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La Normalité

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Par   •  7 Décembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 868 Mots (8 Pages)  •  573 Vues

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LA NORMALITE

INTRODUCTION

La normalité est l'une des ces notions en apparence claires pour tout le

monde, mais qui se complexifient de façon incroyable dès que l'on mobilise

un ou deux neurones pour tenter de les définir, ce qui ne nous empêche

absolument pas de les utiliser à longueur de journées. Nous qualifions tous

certaines personnes de "différentes", "d'anormales", de "folles", etc etc. Et

pour la plupart d'entre nous, ça n'est finalement pas très grave, mais pour un

médecin ou un psychologue par exemple… le problème est quand même

nettement plus important ! "C'est quoi être Normal ? Qu'est-ce qui est

"normal", qu'est-ce qui est "pathologique" ?

QUELQUES APPROCHES :

Approche statistique :

Elle est sans doute l'approche que nous utilisons le plus couramment.

On considère qu'un comportement, un goût, une croyance, une

caractéristique etc. est normal(e), si il ou elle est partagé(e) par la majorité de

la population. Si cette définition peut nous sembler tout à fait efficace la

plupart du temps pour placer des personnes dans les cases de "normales" ou

"anormales" ses limites n'en sont pas pour autant moins vite atteintes.

QUETELET, au 19ème siècle a tenté d'appliquer la courbe de Gauss aux

hommes. Cette approche devait permettre d'écarter la subjectivité des

jugements, pour s'appuyer sur des données bien réelles, chiffrables. Au

centre de la courbe, au sein de la majorité, se trouve selon QUETELET

l'homme "normal", "standard". Inclure dans la majorité de nouvelles

personnes, en s'écartant du centre de la courbe, revient, dans la réalité, à

inclure des personnes possédant des caractéristiques plus ou moins

déviantes de ce qui est considéré comme "l'individu standard".

On met ainsi en évidence le défaut de l'approche statistique : qui inclure

et qui exclure ? Qui peut-on considérer comme normal ? Tout le problème est

en fait de définir le point où, lorsque l'on s'écarte de la moyenne, on quitte la

normalité pour rentrer dans l'anormalité. On pourrait être tenté de considérer

que seuls les individus "extrêmes" (c'est à dire aux extrémités gauches et

droites de la courbe de Gauss, parmi les 5% d'individus extrêmes) sont

"anormaux". Mais être extrême n'est pas forcément une mauvaise chose. Un

exemple simple : le QI. Etre très au-dessus de la moyenne est plutôt positif,

au contraire, être bien en-dessous est nettement négatif.

Pour compliquer encore les choses, une personne peut se trouver

clairement dans une zone "pathologique" mais être très bien adaptée

socialement ou dans certaines occasions. Peut-on, en ne prenant qu'un

aspect de la personnalité d'une personne, la classer comme normale ou

anormale ? Sans entrer dans les détails, les paranoïaques par exemple,

peuvent tout à fait exercer un métier, tout comme les états-limites, les

névrosés et pourquoi pas les psychotiques…

Le cinéma offre de belles illustrations : pensez à Dustin Hoffman dans

"Rain Man" de Barry Levinson : il est autiste, n'est pas vraiment bien adapté

à la vie sociale, et pourtant, vous le mettez dans un casino ou devant un

annuaire… et le voilà exceptionnel ! Tom Hanks dans "Forrest Gump", de

Robert Zemeckis : dans l'armée il est un héros, au ping-pong un champion

international, dans les affaires… un milliardaire. Et pourtant il est "juste en

dessous de la moyenne"… comme on dit : "différent". Vous pensez que ce

ne sont que des fictions : alors pensez à John Nash… (Russel Crowe dans

"A beautiful Mind". Je ne veux pas gâcher le film à ceux qui ne l'ont pas vu,

mais rappelez-vous qu'il a tout de même reçu un prix Nobel d'Economie…)

Approche sociale :

Elle est assez proche de l'approche statistique, sauf que la définition de

la norme est faite par les acteurs du système social (vous et moi), et qu'elle

est donc nettement emprunte de subjectivité. Edouard ZARIFIAN présente le

problème dans le cas de la maladie mentale ainsi : "Au fond, la folie est

toujours définie par un autre, jamais par soi-même(…) On est toujours le fou

des autres, de la société, ou de son mandataire : le psychiatre." On peut dire

qu'il en va de même pour l'anormalité en général.

Selon la théorie de la norme sociale, le comportement qui s'écarte de

tout ce qui est conçu

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