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Des Pesticides Retrouvés Dans Des Bouteilles D'eau

Compte Rendu : Des Pesticides Retrouvés Dans Des Bouteilles D'eau. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Avril 2013  •  530 Mots (3 Pages)  •  767 Vues

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Une étude menée à l’instigation de 60 Millions de consommateurs et de la fondation France-Libertés sur plusieurs marques d’eaux minérales a révélé, pour certaines des marques analysées, la présence de pesticides et de médicaments.

Un résultat annoncé le 25 mars 2013. La présence de ces molécules ne remettrait toutefois pas en question l’aptitude de ces eaux à être consommées, selon les auteurs de l’étude.

Parmi les substances retrouvées, il y a notamment la présence de tamoxifène, un anti-oestrogène utilisée dans traitement du cancer du sein. Cette hormone de synthèse a été détectée en très faible quantité dans les eaux Mont Roucous, Saint Yorre, Salvetat, Saint Armand (Du Clos de l’abbaye) et Carrefour Discount (Céline Cristaline)…

Comment se fait-il que cette hormone, prescrite pour traiter des pathologies très spécifiques, puisse se retrouver dans un nombre aussi important d’eaux minérales ? En réalité, il est fort probable que la présence de cet anticancéreux provienne d’une contamination humaine de l’environnement naturel dans lequel sont situées les sources concernées, préalablement donc à la mise en bouteille. Une contamination rendue d’autant plus aisée que les forages d’eau sont actuellement exploités au maximum, ainsi que le révèle l’hydrologue Jean Carré dans une interview donnée au monde (lire « La forte demande d’eau en bouteille peut entraîner sa contamination« , Le Monde)

Et si de nombreuses substances chimiques peuvent être partiellement ou totalement éliminées par les stations d’épuration des eaux usées, ce n’est pas le cas du tamoxifène. Dans un rapport publié en 2009 par l’Ifremer intitulé « Contamination des milieux aquatiques par les substances pharmaceutiques et cosmétiques » [par les stations d'épuration]« .

Cette incapacité des stations d’épuration des eaux usées à éliminer une hormone comme le tamoxifène a d’ailleurs été pointée du doigt dès 2005, avec la publication d’une étude intitulée « The occurrence of selected pharmaceuticals in wastewater effluent and surface waters of the lower Tyne catchment » par deux biochimistes britanniques. Dans cette étude, ces deux scientifiques révélaient avoir découvert des traces de tamoxifène dans l’estuaire de la Tamise et de la Tyne, pour des valeurs respectives de 928 et 755 nanogrammes / litres. Une découverte qui leur avait permis de conclure à l’incapacité des installations dédiées à l’épuration des eaux usées à éliminer cette hormone de synthèse.

Il est à noter que d’autres substances ont été également retrouvées dans des bouteilles d’eaux minérales lors de l’étude menée à l’instigation de 60 millions de consommateurs : deux vasodilatateurs (le buflomédil et le naftidrofuryl) ainsi que des désherbants.

Les résultats obtenus par cette étude peuvent-ils être extrapolés à l’ensemble des bouteilles d’eau vendues par les marques citées ci-dessus ? Non. Car l’étude a porté sur une quantité très faible de bouteilles : 47 bouteilles seulement ont été analysées, dont 10 présentaient des traces de molécules indésirables, soit un taux de contamination de 20% environ.

Pour inquiétant que soit ce résultat, on ne peut donc pas l’extrapoler à l’ensemble des

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