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Le PIB Et La Mesure Du Developement

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Par   •  1 Décembre 2013  •  Étude de cas  •  2 313 Mots (10 Pages)  •  800 Vues

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Introduction :



Amorce = En septembre 2009, la commission Stiglitz, chargée, par le Président Sarkozy, de développer de nouveaux indicateurs de la richesse des nations, fait 12 propositions pour mettre en place des indicateurs plus qualitatifs permettant de mesurer l’amélioration du bien être des populations et la durabilité de la croissance.

 Problématique = En quoi le PIB, élaboré par les comptabilités nationales pour mesurer la hausse des richesses matérielles, ne peut-il pas rendre compte à lui seul de l’amélioration du niveau de vie et de la qualité de la vie des populations ? Quels indicateurs doit-on retenir pour mesurer l’amélioration du bien-être et le développement humain ? Quels indicateurs doit-on adopter pour évaluer la "durabilité" du bien-être, c’est-à-dire sa capacité à se maintenir dans le temps ?

 Annonce du plan = Après avoir expliqué pourquoi le PIB est un indicateur utile pour mesurer l’augmentation des richesses, nous montrerons qu’il n’est pas suffisant et qu’il doit être complété par d’autres indicateurs pour prendre en compte toutes les dimensions du développement.

1 – Le PIB est un indicateur partiellement pertinent ...

A – Pour mesurer la croissance des richesses matérielles

Phrase introductive = Le Produit intérieur brut (PIB) est un agrégat de la comptabilité nationale qui mesure la production d’un pays en additionnant toutes les valeurs ajoutées des entreprises et les services collectifs non marchands des administrations auxquels on ajoute la TVA et les droits de douane nets de subventions (Doc 2). Le PIB mesure-t-il parfaitement la richesse créée dans un pays ?



Le PIB est un indicateur centré sur la production marchande . En effet, pour agréger des biens et des services très différents, on est obligé de passer par le prix de marché qui sert d’étalon de mesure. On ne peut additionner que des valeurs c’est à dire des quantités multipliées par leur prix unitaire du moment, le prix courant . Il est censé refléter à la fois la valeur du produit créé, sa rareté et le désir des populations de l’acquérir. Le PIB est donc un indicateur de richesse propre à une société marchande (Doc 2).



Le PIB essaye de prendre en compte un certain nombre d’activités non marchande . Tout d’abord, les comptables nationaux opèrent des redressements pour prendre en compte une partie des activités souterraines (activités illicites, travail au noir). Ensuite, la production non marchandes des administrations publiques et privées est évaluée à son coût de production pour être intégrée dans le PIB (Doc 5). Enfin, la comptabilité nationale essaye d’évaluer un certain nombre de produits et de services que les ménages se rendent à eux-mêmes (la production des jardins, le loyer fictif des propriétaires de leur logement…). La commission Stiglitz propose d’élargir cette évaluation à la production domestique ou au bénévolat.



La comparaison des PIB dans le temps élimine la hausse des prix courants pour mesurer la hausse des richesses créées . D’une année sur l’autre, le prix d’un bien évolue. Il devient donc impossible de comparer des productions d’années différentes car les quantités n’ont pas été évaluées avec les mêmes prix. On est donc obligé de « déflater » la production en multipliant les quantités de chaque année par un système de prix commun, celui d’une année de référence. On obtient ainsi le PIB réel ou en volume ou à prix constant qui sert pour les calculs de la croissance (Doc 5).

Phrase de transition = Même si le PIB est encore perfectible dans sa mesure de la production de biens et de services, on peut penser qu’il donne une bonne indication de la richesse créée par un pays et disponible pour ses habitants. Cependant, l’augmentation de la quantité de biens et de services correspond-t-elle à une amélioration du bien-être ? Peut-on assimiler une accumulation de richesses matérielles au développement ?

B – Pour mesurer les écarts de développement humain

Phrase introductive = Le PIB réel rapporté au nombre d’habitant est un indicateur approximatif à la fois du niveau de vie ou de la quantité de biens consommée par la population. C’est la raison pour laquelle le PIB par tête a été intégré dans l’indicateur du développement humain (IDH), c’est-à-dire le développement qui permet à une population de satisfaire tous ses besoins. Le PIB par tête peut-il être un bon indicateur du développement ?



Tout d’abord, la comparaison dans l’espace des PIB par tête suppose un système de prix commun et un taux de change réel . Les quantités produites par chaque pays doivent être évaluées avec un système de prix commun à tous les pays. Quel système retenir ? Le mieux est de calculer un système de prix fictif qui est égal à la moyenne des prix pratiqués dans chaque pays, les prix moyens internationaux. Mais, pour calculer ces prix moyens, il faut passer par un taux de change. Le taux de change du marché ne convient pas car il fluctue sans cesse au gré des offres et des demandes. On va donc calculer un taux de change réel en Parité de pouvoir d’achat (PPA). C’est le taux qui égalise les valeurs nationales de paniers de consommation identiques (Doc 1).



Ensuite, il y a bien une corrélation positive entre le PIB par tête et le niveau de développement humain mesuré par l’IDH . La Norvège avec un PIB par tête supérieur à 50 000 $ est deuxième dans le classement du développement humain alors que le Congo se trouve à la 177 ème place avec un PIB par tête de de 280 $ (Doc 1). La croissance apporte incontestablement un enrichissement matériel aux populations en leur fournissant des biens et des services qui améliorent leur bien être (automobile, électricité, eau courante… mais aussi services éducatifs ou de santé). Ainsi, on peut estimer que le niveau de vie des américains est 9,4 fois supérieur à celui des chinois mais que cet écart va décroître si la croissance chinoise continue à être deux fois supérieure à celle des États-Unis à long terme (Doc 1).



Enfin, il y a bien une corrélation positive entre le PIB par tête et le degré de satisfaction des populations . La qualité de la vie s’améliore au fur et à mesure que le PIB par tête augmente jusqu’au seuil de 15 000 $ par tête (Doc

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