Le pétrole : Quel Avenir ?

Pour pallier au besoin d’une consommation croissante l’industrie mondiale s’est accentuée autour de l’énergie la plus productive et la plus efficace : le Pétrole. L’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) joue un rôle majeur dans la production et la consommation de pétrole. L’ensemble du commerce mondial s’effectuant entre les zones dites de « la Triade » (Etats-Unis, Europe et Asie), réalisant à elles seules 71% du commerce mondial, la demande de pétrole n’est que croissante. Pourtant, cette énergie est non-renouvelable et l’économie mondiale se retrouve face à d’importantes inquiétudes concernant l’industrie moderne et la continuité des échanges entre les pays développés : enjeux géopolitiques (principe de rareté et de compétitivité des Etats), enjeux écologiques (dépenses de recherche et développement à des fins environnementales), enjeux financiers (marché des devises, pétrodollars). Tous ces éléments nous conduisent au questionnement suivant : comment envisager le rôle du pétrole dans l’économie mondiale à l’avenir ? Nous pourrons orienter notre réflexion à travers les articles sélectionnés en faisant d’abord un état des lieux de la situation mondiale du pétrole (consommation et production), puis des prévisions de demande de pétrole pour 2013 de L’OPEP, et enfin des prévisions de consommations à moyens termes de la BID (Banque Interaméricaine du Développement).

Le constat actuel est sans appel : les Etats-Unis détiennent le record de la consommation mondiale avec 834 millions de tonnes pour l’année 2011, ce qui représente environ 20,5% de la consommation mondiale, suivis par la Chine (462 millions de tonnes) et le Japon (201 millions de tonnes). Pourtant, l’augmentation de la demande n’est pas la même pour tous : la Chine, forte de son essor industriel de ces vingt dernières années connaît une croissance exponentielle de sa consommation : + 755.56% de 1973 à aujourd’hui. De plus, l’industrie pétrolière est un des piliers de l’économie mondiale (Exxon Mobil, Shell, BP…). En effet, son domaine de prédilection reste le transport et engendre donc 90% des flux commerciaux de matières premières et autres produits manufacturés, seule une faible partie des échanges se fait par voie ferroviaire (électrifiée). Au niveau de la production, l’Arabie Saoudite reste en tête du classement avec 265,4 milliards de barils de réserves et 11,61 milliards de barils produits annuellement, suivie par la Russie et les Etats-Unis. Si ce dernier reste un important producteur, il n’en demeure pas moins que sa consommation dépasse sa capacité de production (notion de Peak-Oil rapportée dans le Document 1), ce qui conduit ce pays à importer du pétrole pour subvenir à ses besoins et engendre la création des pétrodollars : royalties versées par les pays importateurs de pétrole auprès des gouvernements des pays extracteurs. Actuellement, le prix du baril de pétrole s’établit aux alentours de 100$, et le prix du baril de Brent (pétrole brut de référence) aux alentours de 110$.

Comme vu précédemment, la demande mondiale de pétrole varie en fonction des fluctuations économiques : plus la demande progresse, plus l’économie aura besoin de produire et plus la consommation pétrolière augmentera. En examinant l’analyse de l’OPEP (Document 2), deux éléments importants font surface : les

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