Les Spécificités De L'expertise Sociale
Rapports de Stage : Les Spécificités De L'expertise Sociale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 27 Mai 2014 • 2 517 Mots (11 Pages) • 3 120 Vues
Les spécificités de l’expertise sociale
Qu’est-ce que l’expertise sociale ?
-Analyse
-Recherche d’une piste de travail
-Recherche d’information, de problématique
-Retranscription
-La capacité de rechercher des solutions à ces problématiques
I. EXPERTISE SOCIALE : DE SON EMERGENCE A LA RECHERCHE DE SENS
A. L’émergence de l’expertise sociale
Les 3 textes de référence :
• Loi du 29 Juillet 1998, loi de lutte contre les exclusions annonçant le chantier de rénovation des formations de professions du social dans le but de renforcer leur professionnalisation. On entend par professionnalisation l’ensemble de processus portant sur les transformations du travail et de son organisation, sur les constructions identitaires et sur la mobilisation des acteurs. A titre d’exemple : un projet de service.
• Les textes sur la VAE de 2002
• Réforme du DEASS de 2004, où apparait vraiment, dans le DC2, la notion d’expertise sociale dans le décret du 11 Juin 2004 qui inaugurera le terme et qui viendra élargir le cœur du métier de l’intervention sociale.
L’intervention sociale est centrée sur la personne ou sur sa famille. Elle prend en compte ses besoins, ses attentes, elle s’attache à la rendre apte à résoudre ses problèmes personnels, à retrouver son autonomie et à prévenir des difficultés à venir.
B. L’expertise sociale est une notion non définie dans les textes
Les textes ne précisent pas les activités correspondant à la notion d’expertise.
L’ANASS en repère 6 :
• Recueillir, classer, synthétiser et analyser des données sociales sur un secteur d’intervention
• Rédiger les rapports d’activités
• Faire des propositions et participer à la mise en œuvre de la politique d’action sociale de l’organisme employeur
• Apporter un éclairage social
• Contribuer à l’élaboration de documents à destination des partenaires sur les effets concernant l’application des dispositifs, les pratiques administratives ou l’émergence de nouveaux phénomènes
• Participer à la recherche
C. Ambivalence des ASS vis-à-vis de la notion d’expertise sociale.
L’ambivalence est liée à la peur de l’engagement. D’après Florence HOCHEDEZ, conseillère technique à la DRASS, elle soulève la peur de l’engagement, c’est pour cela que les ASS auraient peur de leurs écrits professionnels.
Lors de l’expertise il y a un engagement de la responsabilité de l’auteur. Lorsqu’on est responsable on s’expose à faire des erreurs et par conséquent en fonction du préjudice à des sanctions. Il y a plusieurs niveaux de responsabilités : civile, administrative et pénale. La responsabilité civile implique l’obligation à réparation d’un préjudice qu’une personne a causé à autrui. Un lien de causalité direct entre le fait et le préjudice doit être établi.
On entend par responsabilité administrative, la responsabilité des actes exercés pas des personnes publiques dotées de personnalité morale. Le cas particulier de l’information fautive par rapport au travailleur sociaux, en raison de la spécificité de la population concernée par les services sociaux jugée particulièrement vulnérable, dépendante, peu informée, la responsabilité des conseillers est plus engagée.
La responsabilité de la responsabilité pénale concerne l’obligation d’information, la non-assistance à personne en danger et le secret professionnel.
D. La recherche de sens pour l’expertise sociale
1. Définition
Vient du latin expertus qui veut dire « qui a fait ses preuves » et du participe passé experiuris qui veut dire éprouver. L’expérience est donc l’épreuve. Expertiser ce serait expérimenter à partir de soi, ce serait éprouver, faire l’essai de quelque chose, s’engager. L’expérience est une connaissance acquise à partir du vécu, de l’éprouver, c’est celui qui est passé par. Les conclusions de celle-ci doivent être un éclairage, une sensibilisation à une problématique sociale, une aide à la décision. L’expertise permet d’avoir un recul à partir d’un problème et de faire évoluer la politique sociale qui impulse les missions.
2. L’épreuve du mémoire comme expérience
Le mémoire intervient comme une transformation de soi et comme sa vision du monde. Celui qui s’y est impliqué acquière une connaissance de l’autre à travers soi et de soi à travers l’autre. Le mémoire exige un travail sur ses représentations.
II. LA FIGURE D’EXPERT
Un expert est un professionnel réputé, un individu ou un groupe d’individu qui tire sa légitimité non de lui-même mais de l’instance d’autorité qui l’a mandaté. L’expert prend position au sens de s’engager ou de prendre place au nom de la maitrise d’une compétence qu’il mobilise pour se projeter dans l’action. L’essentiel de sa compétence tient alors dans une capacité à savoir comment faire pour mobiliser des connaissances existantes pour saisir un problème et avancer des solutions pratiques.
A. La position d’expert chez les assistants sociaux
Christophe Voinchet inspecteur à la DRJSCS, évoque la légitimité des ASS à revendiquer une position d’expert. Positionner c’est placer dans une posture voulue. Le positionnement correspond au choix délibérer d’adopter tel comportement plutôt qu’un autre face à un usager. Par exemple, l’écoute, l’accueil et l’empathie.
B. Les instances faisant appel aux experts
1. La maitrise technique d’expert, les rend de plus en plus présent dans le processus de décision. Dans ces processus décisionnels, les experts ne sont pas de simples conseillers, ils influencent
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