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La finance comme outil pour canaliser l'épargne vers les investissements

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Par   •  29 Octobre 2014  •  Analyse sectorielle  •  669 Mots (3 Pages)  •  789 Vues

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La finance comme instrument de canalisation de l'épargne vers l'investissement

Les analyses traditionnelles d'inspiration néoclassique du lien entre la sphère financière et la sphère réelle préconisent l'épargne comme condition sine qua non à un investissement productif et à une croissance économique.

Gurley et Shaw (1955) insistent sur le canal du crédit et plus particulièrement sur le rôle des banques dans l'offre de fonds à l'activité économique. Ils énoncent que le niveau de développement économique d'un pays est expliqué par le niveau de développement du système financier. En effet, lorsqu'elles sont efficaces, les banques permettent de mobiliser l'épargne financière des agents à capacité de financement pour l'affecter à des usages plus productifs exprimés par les agents économiques en besoin de financement. En d'autres termes, les banques assurent la transformation de l'épargne en investissements productifs. Une économie où le taux d'épargne est élevé peut avoir un taux de croissance faible si l'épargne reste liquide ou mal allouée. Le développement financier ne doit donc pas constituer seulement un instrument d'augmentation de l'épargne financière, elle doit être un instrument

au service de la croissance économique. A cet égard, les banques jouent un rôle déterminant dans d'allocation optimale de l'épargne institutionnelle.

Pour Goldsmith (1969), ce sont la séparation des décisions de consommation et d'investissement d'une part, et la multiplicité des actifs financiers consécutive à la création d'institutions financières d'autre part, qui conduisent à un taux de croissance plus important de l'économie. Ces conditions favorisent une amélioration de l'efficacité de l'investissement grace à une allocation optimale de l'épargne à l'investissement obtenue à partir du libre jeu du marché.

Explicitement ou implicitement, on retrouve chez ces auteurs précités l'idée qu'un système financier efficient active la croissance économique tout en l'orientant. Pour eux, la principale contribution du système financier à la croissance économique repose sur le fait que ce dernier permet d'assurer le fonctionnement d'un système de paiement efficace et évolutif, qui mobilise l'épargne et améliore son affectation à l'investissement grace aux taux d'intérêt réels positifs.

L'hypothèse de l'épargne préalable est également présentée dans les modèles de la libéralisation financière développés par McKinnon (1973) et Shaw (1973). Leur analyse vise donc à montrer que dans le cadre d'une économie réprimée financièrement, la fixation des taux d'intérêt en-dessous de leur valeur d'équilibre réduit l'épargne (baisse des dépôts bancaires) au profit de la consommation courante. Elle fixe l'investissement au-dessous de son niveau optimal et détériore la qualité de l'investissement réalisé dans la mesure où les banques sont forcées par le gouvernement de financer des projets à faibles rendements.

Dans ce contexte, libéraliser le secteur financier, c'est à dire accroître le niveau des taux d'intérêt réels servis sur les dépôts (par une augmentation

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