Monnaie et financement de l’économie
Cours : Monnaie et financement de l’économie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ugodelmas • 8 Mars 2016 • Cours • 16 218 Mots (65 Pages) • 915 Vues
Macro-économie
Titre 1 : Monnaie et financement de l’économie
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Chapitre 1 : La monnaie et les moyens de paiement
L’origine du mot monnaie vient du latin « monneta », qui est le participe passé du verbe « moneo » qui signifie avertir. Les problèmes monétaires sont toujours des problèmes de fond et donc des problème très important.
Section 1 : Les fonctions de la monnaie
On attribue trois grandes fonctions à la monnaie : la monnaie comme unité de compte, la monnaie comme intermédiaire des échanges et la monnaie comme réserve de valeur.
- La monnaie comme unité de compte : On vivait dans une économie de troc et la monnaie est arrivée et a stoppé l'économie de troc. Il y a un besoin de référence , au départ on prend un bien de référence. La monnaie comme unité de compte sera une technique d'unité de compte. On utilise un bien de référence pour faire des échanges d'autres biens, la monnaie est une unité de compte. La monnaie permet le progrès technique , permet les échanges plus rapides et plus simples.
- La monnaie comme intermédiaire des échanges : la monnaie brise le troc, cela veut dire que quand la monnaie apparait, le troc va disparaitre. Même si aujourd’hui, le troc existe toujours. On est passé du troc à la monnaie, dans le temps, notamment parce qu’il faut créer des outils de la monnaie, et que les échanges doivent être importants. La nécessité de créer la monnaie est liée dans un premier temps aux coûts du troc. Les couts du troc : les couts d’information (exige la double coïncidence, c’est à dire que il y a au moins deux personnes, qui doivent à un moment donné précis, vouloir échanger deux marchandises différentes dans des quantités voulues), les couts de transactions (sont liés aux couts du stockage, aux couts liés à la détérioration des biens, aux couts des transports, ce sont donc les couts liés à l’échange en tant que tel), les couts directs de la double coïncidence (voir tableau de Knut Wicksell)
Pays | Possède | Veut | Ne veut pas |
Suède | bois | poisson | blé |
Norvège | poisson | blé | bois |
Danemark | blé | bois | poisson |
Il va falloir que chacun échange un produit qu’il possède contre un produit qu’il ne veut pas pour ensuite l’échanger contre un produit qu’il veut. Cela augmente tous les couts (transports, stockage, risques de détérioration). Donc on augmente à chaque fois le temps et les coûts. Cela veut dire que plus les transactions augmentent, plus les couts vont augmenter. Donc les échanges ne peuvent être que limités. Les éléments quantitatifs sont liés à des éléments qualitatifs, c’est à dire que l’arrivée de la monnaie va changer tout doucement mais de façon importante l’économie. La monnaie est donc une révolution. Le passage progressif à une économie monétaire : il semble bien que les économies de troc se soient acheminées vers une économie monétaire de la façon suivante : la création d’une place d’échange qui limite les coûts de l’information (c’est l’apparition des marchés et des foires), la création des maisons de compensation (qui vont limiter certains couts du troc, notamment les couts de la double coïncidence, c’est à dire que l’on va stocker dans un endroit les marchandises, et les demandeurs viennent « faire leur marché »), la création d’un intermédiaire marchandise (on va choisir au départ des marchandises comme intermédiaire des échanges), la création d’un intermédiaire spécifique des échanges (on cherche une marchandise qui permet la réduction des coûts, cela veut dire que l’objectif en économie est toujours de réduire les couts. Cette marchandise doit avoir des faibles couts de transaction, un stockage facile et peu couteux, et des biens non périssables). La monnaie comme intermédiaire général des échanges : si un bien est accepté par l’ensemble de la communauté, il devient un intermédiaire général des échanges, c’est à dire un bien accepté par tous pour le paiement des dettes issues de l’échange. Ce bien sera aussi utilisé comme mesure des valeurs. Ces deux fonctions (intermédiaire et mesure des valeurs) sont rassemblées en un seul bien. Ainsi la fonction d’unité de compte permet de savoir si le système d’échange est déterminé. Ensuite, la fonction d’intermédiaire des échanges permet de réaliser l’équilibre au moindre coût.
- La monnaie comme réserve de valeur : Analyse traditionnelle : la monnaie est une réserve de valeur si elle permet d’échanger dans le futur. C’est un lien entre le présent et le futur. C’est un lieu temporaire de pouvoir d’achat. La monnaie va servir à faire le lien dans le temps. Analyse moderne : les agents conservent de la monnaie pour constituer leurs portefeuilles ou leurs patrimoines et ce en concurrence avec les autres biens.
Section 2 : Les formes de la monnaie
Quand on évoque les formes de la monnaie, on passe des formes les plus simples, à partir du troc, jusqu’aux formes actuelles.
Le passage du troc aux billets de banque : Historiquement, on est passé du troc à la monnaie marchandise, puis à une monnaie marchandise plus communément acceptée : les métaux précieux. Ces métaux ont les qualités suivantes : ils sont malléables, précieux et rares, donc ils ont une valeur intrinsèque. Pour pouvoir éviter les escroqueries, on frappe la monnaie à l’image du pouvoir politique en place. Les échanges, en se développant, vont poser le problème de l’utilisation des métaux précieux (or et argent), on va donc inventer des billets de banque, qui au départ sont seulement des récépissé, des stocks d’or et d’argent. Les billets de banque vont devenir de la monnaie à partir du moment où il y a plus de billets qu’il n’y a d’or et d’argent dans les coffres des banques. Il y a alors la création d’une nouvelle monnaie qui est basé sur la confiance. C’est ainsi l’apparition de la monnaie fiduciaire.
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