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Les Formes De Mobilité Sociale

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Par   •  4 Mars 2014  •  388 Mots (2 Pages)  •  1 515 Vues

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Les formes de la mobilité sociale

• L'expression « mobilité sociale » désigne globalement les changements de statut social que connaissent les individus, dans une société donnée. Ces parcours peuvent s'analyser au cours de la vie des mêmes personnes (on parle alors de « mobilité intragénérationnelle »). Ils peuvent aussi s'observer dans les transformations de la répartition des statuts sociaux d'une génération à une autre (« mobilité intergénérationnelle »).

• Sur ce dernier aspect, l'outil le plus fréquemment utilisé est la table de mobilité intergénérationnelle, qui confronte les statuts sociaux des pères avec ceux des fils. Aujourd'hui, on commence également à construire des tables pères/ filles, mais le poids des habitudes méthodologiques conduit encore à privilégier l'outil traditionnel, qui ne concerne que les fils de 40 à 59 ans, population supposée « stabilisée » dans son parcours professionnel et social. Cet outil permet de distinguer la mobilité verticale ascendante (progression du statut du fils par rapport à celui du père) de la mobilité verticale descendante (situation inverse), et également les situations de mobilité horizontale (sans ascension ni régression sociale), ou encore de reproduction sociale (statut identique dans les deux générations).

• La mobilité observée, dite également « mobilité brute », peut cependant être décomposée en deux éléments : une partie des changements de statuts d'une génération à la suivante est en effet « contrainte », dictée par les transformations des structures économiques. Ainsi, les emplois agricoles ayant très fortement diminué dans les cinquante dernières années, les fils d'agriculteurs ne pouvaient pas tous devenir à leur tour agriculteurs. À l'inverse, les emplois de cadres ont connu une forte expansion, et le recrutement sur ces nouveaux emplois n'a pu se faire qu'en dehors de la génération des fils de cadres. Cette mobilité contrainte est aussi appelée « mobilité structurelle ».

• Lorsqu'on soustrait de la mobilité brute (ou observée) la mobilité structurelle (ou contrainte), on obtient la mobilité nette (ou de circulation), indépendante de l'évolution des structures de l'emploi. Ainsi, en France, en 2003, on estimait à 65 % environ le taux de mobilité brute, dont 25 points de mobilité structurelle et 40 points de mobilité nette. Cette mobilité nette exprime la plus ou moins grande fluidité de circulation au sein d'une société. Elle est la plus conforme à l'idéal démocratique de l'égalité des chances puisqu'elle ne résulte pas des transformations des structures économiques.

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