les salaires sont flexibles. Le chômage résulte des rigidités du marché du travail, qui est un marché comme un autre, et non d'une demande de biens insuffisante. Il ne relève pas de la politique conjoncturelle. La demande globale ne joue pas de rôle clé dans les fluctuations. La stabilité de l’économie n’exige aucune politique économique active mise en œuvre par les pouvoirs publics. En effet, la théorie de l’équilibre général de L. Walras démontre dans le cadre néoclassique l’impossibilité de crises de surproduction générale. Les pouvoirs publics devaient se contenter d’assurer la maîtrise de l’émission de monnaie afin de maintenir la stabilité des prix. La politique budgétaire n’avait pas lieu d’être et les déficits publics étaient proscrits afin de respecter la neutralité budgétaire et d’éviter l’effet d’éviction. Seules les interventions publiques visant à instaurer ou rétablir la flexibilité des marchés, et en particulier celle du marché du travail, se justifiaient. Il fallait par ailleurs favoriser l’épargne (l’offre de fonds prêtables), pour favoriser l'investissement grâce à la baisse du taux d'intérêt.

I- La conception classique et néoclassique de la politiue budgétaire

A) Le principe d'équilibre budgétaire

Les conceptions classiques font de l'équilibre budgétaire une règle d'or de la gestion financière publique. L'Etat-gendarme, simple gardien de l'ordre économique et social libéral, doit se contenter de trouver les ressources nécessaires au financement de ses services publics régaliens : il y a des dépenses, il faut les couvrir.

Dans cette optique, le déséquilibre budgétaire est non seulement illogique mais encore dangereux. Le déficit risque d'entraîner :

- un « impôt déguisé » (sous forme d'inflation) ou

- un « impôt différé » (sous forme d'augmentation ultérieure de la fiscalité pour faire face aux annuités de la dette) ;

---> quant à l'excédent, il représente un prélèvement injustifié sur les richesses productives et risquait d'aboutir à un gaspillage.

Les normes de plafonnement :

L'orthodoxie budgétaire prend des formes moins rigides avec le plafonnement des déficits et de l'endettement publics. En Europe, l'encadrement des politiques budgétaires dans la perspective du Pacte de stabilité et de croissance (PSC) prévoit le plafonnement du déficit des administrations publiques à 3% du PIB et de la dette publique brute à 60% du PIB. Ce choix relève d'une approche assez voisine considérant que les déficits publics ont surtout des effets économiques négatifs pour un pays et pour ses partenaires. Dans l'ensemble de la zone OCDE, la montée de la dette publique au cours des années 1990 a conduit les États à pratiquer des politiques de rigueur, axées sur le plafonnement des déficits, voire sur un équilibre à long terme, au détriment de la fonction conjoncturelle du budget.

B) La nocivité de la politique budgétaire :

Cette thèse des effets d’éviction est l'une des plus anciennes de l’analyse économique puisqu’elle est déjà présente dans l’œuvre de D. Ricardo.

- Principe: les dépenses publiques évincent les agents privés du marché des capitaux. Elle conduit à une demande accrue de moyens de paiement de la part de l'Etat, et une hausse conséquente des taux d’intérêt.

On peut donc distinguer :

- un effet quantité sur le volume des capitaux disponibles

- un effet prix sur le niveau des taux d’intérêt lorsque emprunts obligataires

Cette dernière ne peut que décourager l'investissement ou même l'achat de biens de consommation durables, ce qui limite l'accroissement anticipé d'activité lié à la hausse des dépenses publiques et à une chute des dépenses privées : il y a bien éviction.

On peut aussi mettre en évidence des effets indirects qui réduisent la compétitivité : la hausse des taux d’intérêt peut se traduire par une hausse des prix et par une hausse du taux de change (entrées de capitaux) d’où baisse de la compétitivité-prix.

Remarque :

Il faut-il tenir compte aussi de ce que l’accumulation des titres émis pour financer le déficit peut entraîner un effet de richesse des individus, stimuler leur consommation et réduire l'éviction.

On peut remarquer que l'analyse néoclassique ne démontre pas l'inefficacité de la politique économique mais la présuppose. On part d'une situation de plein-emploi ce qui revient à postuler au départ l'inutilité de toute politique économique.

• La théorie de l’offre

La désincitation au travail, à l’épargne, l’investissement provoquée par le niveau des prélèvements obligatoires exerce des effets dépressifs sur le niveau de l’activité économique (courbe de LAFFER)

Remarque :

A. Laffer ne prend en compte qu’un effet-prix : la baisse des rémunérations après impôt conduirait selon lui les agents à réduire leur offre de travail, leur épargne et leurs investissements. Les critiques avancent qu’il faut également prendre en compte un effet-revenu

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