Féminisme postmoderne
Fiche : Féminisme postmoderne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mimo123md • 16 Mars 2018 • Fiche • 892 Mots (4 Pages) • 803 Vues
Mariam Daoui
19 février 2018
Référence bibliographique : Maillé, Chantal. 1999. « Matériaux pour penser un Québec féministe postmoderne », dans Malaises identitaires. Échanges féministes autour d’un Québec incertain, Diane Lamoureux, Chantal Maillé et Micheline de Sève (dirs.)., Les éditions du remue-ménage, Montréal, p. 145-165.
Objet du texte :
Penser le féminisme, le mouvement des femmes et la souveraineté à partir de textes féministes reliés aux courants poststructuraliste et postmoderniste ayant traité de la question de l’identité.
Problématique :
L’auteur souhaite ajouter aux théories déjà abordées en s’inspirant du nomadisme théorique. Il tente donc d’emprunter et de subtiliser des notions et des concepts en les utilisant hors contexte pour comprendre la notion de l’identité qui englobe nation, culture et appartenance d’un point de vue féministe.
Arguments :
Le projet de la souveraineté permet de nous faire comprendre la notion de l’identité dans un contexte de mondialisation qui se voit comme des individus voulant se réunir pour constituer un État. L’intérêt que des individus ont pour se différencier culturellement des autres soit le projet de souveraineté renforcera et préservera le pouvoir des citoyens concernant les questions économiques et sociales. « La souveraineté n’est plus une question de survie, de prospérité et de rayonnement international des peuples. C’est la qualité même de leur vie démocratique qui est mise en cause par cette nouvelle donne que constitue la mondialisation (Landry 1998) »[1]. Dans les théories féministes, l’« exilé-e » devient le nouveau symbole de l’identité post-moderne se voulant être distant des lieux d’appartenance contrairement aux individus du projet souverain.
L’ethnicité est une notion arbitraire de l’identité, étant donné que les femmes ont toujours été vues comme productrices d’ethnicité. Par contre, pour les auteurs féministes, l’ethnicité est un concept qui touche aux frontières collectives qui permet une analyse plus diversifiée des groupes d’appartenance afin de rallier le déconstructionnisme pour dire que toutes les femmes sont différentes entre elles. Dans la même optique, la différence entre les femmes sont vues comme une forme de coalition féministe qui reflète la vision de ce que recherche les femmes. Cela nous permet d’aboutir à la notion de nationalisme envisagée par West qui voit le féminisme comme une force et un projet national de par leurs luttes pour leurs droits, leurs discours et leur participation active dans les mouvements sociaux. Par contre, d’autres auteurs féministes ne voient pas le concept du destin nationaliste de ces femmes, mais plutôt le concept de langue maternelle comme primordiale au sujet de l’identité. Ils voient la déconstruction comme l’articulation de l’identité et la façon de voir les différences, les courants postmodernistes et structuralistes nous permettent de situer le sujet et d’identifier les contradictions et les intersections qui se retrouvent dans les groupes. La théorie poststructuraliste nous montre comment les différences entre les femmes elles-mêmes sur la base de former des coalitions ne feront que creusé les oppressions. D’autres différences culturelles vont surgir et cela fera en sorte de multiplier davantage les formes de significations et de stratégie d’identification pour enfin faire perdre la signification de l’identité étant donné qu’elle ne sera plus unique et individuelle, mais incomplète et vide de sens. C’est ici que le courant complexifie la notion d’identité pour aboutir à celle de politique de localisation afin de comprendre l’effet du racisme et de l’homophobie au sein du féminisme américain. Ce concept fait émerger une multiplicité de voix et d’expériences des femmes et prend soin à ce que toutes les femmes soient entendues. Cela permet donc de venir à l’encontre des images stéréotypées des femmes et autres inégalités sociales pour comprendre les relations beaucoup plus complexes que ce que l’on pense de ces femmes.
...