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Qui Sont Les Classiques

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Par   •  5 Février 2012  •  2 411 Mots (10 Pages)  •  1 515 Vues

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Pour comprendre les théories de l’école classique, nous allons tout d’abord procéder à sa présentation (période de vie et auteurs classiques), ensuite entrer dans leurs analyses (un auteurs après l’autre) pour finir par leurs points communs.

I-PRESENTATION DU COURANT DES CLASSIQUES

La présentation du courant des classiques repose sur leur période de vie et les auteurs qui ont profondément contribués à son développement.

A- Période de vie

Apparu au XVIIIeme siècle (siècle des lumières et de la révolution protestante), les auteurs classiques proposent une analyse scientifique du fonctionnement de l’économie, de façon générale, et du système capitaliste en particulier.

B- Auteurs classiques

Les membres les plus importants sont, en Grande-Bretagne, Adam SMITH (1723-1790) ; David RICARDO (1772-1823) ; Thomas Robert MALTHUS (1766-1834), John Stuart MILL (1806-1873), et en France, Jean Baptiste SAY (1767-1832) et Frédéric BASTIAT (1801-1850).

II-ANALYSE DES CLASSIQUES

Les auteurs classiques font une analyse du système capitaliste ; un modèle de développement économique axé sur la propriété privée et la maximisation du profit. L’approche de l’école classique peut se faire en dissociant les auteurs anglais des auteurs français ou, de façon plus pertinente, en distinguant les classiques optimistes, des classiques pessimistes.

L’analyse des classiques porte sur les phénomènes traditionnels tels que la croissance, le développement, la répartition des richesses entre classes sociales et d’autres thèmes tels que le rôle de la monnaie, le rôle de l’Etat.

A- Classiques optimistes:

Les classiques optimistes sont les auteurs qui ont une vision optimiste quant à l’avenir du système capitaliste. Il s’agit notamment de Adam SMITH, Jean Baptiste SAY et John Stuart MILL.

1- Adam SMITH : la père de l’économie moderne et tête de file du courant des classiques. Hormis son ouvrage philosophique de 1759 (« théorie des sentiments moraux »), Il publie en 1776 un célèbre ouvrage intitulé « recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations » ou « richesse des nations ». Il entre dans le débat sur la valeur, l’origine de la croissance économique et du développement.

a- théorie de la valeur : Adam SMITH s’intéresse principalement à la valeur des biens marchands (biens échangés sur un marché). Il montre que la valeur des biens sur un marché (reflétée par leur prix en unité monétaire) peut dépendre de sa valeur d’usage (son utilité totale, c’est-à-dire des différents usages que l’on peut en faire) et du travail commandé (nombre d’heure de travail ou quantité de main d’œuvre) pour sa production. Il conclu sur la dominance des coûts, en nombre d’heure de travail, comme déterminant de la valeur d’un bien.

b- Croissance économique (l’importance de la division du travail) : La croissance économique est principalement la résultant de la division du travail au sein des entreprises privées, d’une part, mais aussi au niveau international entre pays, d’autre part. Une division de plus en plus fine du travail garanti donc un accroissement infini de la richesse des nations (vision optimiste de la croissance dans un système capitaliste).

Division du travail au sein des entreprises privées: Selon Adam SMITH, alors que le travail permet de produire des biens ayant de plus grande valeur, la division du travail permet d’approfondir la spécialisation dans les tâches techniques du processus de production ; cette spécialisation, qui favorise la performance des travailleurs et leur compétitivité, a pour effet d’augmenter, de façon plus que proportionnelle, la production des entreprises et la richesse nationale (croissance économique).

Division internationale du travail (Théorie des avantages absolus) : Contrairement aux idées mercantilistes, Adam SMITH affirme que le commerce extérieur est un jeu ou tous les participants (pays) sont des gagnants (jeu à somme positive). Il construit sa vision du commerce international autour du principe de la division du travail où il montre que pour avoir des gains au commerce international, chaque pays doit se spécialiser dans la production du bien pour lequel il a un avantage absolu (qu’il produit en moins d’heure de travail que dans les autres pays).

c- De la croissance au développement (la théorie de la main invisible): Dans l’explication du passage de la croissance économique (accroissement des richesses nationales) au développement économique (la maximum de bien-être pour toute la population), Adam SMITH énonce la célèbre « théorie de la main invisible » qui précise que « la somme des intérêts individuels est égal à l’intérêt collectif ». Le développement économique, ou le maximum de bien-être collectif, est atteint grâce à l’action d’une main invisible qui exclu toutes autres interventions, notamment celles de l’Etat.

2- Jean Baptiste SAY: Il est connu pour avoir développé la fameuse « loi des débouchés » qui s’énonce de deux manières différentes : « l’offre créée sa propre demande » ou « les produits s’échangent contre les produits ». Cette loi repose sur deux postulats (la neutralité de la monnaie et de la flexibilité des prix) et confirme deux conclusions classiques (l’absence de déséquilibre et la non-intervention de l’Etat).

Hypothèses de la loi: En effet, la loi des débouchés considère que lorsqu’un bien est produit (offre) et vendu, le revenu monétaire reçu est directement utilisé pour acheter un autre bien (création immédiate de la demande). Dans ce mécanisme, la loi des débouchés n’est plausible que si le revenu monétaire reçu n’est utilisé que pour effectuer des transactions (c’est la neutralité de la monnaie) et n’est pas

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