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L'immigration et pénalité à l'embauche

Étude de cas : L'immigration et pénalité à l'embauche. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Mars 2013  •  Étude de cas  •  461 Mots (2 Pages)  •  995 Vues

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Bref

Les récentes émeutes urbaines ont mis en évidence les difficultés que rencontre une partie de ceux que l’on appelle les jeunes issus de l’immigration, c’est-à-dire les jeunes qui, nés ou arrivés très tôt en France, ont des parents immigrés. Parmi ces difficultés, l’accès à l’emploi occupe sans doute une place prépondérante. Depuis le début des années 90, un certain nombre de travaux convergent pour montrer que l’origine, qui renvoie au pays où sont nés les parents, n’est pas un facteur neutre sur le marché du travail. Derrière se cachent souvent d’autres caractéristiques dont on a du mal à parler en France, comme la couleur de la peau. Difficile à aborder, le sujet resurgit pourtant lorsque l’on analyse l’évolution de l’insertion des jeunes au fil du temps car, même quand les conditions deviennent plus favorables, les difficultés que subissent certains jeunes issus de l’immigration persistent.

Jeunes issus de l’immigration

Une pénalité à l’embauche qui perdure...

Depuis plus de deux décennies, le chômage, très élevé, pèse fortement sur les jeunes, et notamment sur les moins diplômés d’entre eux. La barrière à l’entrée sur le marché du travail semble particulièrement difficile à franchir pour ceux qui sont originaires du Maghreb. Certes, ces jeunes sont plus souvent issus de filières générales que les autres, sont moins nombreux à avoir suivi la voie de l’apprentissage et bénéficient de moins de relations permettant

de trouver un emploi. Autant de caractéristiques qui ne facilitent guère l’insertion. Néanmoins, l’écart qui les sépare des jeunes d’origine française reste très important. On observe ce type d’écart dans d’autres pays d’immigration d’Europe et d’Amérique du Nord, où il prend le nom de pénalité ethnique ou, plus ouvertement, de discrimination à l’embauche. La plupart de ces pays se livrent depuis des années à des expériences de « testing » qui mettent en évidence les difficultés que rencontrent, lors des recrutements, les personnes dont le nom ou des caractéristiques physiques renvoient à certaines origines. La France est venue tardivement à ces méthodes et la question de la discrimination a longtemps été un sujet difficile à aborder au nom d’un « modèle républicain » et de l’égalité citoyenne qui plaide pour un « oubli » des origines. L’accès à de meilleurs diplômes et l’amélioration du marché du travail sont deux facteurs très importants de l’insertion professionnelle. Sont-ils pour autant la clé de résolution des problèmes graves posés à la société française ? On peut en douter si l’on examine le parcours de deux générations de jeunes ayant quitté le système éducatif en 1992 et 1998 (cf. encadré page 3). Ces deux générations sont entrées dans la vie active dans des conditions sensiblement différentes. La seconde a en effet bénéficié d’une amélioration de la conjoncture économique. De plus, elle a pu profiter plus largement

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