L'anorexie : Une Sius-culture
Rapports de Stage : L'anorexie : Une Sius-culture. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bobejello • 10 Avril 2014 • 1 311 Mots (6 Pages) • 762 Vues
L’anorexie est un trouble des conduites alimentaire qui touche d’origine psychiatrique. Anorexie vient du terme anorexia nevrosa qui signifie « perte d’appétit ». Cependant, c’est une définition erronée, car les personnes anorexiques ne perdent pas la faim, mais elles la nient, puisqu’elles ont la peur obsessionnelle de devenir grosses. L’anorexie se caractérise par un jeûne volontaire, des pensées et des rituels qui tournent autour de la nourriture, l’exercice et la perte de poids.
Les pro-anas sont un mouvement d’anorexiques qui se réunit sur Internet pour exprimer leur maladie, s’encourager entre eux et montrer leur minceur. Ne se considérant pas être atteint d’une maladie qu’est l’anorexie mentale, ils estiment qu’elle est plutôt un choix de vie et cherchent à obtenir la liberté de leur choix. Ce regroupement de personnes partageant un mode de vie commun a développé une culture adjacente à la culture dominante. Les pro-anas ont des composantes communes propres à eux tout en partageant d’autres composantes avec la culture dans laquelle ils sont nés.
Dans ce texte, nous allons faire l’historique de cette sous-culture, nous aborderons leurs revendications, déterminerons les composantes culturelles communes avec la culture globale ainsi que celles qui leur sont propres.
Historique de la sous-culture
Le mouvement pro-ana est né en Amérique du Nord, plus précisément aux États-Unis, aux alentours de 1999. Dans le terme "pro-ana", le préfixe "pro" signifie en faveur de..., et "ana" est le diminutif d’anorexie, surtout utilisé sur Internet. Par contre, les pro-anas ne sont pas des individus qui sont en faveur de l'anorexie, mais bien des gens qui sont atteint d'anorexie mentale, mais qui ne se considèrent pas malades, seulement qu'ils ont choisi un mode de vie différent. Ce sont principalement des femmes, étant donné que sur 10 cas rapportés d'anorexie, 9 sont des femmes (RÉÉRENCE), mais il y a aussi des hommes. Ce groupe d'individus généralement adolescents, se rassemble avec Internet où ils peuvent exprimer leur maladie et la liberté de leur choix de vie. Ils créent des sites internet, surtout des blogs (dont certains ont plus de 26000 adhérents), tous dans le même genre ; l'auteur donne ses informations et raconte sa vie tout en donnant des conseils et astuces pour maigrir ou pour "échapper à la surveillance parentale et médicale"(page 26). Les pro-anas n'ont pas de figure centrale, ils cherchent tous à s'encourager mutuellement et à pouvoir montrer et vanter leur maigreur qu'ils cachent en d'autres circonstances. Le mouvement qui a débuté en Amérique du Nord s'est répandu jusqu'en France où c'est aujourd'hui populaire. Les pro-anas sont un groupe social récent et il n'a donc pas de transformations apparentes de la communauté Ana.
Composantes culturelles communes
Une sous-culture est un modèle particulier de valeurs, de normes et de pratiques sociales transmises par un groupe d'individus qui font à la fois partie de la culture dominante et d'un groupe social. Les membres d'une sous-culture ont des habitudes et un mode de vie différent de la culture dominante dans lequel ils sont intégrés. Cependant, ils partagent certaines composantes culturelles avec cette dernière. Les pro-anas étant une sous-culture, partagent donc des éléments culturels avec la culture dominante Nord-Américaine dans laquelle ils s'insèrent.
Tout d'abord, la principale composante de la culture est la langue. C'est elle qui fait exister la culture, elle la façonne, elle l'encadre. Elle porte en elle des valeurs, des normes, des croyances et encadre notre compréhension du monde. Elle est l'élément premier de la culture et elle est déterminante dans la création d'une identité commune et d'une appartenance sociale. Les pro-anas partagent cette composante culturelle avec la culture dominante. Ils parlent la même langue que la culture globale dans laquelle ils sont, soit l'anglais pour les pro-anas Nord-Américaines et le français pour le mouvement pro-ana qui s'est développé en France. La langue est un élément très important pour
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