L'école dans la mobilité sociale
Cours : L'école dans la mobilité sociale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gaet46 • 5 Mars 2013 • Cours • 412 Mots (2 Pages) • 1 230 Vues
L'école a un rôle important à jouer dans la question de la mobilité sociale. Au regard de l'Histoire, l'école a ouvert ses portes à des enfants qui n'y avaient pas droit auparavant. Le phénomène de massification scolaire, garanti par l'école obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans et par la création du collège unique, a permis à des générations d'enfants, depuis les années 1960, d'accéder à des filières d'apprentissage qui ne leur étaient pas ouvertes par le passé. Cependant, cette vision optimiste de la réalité rencontre des limites puisque la massification scolaire ne s'est pas accompagnée d'une réelle démocratisation. Force est de constater que les inégalités persistent dans les parcours des enfants et que l'origine sociale influence fortement le parcours et la réussite scolaire.
L'influence familiale peut intervenir à différents niveaux, tant dans l'environnement culturel apporté à l'enfant que dans les stratégies opérées lors des choix de filières les plus valorisées socialement. Ainsi, les inégalités scolaires peuvent s'expliquer par les inégalités sociales initiales.
3 - Les différents facteurs des inégalités scolaires
Théoriquement, on peut retenir deux grands types d'explications des inégalités scolaires, l'une renvoyant au mécanisme de reproduction sociale en lien avec la détention de capital culturel et l'autre renvoyant aux phénomènes de choix stratégiques de la part des familles. Le premier type d'explications théoriques renvoie aux concepts développés par Bourdieu qui justifient les liens entre inégalités sociales et inégalités scolaires par la détention d'un niveau de capital culturel différent selon le milieu social d'origine. Ainsi, selon lui, outre la détention d'un capital économique plus conséquent, la connaissance valorisée dans et par l'institution scolaire se rapproche de la culture transmise lors du processus de socialisation au sein des familles favorisées. De plus, un enfant issu d'un milieu favorisé aura une plus grande facilité à valoriser ses diplômes du fait d'un capital social plus élevé. Enfin, pour Bourdieu, le parcours scolaire serait donc influencé par des déterminismes sociaux et familiaux.
Boudon, de son côté, analyse les inégalités scolaires en faisant apparaître des choix différenciés dans les stratégies d'orientation de la part des familles. Il formalise cela en expliquant que les familles effectuent de manière rationnelle un calcul coûts/avantages. Ainsi, par exemple, un enfant issu d'un milieu modeste préférera choisir une filière de formation courte, permettant un coût financier moins élevé et un rendement immédiat plus important alors qu'à niveau égal, un enfant issu d'un milieu plus favorisé optera pour une filière plus longue menant à des professions plus valorisées socialement. Les inégalités découlent donc de choix rationnels différenciés.
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