Sensibiliser l’ensemble de la population à l’économie et à la compréhension des chiffres

-Préface

Ce travail a été constitué dans le but de sensibiliser l’ensemble de la population à l’économie et à la compréhension des chiffres évoqués régulièrement dans les médias. Un objectif qui prend toute son importance avec la campagne présidentielle actuelle où les français sont abreuvés de chiffres, dont les interprétations ne sont pas toujours objectives. Certains chiffres font même l’objet de manipulations statistiques ! Tout cela peut paraître contraire aux objectifs annoncés par la stratégie de Lisbonne, regroupant les pays membres de l’Union Européenne, qui prétend parvenir à une économie fondée sur la connaissance et à une société de l’information pour tous.

Ainsi, nous avons choisit de développer une série d’indicateurs qui aborde les thèmes les plus fréquemment utilisé dans le langage politique et médiatique :

- L’emploi : le taux de chômage

- Le développement : l’IDH

- La fiscalité : la dette publique et les taux de prélèvements obligatoires

- La conjoncture : le PIB

- Le niveau de vie : le pouvoir d’achat

- L’environnement : l’emprunte écologique

- La démographie : le taux de fécondité

De façon à rendre accessible ces indicateurs nous avons choisi de les présenter sous forme de fiches synthétiques mettant en avant les principaux aspects de ces indicateurs. Nous avons décidé de simplifier l’analyse de façon a la rendre plus accessible, ainsi les aspects plus techniques et théoriques relevant de l’analyse économique ne seront pas abordés dans ce devoir. Nous souhaitons aussi apporter aux lecteurs quelques notions sur les comparaisons statistiques qui s’avèrent parfois difficiles.

Les statistiques sont des outils indispensables à la compréhension et à l’évaluation des phénomènes de société. Toutefois leur construction repose au préalable sur un travail rigoureux de définitions, dont la diversité conduit à une grande variété de méthodes. Or ces constructions sont indispensables à la comparaison des données aussi bien dans le temps que dans l’espace.

En France il existe deux sources principales pour les statistiques : d’un coté les sources administratives liées à l’activité des Ministères (le nombre de personnes inscrites à l’ANPE, le montant des prestations versées par la CAF, et les sommes déclarées à l’administration fiscale …). De l’autre coté, nous avons les enquêtes statistiques réalisées par les offices statistiques sur différents thèmes. Elles consistent à interroger un échantillon représentatif de la population pour en dégager des statistiques représentatives d’une population. Le plus important organisme de statistique en France est l’INSEE (Institut National de La Statistique et des Etudes Economiques). Il gère le recensement qui a lieu tous les … ans, et qui est l’une des bases de données essentielles pour les statistiques relevant de la population. Elle gère également des enquêtes auprès des ménages et des entreprises. Enfin, il produit et publie de nombreux indicateurs dont la qualité est internationalement reconnue. Cependant son rôle est soumis au contrôle du CNIS (Conseil national d’information statistique) qui vérifie l’existence d’un besoin d’intérêt général et de conformité pour les projets d’enquêtes.

Taux de chômage

Le chômage représente la préoccupation majeure des Français, selon une étude du CREDOC, et la part de ceux qui considèrent que le chômage doit être traité en priorité est passée de 29 à 43% le temps d’un mandat présidentiel.

Les définitions du chômage :

En France, on dispose principalement de deux organismes chargés de collecter les données du chômage. Tout d’abord le Ministère du Travail publie mensuellement les chiffres du chômage basés sur les demandeurs d’emploi en fin de mois, recensé par l’ANPE. Ensuite, l’enquête emploi de l’INSEE qui mesure le chômage au sens du BIT.

 Le chômage au sens de l’ANPE : L’organisme découpe le nombre de chômeurs en huit catégories. La catégorie 1 défini le nombre officiel de chômeurs. Elle est subordonnée à 3 conditions : être sans emploi, être disponible pour travailler et également être à la recherche d’un emploi à temps plein.

Ainsi, selon cette définition on recense 2.172 millions de chômeurs officiels.

 Le chômage au sens du BIT : est chômeur toute personne dépourvue d’un emploi salarié ou non salarié, disponible sous quinze jours, et effectivement à la recherche d’un emploi. Cette définition est en vigueur depuis 1982 pour tous les pays membres de l’OIT . L’INSEE utilise cette définition pour l’enquête emploi trimestrielle, qui depuis 2005 ajuste ses résultats à partir de coefficient de passage fournis par l’ANPE.

 Qu’est ce que le taux de chômage ? Il s’agit du rapport entre le nombre de chômeurs et la population active. Ainsi le taux de chômage varie selon la définition qu’on accorde à un chômeur et selon la structure de la population active.

L’écart entre les deux taux de chômage s’explique par une définition restrictive du chômage au sens du BIT. En effet, une personne ayant réalisé une heure de baby setting par exemple est exclue du calcul.

Comparabilité :

Afin de permettre des comparaisons internationales, l’OCDE et EUROSTAT utilise la définition du BIT pour calculer de manières homogène le taux de chômage. Cependant, les critiques sur la définition du BIT ont entrainé l’utilisation d’un nouvel indicateur dans les comparaisons internationales, qui est le taux d’emploi (pourcentage de personnes en âge de travailler qui occupent un emploi).

Polémique sur le taux de chômage 2006

L’INSEE a décidé de reporter à l’automne la publication des résultats du chômage de 2006, du fait d’anomalie de mesures, et ne justifie donc pas le taux de chômage de 8.6%. Cependant ces justifications sont contestées, la baisse du taux de chômage proviendrait d’une restriction des critères de l’ANPE (sur 27 000 sortants des listes de l’ANPE, seulement 15 000 ont repris un emploi, sur un mois). Cette polémique n’est pas nouvelle, on l’a retrouvé lors des

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