La condition de la femme au début du XX eme siècle: une grande inégalité
Analyse sectorielle : La condition de la femme au début du XX eme siècle: une grande inégalité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marine0031 • 16 Mars 2014 • Analyse sectorielle • 1 955 Mots (8 Pages) • 2 688 Vues
I- La condition de la femme au début du XX eme siècle: une grande inégalité
1/ Inégalité homme/femme
En 1789, par la Déclaration des Droits de l’Homme était affirmé le principe d’égalité des hommes, mais la moitié des hommes qui sont des femmes en étaient exclues tant dans le domaine politique que social. Dans le domaine économique et social, la lutte est étouffée dans l’œuf pour plus d’un siècle : le code civil napoléonien de 1804, qui sera le fondement social jusqu’aux années 1960, cantonnera la femme dans le rôle de mère et d’épouse et d’éternelle mineure soumise à son père ou son mari.
D'après la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, les femmes et les hommes sont égaux, mais par la suite on va se rendre compte que cette loi, ne va pas durer éternellement.
Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne de 1791 :
"La Femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune." Article 1 de la déclaration
Cette déclaration est un texte d’Olympe de Gouges écrit en 1791. Elle est écrite pour prouver que l'homme et la femme sont égaux
Le 5 aout 1903, un journaliste écrivait, parlant de la femme et de l’automobile:
"Il est très probable que l’art de conduire une automobile ne deviendra jamais un métier de femme, car il n’existe pas de carrière où les imperfections habituelles du caractère féminin puissent aboutir à d’aussi effrayants résultats"
En 1924 : les filles et garçons = même études Grâce à cet accès aux études supérieures une minorité de femmes intègre des métiers masculins dès la fin du XIXème et atteint les sommets de la réussite dans la première moitié du XXème siècle
2/ Symbole allégorique de la République: Marianne
Qui est Marianne ?
Elle apparait dès la Révolution Française sous forme d’allégorie. Dès 1789-1792 naissent des allégories de la Liberté, de la Nation, de la République. La liberté est assimilée très vite à la République. Il est nécessaire de l’incarner. Elle l’est, immédiatement, en femme pour plusieurs raisons.
Le genre de l’incarnation correspond traditionnellement au genre du concept.
Le transfert d’Etat appelle à substituer une femme-République à un homme-Monarchie car la Monarchie est nécessairement dirigée par un homme en France
La République devient la mère, elle est promesse de prospérité.
Sous l’apparence d’une femme coiffée d’un bonnet phrygien, Marianne incarne la République française et représente par là-même les valeurs républicaines françaises contenues dans la devise : « Liberté, Egalité, Fraternité».
La poitrine de l’allégorie féminine est volumineuse : elle est promesse de prospérité ; découverte à moitié, elle est promesse d’émancipation, de liberté ; découverte entièrement, elle est en outre promesse d’égalité.
3/ Guerre 14/18
Le 20 Juin 1914: Conséquence inattendue de la guerre : le travail des femmes. Lentement, le travail des femmes se substitue à celui des hommes. Il le faut bien: la main d’œuvre est si rare. S’il ne s’était agit que d’une guerre brève, on s’en serait accommodé, mais voilà les mois s’accumulent. Il faut pourvoir au lendemain.
Certes pendant ce conflit, les femmes participent activement à l’effort de guerre. Dès aout 1914, le président du Conseil, René Viviani, appelle les femmes à assurer les travaux des champs. Dans l’armement, les « munitionnettes » sont 430 000 en 1918. Mais ce n’est pas une nouveauté. Les femmes travaillaient déjà nous l’avons vu dans l’agriculture et l’industrie. C’est dans ces services que les femmes font une entrée remarquée. Elles sont désormais factrices, conductrices de trains et de métros. Au total, en1917, 6 femmes sur 10 travaillent et leur rôle dans la guerre est incontestable. Le Marechal Joffre déclare d’ailleurs un jour que « si les femmes qui travaillent dans les usines d’arrêtaient vingt minutes, les alliés perdraient la guerre. »
Désormais, les femmes distribuent le courrier, s’occupent des tâches administratives et conduisent les transports. Dans les campagnes, elles s’attellent aux travaux agricoles. Comme infirmières, elles aident les médecins à soigner les blessés sur les champs de bataille.
Après la Première Guerre mondiale, les femmes ont fait les premiers pas sur le chemin de l’émancipation, mais pour beaucoup, l’après-guerre a constitué un retour à la normale et aux valeurs traditionnelles.
« Dans mon milieu, on trouvait alors incongru qu'une jeune fille fît des études poussées ; prendre un métier, c'était déchoir. Il va de soi que mon père était vigoureusement antiféministe [...]; il estimait que la place de la femme est au foyer et dans les salons. [...] Avant la guerre, l'avenir lui souriait ; il comptait faire une carrière prospère, des spéculations heureuses, et nous marier ma sœur et moi dans le beau monde. Pour y briller, il jugeait qu'une femme devait avoir non seulement de la beauté, de l'élégance, mais encore de la conversation, de la lecture, aussi se réjouissait-il de mes premiers succès d'écolière ; physiquement, je promettais ; si j'étais en outre intelligente et cultivée, je tiendrais avec éclat ma place dans la meilleure société. Mais s'il aimait les femmes d'esprit, mon père n'avait aucun goût pour les bas-bleus. Quand il déclara : « Vous, mes petites, vous ne vous marierez pas, il faudra travailler », il y avait de l'amertume dans sa voix. »
SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958
La femme est aussi présente dans la propagande, notamment sur des publicités pendant la première guerre mondiale :
IV Les hommes et les femmes au XXIème siècle: tous égaux
1/La parité dans le travail :
Le
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