L'école Favorise-t-elle La Mobilité Sociale
Mémoire : L'école Favorise-t-elle La Mobilité Sociale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar anais100 • 25 Avril 2014 • 1 271 Mots (6 Pages) • 1 692 Vues
→ L'école favorise-t-elle la mobilité sociale ?
La mobilité sociale est constituée par les déplacements dans la stratification sociale qui caractérisent un individu tout au long de sa vie (mobilité intra-générationnelle) ou par rapport à la position occupée par ses parents (mobilité inter-générationnelle). Cette mobilité peut être ascendante dans ce cas on parle d'expansion sociale. A l'inverse cette mobilité peut aussi être descendante, on parle alors de démossion sociale ou de déclassement social. Cette mobilité ne concerne que la mobilité verticale c’est-à-dire le mouvement entre des positions sociales hiérarchisées. Mais lorsqu’une personne passe d’une position à une autre mais que celle-ci sont jugées équivalentes on parle alors de mobilité horizontale. Pour favoriser cette mobilité sociale, la démocratisation de l'école est alors l'objectif à atteindre pour permettre une égalité plus importante. L'ouverture des écoles a eu lieu pour le collège dés le début des années 1960 puis plus tardivement le lycée vers les années 1980. Cette mobilité sociale peut être du à différentes instances telle que la famille, le groupe d'ami ou encore l'école. On peut se demander plus particulièrement si l'école est une instance qui va favoriser la mobilité sociale ou si au contraire celle-ci n'a aucun impact sur la mobilité sociale.
L'école favorise les inégalités sociales. En effet, poursuivre des études est le moyen le plus efficace pour bénéficier d'une mobilité sociale ascendante et, dans les sociétés actuelles, l'égalité des chances aussi ( un individu quelque soit son origine sociale doit pouvoir accéder aux différents statuts sociaux ). Lorsque l'on étudie la mobilité en terme de mobilité relative ou de fluidité sociale, on a pour but de comparer entre deux groupes leur chance d'atteindre une catégorie sociale donnée plutôt qu'une autre. Ce qui permet alors de mesurer ainsi l'avantage de l'un sur l'autre. En effet on constate que sur 100 fils de cadre ou profession intermédiaire 36 suivent les traces de leur père et accèdent a cette catégorie socio-professionnelle alors que sur 100 fils seulement 25 accèdent au emploi et font donc un ascension sociale. On voit, par la suite apparaître la massification de l'école a partir des années 1960 associée au besoin d'emplois plus qualifiés. Cette massification a permis pendant les Trente glorieuses un très forte ascension sociale.
Aujourd'hui l'école continue à accueillir les individus, mais les effets sont beaucoup moins positif. On constate que les besoins sur le marché du travail ne sont plus les même. Suite à cette massification il y a une sur-importance de diplômés par rapport aux emplois proposés. De plus il y a une hiérarchisation des filières scolaires avec une surreprésentation des classes défavorisée dans les filières les moins valorisées. Selon Bourdieu, le rôle de l'école est plus négatif en terme d'inégalité des chances, qu'en terme d'inégalité sociales, car l'école va légitimer les inégalités ce qui va avoir pour conséquences de rendre les inégalités juste aux yeux de tous. On peut alors dire que cette démocratisation de l'école met en avant les inégalités et est par la même occasion ségrégative et met en difficultés les classes les plus défavorisées.
Cette ségrégation peut s'expliquer de différentes manières. Dans un premier temps, le holisme qui est une approche proche de celle de Bourdieu consiste a expliquer un fait social en prenant en compte que la société est première à l'individu. D'après Bourdieu, l'inégalité des chances s'explique par la culture scolaire. Pour lui, cette culture donne un avantage aux enfants issus des classes les plus favorisées car ils sont déjà socialisés à la culture scolaire. Pour ces enfants cette socialisation scolaire est la continuité logique d'une bonne socialisation et le problème d'adaptation ne se ferra ressentir que pour les classes les plus défavorisées. Bourdieu montre
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