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Le mariage au Maroc

Cours : Le mariage au Maroc. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Février 2013  •  Cours  •  597 Mots (3 Pages)  •  723 Vues

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Le mariage des mineures est en nette progression. En 2010, 41.098 actes ont été conclus contre 33.253 actes en 2009 soit 23,59% de plus. Ces statistiques ont été dévoilées lundi 9 mai par le ministre de la justice Mohamed Taieb Naciri lors d’un colloque à Moulay Driss Zerhoun sous le thème «Le mariage des mineures au Maroc et l’application saine du code de la famille». M. Naciri a indiqué à ce sujet que les cas de mariage de mineures autorisées par les tribunaux suite à une enquête sociale ont atteint le chiffre de 14.486, ceux autorisés suite à une expertise s’élèvent à 19.193 cas. Par ailleurs, pour les cas qui ont nécessité à la fois une enquête sociale et une expertise, le ministre de la Justice a fait état de 7.419 cas. En revanche, le nombre de demandes qui ont été rejetées par les tribunaux se sont chiffrées à seulement 3474. Evoquant les statistiques relatives aux mariages des mineures, le ministre de la Justice a également souligné que la part de demandes approuvées par les juges en charge des affaires matrimoniales en 2010, et qui concernent des mineures natives en 1993 et 1994 a atteint 98,49 %. Ces statistiques alarmantes sont loin de laisser indifférentes les associations féminines d’autant plus que l’âge moyen du mariage est en recul d’année en année. En effet, les femmes se marient en moyenne à 26 ans et les hommes à 31 ans.  «Ces chiffres sont une honte pour notre pays. Ces mariages de mineures constituent une violation des droits de l’enfant. On peut assimiler ces actes à de la pédophilie autorisée. Il est scandaleux de marier des enfants âgés de seulement 9 ans», s’indigne Fouzia Assouli, présidente de la Ligue démocratique pour les droits de la femme (LDDF). Pour Mme Assouli, il est clair qu’il faut interdire ces mariages. Encore faut-il une loi qui protège ces mineures. «Il est regrettable de constater qu’il n’y a pas de sanctions pénales pour réprimer ces actes. Les autorités sont témoins de ce phénomène qui prend des dimensions préoccupantes et ne font rien pour le contrecarrer. Il s’agit d’un véritable détournement de la loi. Le procureur a l’obligation de protéger le mineur et ce conformément à la Convention internationale des droits de l’enfant», déplore Mme Assouli. La LLDF revendique la poursuite de ceux qui ont recours à des manœuvres frauduleuses pour se marier avec des mineures. Devant ce constat amer, la présidente de la LLDF interpelle le gouvernement et revendique une action urgente. « Il faut mobiliser la société civile et différents départements ministériels à savoir les ministères de la Justice, de l’Intérieur, du Développement social, de l’Éducation nationale et des finances pour mettre fin à ces mariages. Les différents acteurs devront travailler en continu pendant au moins une année pour sensibiliser les citoyens qui vivent dans les régions enclavées et dans plusieurs villages du Moyen-Atlas tels que Imilchil, Anegfou où des jeunes fillettes sont mariées par la simple lecture de la Fatiha ». Pour contrecarrer le phénomène du mariage précoce et protéger le mineur, M. Naciri a indiqué que plusieurs mesures ont été mises en place notamment la possibilité d’effectuer une expertise médicale pour s’assurer de la maturité psychologique et physiologique du mineur ainsi que la possibilité au juge de la famille de mener une enquête sociale pour motiver sa décision de mariage.

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