Risk Management

RISK MANAGEMENT

I- INTRODUCTION :

Depuis les différents scandales financiers (Enron, Arthur Andersen, Société Générale,…), environnementaux (Total et les côtes françaises, BP et le golf du Mexique, Areva et ses déchets nucléaires…) mais aussi la promulgation des lois SOX/LSF et la crise financière mondiale, le Risk-Management est devenu un élément indispensable dans la gestion et se retrouve au cœur des politiques d’entreprises.

Les notions de risque, rentabilité et profitabilité sont aujourd’hui des notions imbriquées et la gestion du risque, quel qu’il soit, est devenu un véritable enjeu et une préoccupation importante pour toutes les entreprises et leurs managers. Maitriser les risques permet avant tout la stabilité, la pérennisation de l’activité de l’entreprise, et le Risk-Management ne consiste plus uniquement en la mise en place et la gestion de polices d’assurances, mais aussi à identifier les menaces et à imaginer les scenarios de sortie de crise. Son but est d’appréhender les risques, de les identifier, de les évaluer (conséquences/probabilité) et de les cartographier, pour ensuite permettre aux managers de savoir les gérer et prendre des décisions.

Le Risk-Management, qui fonctionne donc par processus, évolue en permanence et peut avoir une conception différente d’une entreprise à l’autre. Ce n’est plus une fonction réservée au secteur d’activité à risques, il s’applique aujourd’hui partout afin de déceler n’importe quelle faille de l’entreprise : les catastrophes naturelles pour les zones à risques, la concurrence, l’insatisfaction de la clientèle, la liquidation d’un fournisseur, les risques de taux de change (devises…), les cours des matières premières, les risques techniques, opérationnels, informatiques, industriels, juridiques, fiscaux, environnementaux …

Pour éviter la réalisation des risques, le Risk-Manager doit anticiper les événements non-souhaités et remettre en cause régulièrement certains aspects du fonctionnement de l’entreprise. Il doit identifier, analyser, évaluer les risques avant de déterminer des stratégies de gestion, de mettre en place des mesures de contrôle et des outils de traitement (au cas où ils se réalisent). Les stratégies établies vont ensuite du transfert du risque, à l’évitement, en passant par la réduction des effets néfastes et l’acceptation de certaines conséquences du risque. Bien évidemment la mise en place d’une stratégie de gestion des risques ne peut se faire sans l’implication et la volonté totale des comités de direction, des dirigeants de l’entreprise et de l’ensemble des salariés. Une véritable culture du risque doit être transmise et la fonction de Risk-Management doit être intégrée dans l’entreprise.

Pour permettre d’évaluer un risque, ses facteurs, son impact et ses conséquences (financière, matérielle, humaine,…), le Risk-Manager va devoir mener des audits internes dans les services, il va également mettre en place des indicateurs de suivi des risques, des scénarios de réalisation du risque, des réunions de travail avec la Direction,… . La mise en place d’une bonne stratégie de maîtrise des risques passe avant tout par l’excellente écoute du Risk-Manager, sa relation avec l’ensemble des collaborateurs et sa bonne connaissance du secteur. Avoir des compétences multiples, un très bon relationnel et une solide connaissance des activités, sont des qualités importantes pour réussir la mission d’apporter à l’entreprise la protection adéquate et performante. En effet pour cette dernière, il faut savoir trouver un juste équilibre entre une protection insuffisante et risquée et une protection trop couteuse, ou qui pourrait nuire à la productivité.

II- Identification des risques environnementaux pour 2 domaines d’activités ou entreprises différentes

La norme ISO 31 000 définit le risque comme « la possibilité qu’un événement survienne et dont les conséquences seraient susceptibles d’affecter les personnes, les actifs de l’entreprise, son environnement, les objectifs de la société ou sa réputation ». En ce qui nous concerne le risque environnemental est donc compris dans cette définition et peut se définir comme :

 les risques industriels ou technologiques générés par l’entreprise impactant l’environnement et qui sont considérés comme des risques internes (eau, sol, air, site,…)

 les risques d’agressions extérieures dont la dimension environnementale impacte l’entreprise et qui sont considérés comme des risques externes : risques naturels (inondations, mouvement de terrain, tempête, sécheresse…) et les accidents extérieurs.

Les conséquences pour l’entreprise des risques liés à l’environnement sont nombreuses : atteinte à l’environnement, atteinte à l’intégrité humaine, pertes financières, sanctions juridiques, dégradation de l’image de l’entreprise,…Elles nécessitent donc une véritable prise en compte à travers des actions de prévention, d’alerte, de réparation.

A- Secteur de l’Energie et de la production d’électricité : exemple d’EDF

Le groupe EDF, premier producteur et fournisseur d’électricité en France et un des leaders dans le monde, est spécialisé dans l’ensemble du processus de production et de distribution de l’électricité. Il regroupe plusieurs secteurs d’activité :

- L’ingénierie, la production et le négoce : ensemble des métiers intervenant sur la fabrication des nouvelles centrales, sur la destruction des structures anciennes, sur l‘exploitation et l’entretien des outils de production de l’électricité.

- Le réseau de transport et de distribution : il comprend les lignes à haute et très haute tension et compose un réseau sur lequel sont raccordées les grosses installations de production, les grandes entreprises industrielles et les autres distributeurs. Il comprend aussi un réseau à tensions plus faibles pour les consommateurs.

L’électricité en général provient de diverses installations et sources d’énergie notamment du nucléaire et de l’hydroélectricité. Cela implique la présence de nombreux risques à tous les niveaux et métiers de ce type d’entreprise, pour certains inhérents à ces métiers, et qui pourrait avoir un impact très significatif en cas de réalisation.

1- Identification

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