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La monnaie et le financement de l’économie

TD : La monnaie et le financement de l’économie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Octobre 2017  •  TD  •  2 679 Mots (11 Pages)  •  1 071 Vues

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Chapitre n° 7    La monnaie et le financement de l’économie

Activité 1 : Formes et fonctions de la monnaie

Par contraste avec des situations d’échange non monétisé́, on mettra en évidence les avantages de la monnaie et les fonctions qu’elle remplit. On évoquera les formes qu’elle revêt et on expliquera (en prenant comme exemple la carte bancaire) comment fonctionnent les systèmes de paiements dématérialisés dans les économies contemporaines.

NOTIONS : Fonctions de la monnaie, formes de la monnaie.

Introduction : Le troc, un système d’échange compliqué (Doc. 1 page 104)

s’oppose

                Aux avantages de la monnaie : les gains à l’échange (Doc 3 page 105)

1.1 La monnaie est un instrument permettant la pérennité des liens sociaux et marchands

Document 1. Monnaie et Confiance

La confiance dans l’argent reflète la confiance dans l’ordre social. Un individu accepte d’être payé en argent car il pense que la société marchande va se perpétuer et que ses membres continueront à accepter d’être payés ainsi. Un paiement en monnaie ne met pas seulement en relation deux individus, mais lie un individu à l’ensemble du corps social […]. [En effet] Pour être reconnue par l’ensemble des individus comme monnaie, une marchandise doit […] non seulement permettre à chaque individu

de réaliser l’ensemble de ses propres transactions, mais également garantir la certitude qu’elle sera acceptée, maintenant et dans le futur, par tous les autres individus. […]. C’est la confiance réciproque et durable que manifeste l’ensemble des individus à une marchandise particulière qui lui confère le statut de monnaie. […] La possession de l’argent traduit ainsi « la confiance dans l’organisation et l’ordre étatico-social¹ ». Cette confiance en une monnaie qui socialise les individus dans la société marchande

est en effet renforcée par la garantie que l’Etat, symbole de cohésion et de l’unité de la communauté, lui apporte. [Ainsi] En temps normal, la monnaie officielle d’un pays donné – le dollar aux Etats-Unis, le peso au Mexique, etc. – est également le moyen d’échange pour réaliser […] toutes les transactions dans ce pays. Mais dans les périodes de troubles économiques, d’autres biens ou actifs jouent souvent un rôle à la place de la monnaie officielle. Par exemple, dans les périodes de ce genre, les gens se tournent souvent vers des monnaies d’autres pays comme intermédiaire des échanges : le dollar

américain a joué ce rôle dans des pays d’Amérique latine en difficulté, de même que l’euro dans des pays d’Europe de l’Est. […]

¹ G. Simmel, Philosophie de l’argent, PUF, 1987 (1ère édition 1900).

D’après Gilles Jacoud, La Monnaie dans l’économie, Armand Colin, 1996; et P. Krugman, R. Wells, Macroéconomie, De Boeck, 2009.

Questions :

  1. Que se passe-t-il quand il y a défiance vis-à-vis de la monnaie ?
  2. Quelle est la condition indispensable pour qu’une marchandise ait le statut de monnaie ?

1.2 Quelles sont les fonctions économiques de la monnaie ?

Document 2 : Les fonctions économiques de la monnaie

- Unité de compte ou étalon¹ de valeur : la monnaie sert à évaluer la valeur des biens et services. Elle permet d’exprimer le prix des produits dans une unité de compte commune et introduit en ce sens une simplification des comptes des agents. […]

- Intermédiaire des échanges ou équivalent général : [la monnaie] est ici perçue comme un moyen de rompre les relations bilatérales d’une économie de troc. Dans une telle économie, les échanges ne peuvent se réaliser que lorsque […] les individus qui souhaitent échanger disposent chacun du bien (ou service) désiré par l’autre […].

La nécessité de cette « double coïncidence des désirs » rend l’échange aléatoire. La monnaie permet de rompre cette relation en dissociant les échanges dans le temps ou dans l’espace. Elle est acceptée par tous comme un équivalent général, permettant ensuite d’acquérir les produits souhaités.

- Réserve de valeur : la fonction d’équivalent général impose que la monnaie garantisse la valeur des biens dans le temps. Dans  une économie monétaire on peut donc offrir un bien contre de la monnaie et mettre en réserve le pouvoir d’achat ainsi obtenu pour ne formuler une demande de bien ou de service que plus tard. La monnaie est ainsi, selon l’expression de Keynes « un lien entre le présent et l’avenir ».

¹ Etalon : système qui sert officiellement de modèle, de référence.

A. Beitone et al., Economie, Sirey, coll. Aide-mémoire, 2001

Questions :

  1. Rappelez le sens de l’expression « double coïncidence des désirs ».

  1. Quelles sont les trois fonctions de la monnaie présentées dans ce texte ? Illustrez  chacune de ces fonctions à l’ide d’un exemple. 1.3 Quelles sont les différentes formes de la monnaie ?

Document 3 : De la monnaie marchandise à la monnaie scripturale

Si l’on met à part les monnaies primitives (coquillages, étoffes, ou bétail […]), les monnaies-marchandises ont été constituées, dès la plus haute Antiquité, par des métaux précieux. […].

La monnaie de papier – c’est-à-dire les billets – constitue une étape importante dans le processus de dématérialisation des signes monétaires. C’est un instrument monétaire dont la valeur faciale est dissociée de sa valeur intrinsèque, à la différence de la monnaie métallique¹. Il est accepté en vertu de la confiance accordée à son émetteur, d’où le nom de monnaie fiduciaire donné aux billets (fiducia veut dire confiance en latin).

[…] Au départ, le billet est un certificat représentatif de métaux précieux, ces derniers étant laissés en dépôt dans les coffres des banques. Puis, dès le XVIIe siècle, les banques qui émettent des billets contre dépôts d’or comptent sur le fait que la totalité des porteurs ne réclameront pas ensemble leur conversion en or et émettent des billets « à découvert » à l’occasion de leurs opérations de crédits. Le volume des billets devient supérieur à l’encaisse métallique. […].

Les porteurs de billets peuvent être tentés, en certaines circonstances graves se traduisant par une crise de confiance (troubles politiques, guerres) de réclamer le remboursement en or de la totalité des billets. Si la valeur des billets en circulation est supérieure à l’encaisse-or, il y a un risque de faillite de l’institut d’émission. Pour éviter un tel risque, l’Etat fait décider le « cours forcé² » des billets, c’est-à-dire qu’il autorise l’institut d’émission à ne plus accepter la conversion des billets contre des espèces métalliques. De plus, les billets acquièrent un « cours légal² » : la loi […] oblige les agents économiques à accepter les billets au même titre que les espèces métalliques. […].

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