Démocratisation de l'école

Dissertation

L’école est l’un des sujets de préoccupation principale des familles et de la société française en général. Le système scolaire, étant l’ensemble des institutions de l’Education nationale, connaît de diverses mutations, notamment celle due à la démocratisation. En effet, l’école s’est démocratisée de deux manières différentes. D’abord, l’école a connu une massification scolaire aussi appelée démocratisation quantitative. Celle-ci signifie qu’une proportion croissante et majoritaire des jeunes est scolarisée. Cette massification scolaire à entrainée une deuxième forme de démocratisation : la démocratisation scolaire appelée aussi démocratisation qualitative. Celle-ci signifie qu’il existe un accroissement de l’égalité scolaire entre les enfants de catégories sociales différentes. L’école s’est donc ouverte a plus d’enfants, de façon plus égalitaire. Mais pourrions nous considérer que l’école d’aujourd’hui est accessible à tous et de façon égalitaire?

Nous pouvons nous demander avec quelle limite l’égalité scolaire entre les élèves ainsi que la proportion de jeunes scolarisés a augmenté. Pour répondre à cette problématique, nous allons d’abord étudier les causes et les conséquences de la démocratisation quantitative puis de la démocratisation qualitative. Ensuite, nous nous intéresserons aux inégalités scolaires persistantes malgré ces démocratisations.

        Pour commencer, voyons donc la quand et comment à débuté ce processus de démocratisation scolaire.

        L’école est dirigée par le système éducatif. Celui-ci a permis la transformation progressive de l’école très restreinte, accessible seulement par les plus riches et les plus forts du XXè siècle, en une institution accessible à tous de façon plus ou moins égalitaire de nos jours. A l’époque, l’école ne permettait donc que la formation d’une population déjà munie de bases solides pour réussir. Aujourd’hui, elle est une institution permettant l’ascension sociale et la réussite de tous. Cette transformation a donc pu être possible grâce aux réformes proposées par le gouvernement, pour principalement accroître l'accès aux études pour tous les élèves, même ceux des classes sociales défavorisées rejetés jusqu’à ces réformes. Le gouvernement propose donc l’augmentation de l’accès à l’école pour tous les élèves. Il propose donc d’abord une réforme en 1959, qui fixe l’obligation de scolarité jusqu’à 16 ans. Cette réforme ajoute donc deux ans d’études obligatoires à tous les élèves  et permet aux enfants de milieux défavorisés d’accéder au collège et au lycée qui était avant réservé aux enfants de milieux favorisés destinés aux longues études. Cette réforme sera complétée par la suite avec la réforme de 1975 qui crée le collège unique, c’est-à-dire une seule filière. Grâce à cette réforme tous les élèves, de milieux sociaux différents, suivront un même enseignement. Cette réforme permet donc une plus grande égalité des chances entre tous, en effet tous les élèves partiront avec les mêmes connaissances dans les études supérieures. Cette égalité des chances va être encore accentuée avec la réforme de 1981 qui impose la création de zones d’éducation prioritaire. Ces zones se voient accorder  davantage de moyens à leurs établissements scolaires accueillant des élèves issus de milieux très défavorisés. Cette réforme permet donc aux élèves scolarisés dans ces zones de pouvoir connaître le même enseignement que les autres établissements connaissant moins de difficultés. Le document 4, montre que les établissements éclair ont permis à ces établissements de se rapprocher au mieux des conditions d’enseignement des établissements en zone normale. Par exemple, l’ambiance correct entre les élèves est pratiquement à part égal au sein des établissements eclair avec 76,8% et au sein de ceux non éclair urbain avec 82,3% soit une différence moindre de 5,5 points de pourcentages.  Par la suite, un plus grand panel de diplôme permettra à tous les élèves d’effectuer les études qu’ils souhaitent de manière plus personnalisé. Cela à été le cas grâce à la réforme 1985 et la création des baccalauréat professionnel en plus des bacs généraux et technologiques. La création de ces bacs permet aux élèves ayant des difficultés de pratiquer des études qui leur permettront de se former ,durant une durée plus courte, dans un métier qu’ils auront choisi et donc de les dissuader d’arrêter l’école. Le document 5 témoigne de la réussite de cette réforme. En effet, en 1987, avant le développement des Bacs professionnels, 30% des élèves étaient bacheliers, alors qu’en 2019, la proportion de bacheliers était d’environ 80%, avec 20,8% de bacheliers professionnels. Le taux de bacheliers a donc augmenté de 50 points de pourcentage grâce à la création des bacs professionnels.   La continuité des études davantage d’élèves après le BAC à également été possible grâce à la loi d’orientation de 1989 qui fixe un objectif de 80% d’une classe d’âge, scolarisé après le BAC. Cette loi a permis une augmentation considérable du nombre de diplômés après le bac. Le document 3 en témoigne : il exprime une augmentation considérable de diplômés après la sortie de formation initiale entre 1980 et 2014. En, en 1980 70% des sortants de formation ne dépassent pas le niveau CAP-BEP et un sortant sur 20 était titulaire d’une licence ou plus la même année alors qu'en 2014 la proportion de sortants de possédant qu’un CAP ou BEP est dorénavant inférieur à 30%, soit une baisse d’au moins 40 points de pourcentages, et la même année, un sortant sur 3 était titulaire d’une licence ou plus, soit les personnes obtenant une licence ou plus sont environ 6,5 fois plus nombreux en 2014 qu’en 1980. Ces réformes ont donc permis une augmentation des jeunes scolarisés. Ce processus est appelé démocratisation quantitative.

Les réformes proposées par le gouvernement durant la fin du XXe siècle ont permis une massification scolaire , c'est-à-dire une proportion croissante de jeunes scolarisés. Cette massification a permis l’accroissement de deux variables importantes pour le système éducatif. D’abord cette démocratisation quantitative a permis l’accroissement du taux de scolarité qui est la part d’une classe d’âge scolarisé. Ce taux à augmenté notamment grâce à l’ouverture de l’accessibilité au collège généralisée en France dans les années 1970 puis l’ouverture de l'accès au lycée dans les années 1990. De plus, la démocratisation scolaire a permis l’augmentation du taux d’accès aux diplômes, c’est-à-dire aux brevets, aux bacs et aux diplômes supérieurs. En effet, le taux d'accès au bac en France est passé de 2% en 1911 à plus de 80% en 2018 grâce à la création des bacs technologiques et professionnels. Cette démocratisation qualitative est donc le résultat des réformes adoptées dans la deuxième moitié du XXè siècle. Mais cette massification scolaire va avoir à son tour des conséquences sur l’égalité des chances à l’école.

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