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Com3030 tp1

Analyse sectorielle : Com3030 tp1. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Juin 2017  •  Analyse sectorielle  •  1 703 Mots (7 Pages)  •  889 Vues

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Je crois pouvoir affirmer que parmi les expériences que j’ai eues dans ma vie jusqu’à présent, une des plus marquantes serait certainement mon voyage au Japon, lors duquel je suis partie, pendant trois semaines, pour visiter mon frère qui y faisait un échange étudiant. Outre le fait qu’il s’agissait de mon premier voyage sans mes parents, ce qui fût le plus impressionnant est le choc culturel et le dépaysement que j’y ai vécu. De mon incapacité à lire les indications et les menus jusqu’à ma totale ignorance des coutumes et des interactions sociales, le voyage a amené son lot de stress et n’a certainement pas tout le temps été de tout repos, mais ce fût tellement enrichissant et incroyable d’apprendre à découvrir cette culture très différente de la nôtre.

Ce que j’ai trouvé le plus étrange, je dois dire, c’est le vaste éventail de  manières avec lesquelles les japonais pouvaient se comporter envers nous, de par notre statut d’étrangers. En effet, selon la situation, j’avais tantôt l’impression d’être pour eux une source de fascination, tantôt celle d’une irritation. C’est dans le cadre de la seconde situation que je me suis familiarisée avec le terme « gaijin », qui est utilisé par les Japonais pour définir une personne venant d’un pays extérieur. On m’a expliqué qu’alors que ce mot n’est une insulte en soit, il est parfois utilisé de manière péjorative en qualifiant l’intéressé d’intrus. Je trouve donc intéressant d’approfondir un peu plus le phénomène de perception des étrangers par les japonais et de mieux comprendre d’un point de vue cultuel l’utilisation du terme « gaijin ».  

Pour commencer, je crois qu’il est important de dresser un portrait global des interactions sociales japonaises de manière à mieux comprendre la place que les étrangers peuvent occuper dans celles-ci. Il faut d’abord remonter plusieurs années, au 17e siècle pour voir se dessiner l’origine tendances culturelles japonaises. C’est à cette époque que se sont entre autres concrétiser la hiérarchisation des classes sociales selon le métier ou la place familiales, ce qui a mis en place plusieurs des règles de conduites encore pratiquées (1). Plus important encore, c’est dans ces années que l’empereur ferma les frontières du pays, empêchant presque totalement ainsi autant le commerce que le tourisme occidental pendant plus de 200 ans (1).

Lors de mon voyage, les japonais m’ont semblé accorder beaucoup d’importance à l’apparence et aux conventions, de sorte qu’ils sont en fait très sensibles non seulement aux différentes interactions sociales, mais aussi au « paraître » et au comportement de leur entourage. Au Japon, il importe d’être humble et de faire preuve de retenue sous peine d’avoir l’air immature ou de froisser notre interlocuteur (1). Les japonais obéissent donc à un code de conduite très strict, et ont tout le temps le souci de ne pas atteindre de manière négative les sentiments des autres de par leurs actions ou leurs paroles (2). D’ailleurs, j’ai pu constater cette omniprésence du respect lors de mon voyage. Chaque situation semble en effet nécessiter son lot de formules de politesse et tout le monde y obéit par peur d’attirer du déshonneur sur eux ou leur groupe.

De plus, comme les japonais accordent beaucoup d’importance à la hiérarchie, ces formules seront différentes selon les rapports de places sociétales, d’ancienneté ou d’autorité des personnes impliquées dans l’interaction, mais sont présentes dans presque toutes les sphères d’activités. Certaines personnes jouissant d’un âge plus avancé (étant considéré comme de l’expérience) ou une profession plus noble recevront ainsi des marques de politesse plus avancées (1). En effet, on peut voir qu’un japonais changera complètement de comportement et de vocabulaire selon qu’il s’adresse à un ami, à un patron ou à un étranger qui le dépasse en âge ou en expérience. Par exemple, il est impensable que dans le métro, un jeune puisse avoir une place assise alors qu’une autre personne, ne le dépassant que de quelques années en âge, doive rester debout.

Ce concept de hiérarchie est en lien direct avec l’importance de garder la « face » pour les japonais. En ce sens, plus un individu est haut placé, plus il sera susceptible d’être affecté socialement par la honte, ce qui est très dommageable dans cette culture (2). En effet, les japonais craignent énormément de se retrouver exclus de leur groupe, et font tout en leur pouvoir pour éviter de poser des gestes qui pourraient être perçus de manière négative par leurs paires.  

Cela amène un autre concept important dans les interactions sociales japonaises, soit l’importance de l’appartenance à un groupe. En ce sens, on peut considérer cette culture comme d’avantage une tendance ethnocentrique, car ils considèrent leur groupe comme plus valable et sont portés d’abord et avant tout à le protéger. Les notions de « uchi » et se « soto » qui signifient « intérieur » et « extérieur » et qui sont utilisés pour définir l’appartenance de quelqu’un à un groupe montrent bien cette tendance (1). Dans cette désignation, les japonais ne prennent pas en compte les émotions personnelles, préférant se justifier en fonction du bien collectif plutôt que de l’intérêt individuel (2). En ce sens, une personne désignée « soto » ne serait pas considérée comme étant intégrée dans le groupe et serait alors traitée avec froideur, même parfois totalement ignorée par le groupe en question.

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