Monnaie Et Financement
Mémoires Gratuits : Monnaie Et Financement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar delirhum • 20 Mars 2014 • 6 019 Mots (25 Pages) • 952 Vues
Chapitre 1. La monnaie
Le mot monnaie vient du latin moneta qui est le participe passé féminin du verbe moneo qui veut dire « avertie » : c'est un signe avertisseur de ce qu'il se passe dans les profondeurs de l'économie et de la société. La monnaie était frappé dans le temps par Juron, déesse qui prévenait de l'avenir. Les problèmes économiques sont toujours précédés de problèmes monétaires.
La monnaie est un moyen de libération, d’extinction, de liquidation des dettes. La monnaie est une créance (= un droit) sur ce qui est produit. Elle est donc un moyen de paiement obligatoire, un moyen universel indéterminé, puis qu’avec on peut acheter n’importe quoi, n’importe où, en général cette généralisation est limitée à un espace, à une certaine communauté de paiement.
Section 1. Les fonctions de la monnaie
Paragraphe 1. La monnaie comme unité de compte
Dans une société en expansion, le troc exige une unité de compte, un moyen de réaliser le calcul économique.
La première fonction de la monnaie semble être l’unité de compte, puisque la logique et l’histoire semblent montrer que la monnaie est d’abord une unité de compte. Dans les sociétés de troc de l’antiquité dans les pays développés (Sumer, Égypte, Mésopotamie), le troc de marchandises était développé et les agents économiques qui échangeaient ces marchandises avaient besoin de référence pour l’échange, c'est-à-dire qu’ils devaient connaître les valeurs d’échange des biens entre eux. Pour cela, les sociétés de cette époque choisissaient un bien comme référence, comme unité de valeur, comme unité de compte, qui permettaient d’évaluer tous les autres biens. La monnaie comme unité de compte a été analysée par Léon WALRAS, qui montre que dans une économie comportant n biens, l’échange est une opération bilatérale, c’est à dire que l’on échange des biens deux à deux, l’un contre l’autre, mathématiquement on obtient la combinaison suivante des échanges : Cn2 = n !/2 ! (n-2) !
En réduisant cette formule on obtient (n-1)2/2. Mais il n’est pas nécessaire d’envisager autant de combinaison car si on choisit un bien qui joue le rôle d’unité de valeur de compte, les rapports d’échange se réduisent à n-1.
Par exemple, on prend trois biens : a, b, c. 1b = 3a. Pb/a = 3/1 = 3. 1c = 6a Pc/a = 6/1 = 6. Donc par transitivité, sachant que 1b = 3a et 1c = 6a = 1c = 2. Donc le prix de b par rapport à c est Pb/c = 3/6 = ½. WALRAS introduit la théorie de l’arbitrage donc du choix pour montrer que le calcul économique permet de comprendre que les échanges peuvent être inégaux et donc qu’il peut être nécessaire de revenir à un échange rationnel. Donc il apparaît logique que si les deux premières propositions sont vraies, la relation 1c = 3b ne peut pas durablement subsister, puisque cette relation est défavorable puisqu’il faut 3b pour obtenir 1c directement et qu’il faut 2b pour obtenir 1c indirectement. Donc l’agent économique qui fait l’arbitrage va choisir la combinaison la plus favorable, donc la combinaison indirecte, et non la combinaison directe. Donc il commence par échanger 1b contre 3a puis il échange a en c ainsi il suffit d’échanger 2b pour avoir 1c, donc il ne va pas rester dans la troisième combinaison 3b = 1c.
Paragraphe 2. La fonction d’intermédiaire des échanges
C’est le rôle essentiel : la monnaie est un moyen d’échange qui brise le troc, le troc présente des inconvénients, des coûts qui permettent de comprendre le passage à une économie monétaire.
A Les coûts du troc
1. Les coûts d’information
L’agent économique qui désire échanger sa dotation de biens contre une autre dotation de biens doit trouver l’agent qui possède cette autre dotation. Il faut donc qu’il y est double coïncidence de volonté (il faut que 2 personnes veulent au même moment ce que l’autre possède en telle quantité). La recherche de cette double coïncidence entraîne un coût de recherche de l’information soit en terme de temps soit en terme de revenu. Cette double coïncidence concerne les objets et le moment de l’échange.
2. Les coûts de transaction
Ce sont les coûts de stockage, les risques de détérioration, les coûts du transport. Ces coûts n’ont pas disparu, mais avec le troc ils sont plus importants.
Plus la population est importante, plus l’économie est développée, plus l’usage de la monnaie est obligatoire.
B Le passage progressif à l’économie monétaire
a) Création d’une place d’échange
b) La maison de compensation est un endroit ou les agents déposent les biens qu’ils veulent échanger tout en espérant obtenir les biens désirés, ce qui peut faciliter les échanges
c) Un intermédiaire marchandise :
L’adoption d’un intermédiaire marchandises, comme le bétail, permet de réduire certains coûts du troc, puisque l’acte d’achat et l’acte de vente sont dissociés. Mais en même temps on se rend compte que le nombre de transactions augmente. Donc pour réduire les coûts de transactions on va choisir une marchandise adaptée aux transactions.
d) Un intermédiaire spécifique des échanges :
On cherche une marchandise permettant de réduire les coûts, cette marchandise doit avoir les qualités suivantes : faible coût de transaction, stockage facile et peu coûteux, des biens non périssables. Cette marchandise va au cours du temps acquérir une finalité propre au détriment de sa fonction première liée à la production ou à la consommation. Et à partir de là, une économie monétaire peut se développer.
C La monnaie comme intermédiaire général des échanges
Si le bien est accepté pas l’ensemble de la communauté, il devient un intermédiaire général des échanges et il est en même temps utilisé comme mesure de valeur dans les transactions de marchandises.
Paragraphe 3. La fonction de réserve des valeurs
On va jouer sur le temps.
A L’analyse traditionnelle
La monnaie est une réserve de valeur si elle permet d’échanger dans le futur. C’est un lien entre le présent et le futur.
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