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Le monétarisme

Cours : Le monétarisme. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Février 2013  •  Cours  •  589 Mots (3 Pages)  •  439 Vues

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Le monétarisme est un courant de pensée économique pour lequel l'action de l'État en matière monétaire est inutile voire nuisible. La réflexion sur ce thème est ancienne (cf. les écrits de Jean Bodin, David Hume, ou plus récemment Irving Fisher). Mais le rénovateur de ce courant est sans conteste l'économiste Milton Friedman (chef de file de l'École de Chicago), qui a contribué à réhabiliter et à relancer la théorie quantitative de la monnaie contre le paradigme dominant de l'époque, le keynésianisme. Ainsi la politique monétaire est réapparue sur le devant de la scène pour figurer depuis quelques années parmi les instruments essentiels de la politique économique.

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Description

Selon la théorie monétariste :

• l'offre de monnaie est exogène (déterminée par la banque centrale) ;

• la demande de monnaie est stable ;

• l'inflation est « partout et toujours un phénomène monétaire », due à l'augmentation trop rapide de la masse monétaire (moyens de paiement mis en circulation) ;

• les agents font des anticipations adaptatives qui diminuent à long terme l'effet des politiques conjoncturelles ;

• il existe un taux de chômage naturel en dessous duquel l'économie ne peut pas descendre durablement.

Taux de chômage naturel

La courbe de Phillips est une constatation empirique d'une corrélation entre le chômage et l'inflation à court terme uniquement. Le taux de chômage est en abscisse et l'inflation en ordonnée, cette courbe est monotone convexe décroissante. Friedman va modifier la lecture de cette courbe de la manière suivante : « en augmentant la masse monétaire, les autorités font croire aux travailleurs que leur salaire réel a augmenté, ce qui les conduit à augmenter leur offre de travail. À court terme on a donc une diminution du chômage, mais rapidement les travailleurs s'aperçoivent que les prix ont augmenté en même temps, ils diminuent donc leur offre de travail. »

Deux conséquences :

• Premièrement, le niveau de chômage revient à son niveau « naturel », mais les prix ont augmenté : la courbe de Phillips se déplace donc « vers le haut ».

• Deuxièmement, Friedman en déduit que la courbe de Phillips de long terme est une droite verticale avec comme abscisse le taux de chômage naturel, elle démontrerait alors l'inefficacité des politiques économiques sur le long terme.

Politique monétaire

M. Friedman préconise l'abandon des politiques monétaires discrétionnaires pour mettre en place des règles fixes. Il suggère d'inscrire dans la constitution un taux de croissance fixe pour la masse monétaire correspondant au taux de croissance moyen de la production à long terme (par exemple 5 %), les taux d'intérêt étant fixés par la loi de l'offre et de la demande. Si la croissance économique ralentit, l'offre de monnaie sera excédentaire et les taux d'intérêt diminueront, permettant une reprise de la croissance. Si la croissance

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