Le Racisme Contemporain
Dissertations Gratuits : Le Racisme Contemporain. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 8 Avril 2014 • 1 367 Mots (6 Pages) • 825 Vues
Ce jeudi cinq décembre deux mille treize, une figure de la lutte contre le racisme est décédée. Nelson Mandela, alors âgé de quatre-vingts quinze ans, s'en est allé. Né en 1918 en Afrique du Sud, il est une grande personnalité politique du pays : membre du parti politique du Congrès National Africain, il a longtemps lutté contre l'apartheid dans son pays natal en prônant le pacifisme et la non-violence. En 1960, son parti est interdit et, en 1962, il est arrêté et condamné à l'emprisonnement à perpétuité pour avoir participé à une campagne de sabotage contre des installations publiques et militaires. Il sera alors retenu prisonnier sur l'Ile de de Robben pendant vingt-sept années, puis sera relâché en 1990. Étant devenu un symbole de la lutte contre la ségrégation raciale, il reçoit le Prix Nobel de la Paix en 1993 et devient, en 1994, le premier président noir d'Afrique du Sud et exercera son pouvoir jusqu'en 1999. Il mène alors une politique de réconciliation nationale entre les Noirs et les Blancs et de lutte contre les inégalités économique au cœur d'un nouveau modèle de régime : la démocratie. Après la fin de son mandat, il se battra contre la pauvreté, contre le SIDA, en militant à l'échelle internationale pour la défense des droits de l'homme. Cet homme a lutté contre le racisme en prônant le pardon, la réconciliation, le pacifisme. En sortant de prison, il ne se place pas dans un conflit contre ses bourreaux mais, au contraire, va participer à des déjeuners avec eux. Il repousse alors le danger d'une guerre civile raciale en poussant son pays à appréhender différemment les différences et les relations entretenue entre les ethnies. Ce fait-divers du décès de Madiba engendre un retour à la réflexion sur ces questions du racisme, de la ségrégation, de la différence. Bien que des luttes pour l'égalité ethnique furent efficaces par l'action de figures emblématiques telles que Nelson Mandela ou Martin Luther-King, le racisme reste un phénomène ancré dans l'actualité, dans le quotidien à l'échelle internationale. Cependant, ce phénomène n'est pas visible de la même manière, il est lié à un contexte particulier, à une époque, à un lieu, à des mœurs. Le racisme contemporain est pour moi un racisme plus caché, plus implicite que le racisme visible dans le passé. En effet, malgré la présence d'actes racistes forts et non-dissimulés, la pensée raciste devient une sorte de valeur qui guide la construction des opinions vis-à-vis du monde dans lequel on vit, des personnes que l'on côtoie. De ce fait, le racisme perd de son illégalité en étant défendu au nom de la liberté d'opinion. C'est pour moi une forte incohérence qui pèse au sein de la société : au nom de la liberté de penser, il est autorisé de bafouer le principe d'égalité. Or, en France, la devise est belle et bien « Liberté, égalité, fraternité », on peut alors relever une hiérarchie des valeurs qui me semble incohérente. D'un regard concret, cette incohérence est notamment visible par le fait que le parti politique du Front National, malgré des paroles et des actes reconnus comme racistes par la loi, ne soit pas interdit au nom de, justement, cette liberté de penser. En acceptant la participation de partis politiques extrémistes dans le fonctionnement de la société, notamment au Sénat ou à l'Assemblée Nationale, cela revient à accepter l'opinion raciste et à la relativiser, effaçant alors auprès de la population son caractère prohibé, incorrect, hostile à des valeurs telles que l'égalité des droits. Le racisme contemporain tend à trouver un coupable aux malheurs de la société dans laquelle nous évoluons, et ce sont les idées véhiculées par les figures de ces extrémismes qui poussent la population à effectuer ces rapports de cause-à-effet de manière naturelle, superficielle. Or, c'est par le bais d'une réflexion plus poussée qu'il est donné d'analyser au mieux une situation dans l'objectivité. En plus des partis extrémistes, la pensée raciste contemporaine est renforcée par les médias qui, selon moi, renforcent le principe de différenciation des ethnies et, par la suite, la pensée négative quant aux différences. En effet, lorsque les faits d'actualités nous sont présentés à la télévision ou dans les journaux, l'origine
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