Le Complexe d’Œdipe
Recherche de Documents : Le Complexe d’Œdipe. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 10 Octobre 2014 • 1 997 Mots (8 Pages) • 1 581 Vues
Le Complexe d’Œdipe.
Sigmund Freud
~INTRODUCTION~
Mythe : vient du grec puis du latin. Adopté en français au XVIIIème : "suite de paroles qui ont un sens" (dictionnaire étymologique)
Complexe est emprunté au XIVe siècle du latin "composé de divers éléments hétérogènes" il devient progressivement affecté arbitrairement nous dit le Robert comme ce qui est compliqué. Il est employé par assimilation au terme allemand "komplex" par Breuer dans les "Études sur l'Hystérie"
Le complexe d’œdipe : (Larousse).
Ensemble des données relatives au désir de l'enfant à l'endroit de chacun de ses parents.
Le complexe d'Œdipe désigne la dynamique psychique de la petite fille ou du petit garçon, de 3 à 5 ans environ. Décrit pour la première fois par Sigmund Freud au XIXe s., il intervient à l'âge où l'enfant s'intéresse à ses organes génitaux, demande à ce qu'on respecte sa pudeur, et s'interroge sur tout ce qui concerne le corps, la différence des sexes ou la procréation. La plupart des psychanalystes estiment que le fait de surmonter le complexe d'Œdipe constitue une étape majeure dans la constitution de la personnalité.
Il fait de nous des êtres sociaux. C’est un passage obligé qui nous rend plus tard capables d’aimer, de construire un couple, une famille. Ou qui, si nous n’avons pas su réellement oublier nos premières amours – papa et maman – nous expose à une vie affective problématique : comparé au père et à la mère vus par un enfant de 4 ans, aucun partenaire potentiel n’est à la hauteur…
Le mythe d’œdipe :
La légende d'Œdipe est issue de l'Antiquité grecque. Elle rapporte l'histoire d'Œdipe, abandonné à sa naissance par ses parents. Une fois adulte, lors d'une querelle, il tue un homme dont il ignore qu'il est son père, puis épouse la femme de cet homme, c'est-à-dire sa propre mère. Lorsque, plus tard, il comprend ce qui s'est passé, Œdipe ne supporte pas ce qu'il a fait et se crève les yeux. Pour Freud, ce mythe marquant l'interdit de l'inceste illustre aussi les désirs inconscients du petit enfant, au moment où il découvre les sentiments amoureux entre ses deux parents. Le complexe d'Œdipe est l'étape psychique permettant, entre autres, d'apprendre, et d'accepter, que l'on ne peut épouser ni son père ni sa mère.
Pour les petites filles, on utilise aussi le terme de complexe d’Electre, du nom de l’héroïne grecque qui tua sa mère Clytemnestre pour venger son père Agamemnon assassiné par cette dernière.
Comment Freud a découvert l’œdipe
Pour Freud et les freudiens, le complexe d’Œdipe est un outil, une hypothèse pour saisir le fonctionnement du psychisme et non une vérité mathématique. Freud l’a découvert en déchiffrant ses propres rêves. Puis en réalisant que la vie intérieure de ses patients adultes foisonnait de fantasmes peuplés de figures parentales désirées et dangereuses.
En 1897 il écrit à Fliess : "J'ai trouvé en moi comme partout ailleurs, des sentiments d'amour envers ma mère et de jalousie envers mon père, sentiments qui sont je pense, communs à tous les jeunes enfants».
Le complexe d’Œdipe est remis en cause. Mais pour les freudiens, une chose est sûre : il fait de nous des hommes et des femmes sexués.
~DEVELOPPEMENT~
I. Les étapes de l’enfance.
1) Phase orale : plaisir de la succion au sein de sa mère. Période ou le bébé met tout à la bouche.
2) Phase anale : période où l’enfant trouve du plaisir à contrôler et jouer avec son sphincter anal.
3) Phase phallique : plaisir d’uriner, contrôle du sphincter vésical. Début des masturbations infantiles.
4) Phase œdipienne : le complexe d’œdipe.
5) La puberté : mise en place des caractères sexuels, pilosité…
6) L’adolescence : mort de l’enfance, formation de la personnalité.
II. Le complexe d’Œdipe.
Chez le garçon
Titillé par ses excitations péniennes, le petit garçon est pris du désir d’aller vers le corps des parents, de le saisir, voire de le maltraiter. Posséder sa mère est son principal fantasme. Les attitudes autoritaires, exhibitionnistes ou voyeuristes (faire le clown, être grossier, jouer au docteur, au papa, etc.) qu’il adopte sont autant d’expressions détournées de ce désir. Le fantasme œdipien le plus connu est celui de « tuer le père » , qui s’interpose entre lui et sa mère, et lui interdit de faire tout ce qu’il veut. L’œdipe est aussi une vaste lutte père-fils durant laquelle ce dernier tente de s’affirmer.
Les manifestations de ce fameux complexe d'Œdipe
- Vers trois ans, voire dès deux ans et demi, le petit garçon devient possessif avec sa mère, il demande plus de câlins et de tendresse. Il peut aussi chercher à entrer dans l’intimité sexuelle de ses parents en pénétrant par exemple sans frapper dans leur chambre. Pour la petite fille, cette phase correspond au moment où elle fait du charme à son père, elle se blottit dans ses bras et cherche à attirer son attention, tandis que sa mère devient à la fois une rivale et un modèle. Freud désigne cette étape sous le nom de phase phallique, puisque le garçon, en pleine phase de découverte de son corps, est conscient que le pénis est un élément clé dans l’intimité de ses parents dont il est exclu.
- Ne réussissant pas dans ces manœuvres inconscientes de séduction, et sans pouvoir mettre de mots sur ce qu’il ressent, l’enfant va souvent refouler sa contrariété qui s’exprimera alors par des colères et des cauchemars, entre trois et cinq ans. Ce moment est appelé complexe de castration par Freud, car face au désir du garçon, c’est la punition donnée par le père ressentie
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