LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Audit, révision, vérification

Cours : Audit, révision, vérification. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Décembre 2012  •  Cours  •  2 239 Mots (9 Pages)  •  776 Vues

Page 1 sur 9

1 de 5

Vol. 1, n° 27 (mai 1983)

Audit, révision, vérification

Depuis quelques années, on observe en France l'emploi du terme «audit» (notons en passant qu'il est

masculin) à la fois dans des programmes de maisons d'enseignement supérieur, dans des ouvrages, dans

des revues, dans des dictionnaires de néologismes, aussi bien que dans la langue parlée

1

. D'aucuns vont

allègrement plus loin et utilisent son corollaire «auditeur». Par ailleurs, l'Ordre des experts comptables et

des comptables agréés de France et un certain nombre d'auteurs, s'en tenant à la tradition, retiennent les

mots «révision» et «réviseur» que l'on retrouve également en Belgique où l'on parle de la fonction de

«revisorat

2

», alors qu'au Canada on se sert des mots «vérification» et «vérificateur».

Dans la préface de l'ouvrage de Max Yribarren, Les sondages au service de l'audit, on lit :

«Mon vieux Dictionnaire universel de Furetière, dans son édition de 1708, donne de l'auditeur la

définition suivante :

«Un auditeur des comptes, est un officier créé pour examiner, et arrêter les comptes des Finances du

Roi, et faire rapport à la Chambre des difficultés qui s’y trouvent, pour les juger...»

«L'audit n'est donc pas une découverte du franglais du management moderne, mais une vieille

réalité et un vieux mot français, dont la technique progresse régulièrement

3

Il est certes intéressant, du point de vue historique, de noter l'origine française du mot. Objectivement, il

n'en demeure pas moins que le terme «audit» est un emprunt de l'anglais dont l'emploi s'explique surtout

par la présence d'entreprises multinationales américaines en pays francophones.

1

Ainsi dans Jacques Cellard et Micheline Sommant, 500 mots nouveaux, définis et expliqués, Paris, Duculot, 1979, on trouve ce

qui suit : «Audit : 1) vérification et certification de régularité des documents comptables d'une entreprise par un expert, un

cabinet d'expertise ou un organisme extérieur à l'entreprise, généralement en application d'un contrat et périodiquement. 2) Par

extension : audit interne Contrôle par un service spécialisé d'une société, des documents comptables et de la gestion des services

ou secteurs de cette société…»

2

À noter que l'on préfère en Belgique la forme «reviseur», sans accent aigu.

3

Max Yribarren, Les sondages au service de l'audit, Paris, Hommes et techniques, 1975, p. 11.

2 de 5

Comme le problème soulevé par ce terme touche à l'«audit interne» aussi bien qu'à l'«audit externe», il

conviendrait pour situer le public accountant canadien, de distinguer ce que nous appelons, chez nous, la

vérification interne de la vérification externe. (Notons en passant que le législateur a donné au public

accountant le nom français de «comptable public», ce qui n'est pas sans créer une certaine confusion,

surtout lorsque l'on parle de «comptabilité publique». Pour les fins du présent article, nous le désignerons

par l'expression «expert-comptable».)

Vérification externe

Le cas du vérificateur externe est assez complexe. Son rôle le conduit à intervenir entre les «producteurs»

de la comptabilité et les «utilisateurs» externes des états financiers pour en contrôler la fidélité. Or, ce

contrôle peut être légal (c'est-à-dire du fait de la loi) ou de nature contractuelle (c'est-à-dire du fait

d'une convention verbale ou écrite avec le client). En France, cette distinction est essentielle. En effet, au

contrôle légal correspond la révision que le législateur confie, d'une manière exclusive, au commissaire

aux comptes, mandataire des actionnaires, en vertu de la loi du 24 juillet 1966 sur les sociétés

commerciales. Le contrôle est dit contractuel lorsque la révision, effectuée par un expert-comptable, est

sollicitée par les dirigeants de l'entreprise ou par des tierces personnes intéressées : banquiers, créanciers,

acquéreurs éventuels de l'entreprise. Nous sommes ainsi en présence de deux «auditeurs» externes : le

commissaire aux comptes et l'expert-comptable, tous deux ayant pour mission de témoigner de la

régularité

...

Télécharger au format  txt (13.7 Kb)   pdf (141 Kb)   docx (15.6 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com