Pourquoi Distinguer Mobilité Observée Et Fluidité Sociale ?
Dissertations Gratuits : Pourquoi Distinguer Mobilité Observée Et Fluidité Sociale ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rcoulon835 • 15 Mai 2014 • 371 Mots (2 Pages) • 2 666 Vues
Tout d'abord, la mobilité sociale est le changement de statuts que connaissent les individus dans une société donnée. Ainsi, la mobilité observée est celle là même qui est obtenue à partir des tables de mobilité.
Ensuite, la mobilité relative, ou fluidité sociale, est un rapport des chances relatives d'accès à différentes positions sociales. La progression de cette fluidité est mesurée par les « odds ratios». Ainsi une société fluide est une société ou la position sociale des individus n’est pas déterminée par leur origine sociale. L'on obtient alors une société ouverte où les chances de devenir cadre sont les mêmes pour tous en fonction de leurs mérites. Il s’agit de calculer les avantages comparatifs d’une catégorie élevée (les cadres) par rapport à une autre qui l’est moins (ouvriers) d’accéder aux meilleures positions sociales plutôt qu’aux moins bonnes. Louis Chauvel explique qu'il faudrait que ce rapport soit égal à 1 pour être dans une société totalement fluide dans son ouvrage Le retour des classes sociales.
Il est donc important de distinguer la mobilité observée de celle relative car, si la mobilité globale observée peut être comparée entre deux dates ou deux pays qui utilisent la même nomenclature socioprofessionnelle, il est impossible de comparer directement la destinée d’un groupe socioprofessionnel puisque ces derniers ont des tailles différentes, ce qui limite les possibilités de reproduction et de mobilité. On mesure alors la force du lien entre origine et position grâce aux odds-ratio, qui sont indépendants de la taille des groupes. Pour illustrer cela, l'on peut citer l'exemple de Louis Chauvel :
« Un enfant de cadre né entre 1920 et 1925 avait 53,5 % de chances de devenir cadre et 6,6 % de devenir ouvrier. Son petit camarade fils d’ouvrier avait 5,6 % de chances de devenir cadre et 53,0 % de devenir ouvrier. Pour différentes raisons, la mesure la plus appropriée dans une perspective de comparaison historique est le « odds ratio », c’est-à-dire le rapport des rapports des chances des deux catégories d’accéder aux « bonnes » situations plutôt qu’aux « mauvaises » : ce odds ratio vaut (53,5/6,6)/(5,6/53,0) = 76,5 et signifie que les enfants de cadres ont 76 fois plus de chances que ceux d’ouvriers d’accéder aux bonnes places plutôt qu’aux mauvaises.
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