L'inflation
Cours : L'inflation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fares0 • 10 Février 2013 • Cours • 1 779 Mots (8 Pages) • 710 Vues
L’inflation, qui se définit comme augmentation générale et dans la durée du niveau des prix est, depuis déjà un siècle, une donnée économique primordiale qui doit être prise en compte dans l’ajustement des politiques des gouvernements. Trois phénomènes principaux peuvent provoquer de l’inflation : tout d’abord une offre qui ne peut s’ajuster à la demande; soit que les facteurs de production soient pleinement employés, soit que les entreprises, non confiantes en l’avenir, ne souhaitent pas accroître leur production malgré les avantages qui leur sont proposés ; selon le mécanisme de marché classique, la demande étant supérieure à l’offre, les prix vont augmenter, générant ce phénomène inflationniste : c’est ce que l’on appelle l’inflation par la demande. Mais l’inflation peut également être « importée », notamment dans le cadre des importations de matériaux de production : ceux-ci étant plus chers, la fabrication d’un produit les utilisant s’avèrera plus coûteuse et le produit se vendra au final plus cher. L’exemple le plus flagrant date de 1973 avec l’inflation générée par l’augmentation sans précédent des coûts du pétrole (à la base de la fabrication de nombreux produits): on parle ici d’inflation par les coûts de production. Enfin il existe une troisième forme d’inflation : l’inflation par la monnaie, mise en évidence notamment par Milton Friedman, dénonçant l’ « économie d’endettement » prônée par les Keynésiens, qui repose sur l’abondance de « crédit facile »,qui encourage de fait la spirale inflationniste puisque diminuant le coût réel de l’emprunt. C’est cette inflation que caractérise le phénomène de la « planche à billets », flagrant en Allemagne dans les années 1920 où l’inflation était telle que il fallait ajouter des « zéros » aux billets en cours de journée sous peine de ne plus rien pouvoir acheter. Ce phénomène inflationniste semble donc révélateur d’une économie en mauvaise santé, et par là même toujours nuisible, mais n’oublions pas que la période de croissance la plus forte que nous ayant connue au cours du XX° siècle, à savoir la période qualifiée de « trente glorieuses », a été une période caractérisée par une forte inflation, les prix ayant par exemple été multipliés par 45 en France entre 1945 et 1955. Ainsi l’inflation peut parfaitement être un facteur de croissance économique. Toutefois, dans le contexte international actuel, cela ne semble pas être le cas, notamment dans un pays comme la France, où l’inflation, malgré les craintes qu’a pu susciter l’arrivée de l’Euro, reste très faible.
I Pourquoi lutter contre l’inflation ?
Comme nous l’avons vu, l’inflation peut bien souvent se révéler néfaste pour une économie et accentuer les fluctuations des monnaies sur le marché : ainsi l’inflation, outre ses aspects négatifs nationaux présente un grand danger, puisque nous nous intéressons à la France, au niveau de l’Europe, c’est pourquoi l’on s’attache à la réguler au maximum.
A) Les effets pervers de l’inflation
L’inflation, cette augmentation générale des prix, dans tous les secteurs et sur une période relativement longue, entraîne irrémédiablement une dépréciation de la valeur de la monnaie d’un pays, car si rien n’est fait pour lutter conte celui-ci, c’est un phénomène qui s’auto-entretient. En effet, cette montée des prix correspond dans l’immédiat à une perte certaine du pouvoir d’achat du consommateur : en effet, celui-ci a toujours autant d’argent, mais les prix montent, pour les raisons que nous avons évoquées en introduction, donc avec son argent, il peut moins acheter. En général, et surtout à notre époque, ne pouvant laisser les gens sans rien en attendant que les prix baissent, d’autant qu’avec la montée du pouvoir des syndicats et les menaces de grève qui de toutes façons contribueraient à paralyser l’économie leur rayon d’action est réduit, les gouvernements (particulièrement socialistes, ou qui mène une politique qualifiée de « sociale ») ont tendance à augmenter la masse monétaire pour pouvoir augmenter les revenus de chacun, de manière à rétablir le pouvoir d’achat initial et ainsi satisfaire tout le monde. Il est malgré tout indéniable que l’inflation entraîne à court terme une perte du pouvoir d’achat du consommateur.
Le problème qui se pose alors, si la production n’augmente pas dans les mêmes proportions (ce qui n’est généralement pas le cas, d’une part car cela demande un certain temps d’adaptation, et d’autre part car le phénomène d’anticipation entre en jeu : si le producteur n’a pas confiance en l’avenir, il ne risque guère d’augmenter sa production pour se retrouver avec des stocks non écoulés) est le problème d’une nouvelle augmentation des prix. En effet la production de biens, donc l’offre, reste la même, alors que les gens ont plus d’argent. La demande est donc supérieure à l’offre et les prix augmentent, ce qui contribue encore à renforcer le phénomène inflationniste. Ainsi, à terme, même si le problème n’est pas toujours combattu de cette façon, une inflation prolongée conduit toujours à une baisse effective de la valeur de la monnaie: en effet, les gens achètent le même produit, mais il coûte beaucoup plus cher : la monnaie a donc perdue de sa valeur puisqu’il en faut plus pour acheter le même produit, elle s’est ainsi dépréciée.
B) Les critères européens
Le traité de Maastricht de février 1992 marque un profond tournant dans la construction européenne avec la définition des 5 critères qui une fois remplis permettront aux pays d’entrer dans la zone Euro. Parmi ces critères, il en est un qui concerne l’inflation, et il est le suivant : l’inflation d’un pays ne doit pas être supérieure
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