La Baisse Du Taux D'intérêt Permet-elle à Elle Seule, Une Reprise Durable De L'investissement

Nul ne peut nier l’importance de l’investissement dans la croissance économique de tout pays. Hormis l'augmentation de la production des biens qui sert à accroître les infrastructures et services, l’investissement encourage l’emploi et favorise l’augmentation le pouvoir d’achat. Conscients de cette importance, les gouvernements s’efforcent à multiplier les stratégies pour attirer le maximum d’investisseurs internes ou externes. La baisse du taux d’intérêt s’impose comme la variable maitresse qui a un impact inéluctable à ce sens, mais si on vise la durabilité de l’investissement, il faut intégrer celle-ci-dans un cadre plus globale où interagissent d’autres facteurs ayant montré leur importance. Pour mettre en valeur ce postulat, je parlerai dans un premier temps de la baisse du taux d’intérêt. Ensuite, je développerai d’autres facteurs liés à l’investissement pour montrer finalement que la durabilité de l’investissement dépend de l’harmonisation entre des taux d’intérêts préférentiels et des conditions socio-politico-économiques encourageant tout investisseur.

Les économistes sont unanimes à affirmer que le taux d'intérêt a une importance pour investir : Ne dit-on pas que l’intérêt est un coût ? L'entreprise compare les recettes futures d'un investissement à son coût, l'achat du bien d'équipement, les frais d'entretien et de réparation, pour en déduire son taux de rentabilité attendu (profit attendu divisé par capital engagé). Si le taux de rentabilité est supérieur au taux d'intérêt, l'entreprise investira, sinon elle éliminera son projet En France, une enquête réalisée entre 1990 et 1993 a montré que plus de 50 % des industriels estimaient que le taux d'intérêt exerçait une influence sur la décision d'investir. Au Maroc, comme c’est précisé dans L’Economiste (numéro du 28 septembre 2009) que le Maroc a connu une augmentation considérable de l’investissement entre 2004 et 2010 et ce grâce à la baisse du taux d’intérêt. Les secteurs qui ont connu un bon élan à ce niveau sont l’immobilier et le tourisme. Cependant, la baisse du taux d’intérêt doit être combinée à d’autres facteurs sinon elle n’induira pas les résultats envisagés. A cet effet je donne l’exemple du japon, dans les années 90, malgré les taux d’intérêts révisés vers le bas, l’investissement n’a pas connu une évolution considérable.

C’est à cet effet que certains théoriciens rappellent d’autres facteurs importants à plusieurs égards. Keynes, à titre d’exemple, insiste sur la consommation et la demande qui sont des facteurs déterminants de la volonté d’investir. En outre, les mesures fiscales, la politique de taxation… ont leur mot à dire. Un produit fini trop taxé élèverait le prix d’achat ce qui découragerait probablement l’acheteur. Ainsi, la marge bénéficiaire de l’investisseur serait réduite. Aussi ne faut-il en aucun cas ignorer la stabilité politique du pays. Qui, malgré des taux d’intérêt des plus moindres accepterait d’investir dans un pays come l’IRAK ou l’Afghanistan ?

Eu égard à ces dernières variables, on peut dire que la durabilité de l’investissement suppose une réflexion plus globale qui pense à l’ensemble de ces facteurs pour permettre à l’investisseur de calculer l’ensemble

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