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Synthèse d'économie

Analyse sectorielle : Synthèse d'économie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Octobre 2019  •  Analyse sectorielle  •  2 111 Mots (9 Pages)  •  462 Vues

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  1. Contexte de la désindustrialisation en France

  1. Historique de la désindustrialisation en France

        Entre 1765 et 1969, la France connait une forte croissance économique grâce à l'industrialisation de son économie. La première révolution industrielle de 1765 marque la mécanisation, permettant l’évolution du secteur agricole, le développement des réseaux ferroviaires et l’accélération des échanges économiques, humains et matériels. La seconde révolution industrielle en 1870 permet l’apparition de nouvelles énergies (gaz, pétrole et électricité). Les moyens de communication sont alors révolutionnés par les inventions successives du téléphone, de même que les moyens de transports avec l’apparition de l’automobile puis de l’aéronautique. Lors de cette révolution, les usines basées sur les modèles du Taylorisme* et du Fordisme* commencent à faire leur apparition. Enfin la troisième révolution industrielle de 1969 débute après l’apparition de l’énergie nucléaire, durant les 30 Glorieuses (1945 à 1973), entrainant un fort développement des nouvelles technologies. L’automatisation du capital fixe (machines) permet la production massive et ainsi une baisse du prix de revient des produits. En revanche, au milieu des années 1970, l’Europe subit un processus de désindustrialisation. Celle-ci se caractérise par la diminution des activités et des emplois industriels sur un territoire. L’industrie connait alors une forte réduction du nombre d’emplois : soit 1,9 millions entre 1980 et 2007, à cause des progrès techniques essentiellement, responsables de 65% de la perte d’emplois. Ce phénomène se poursuit de façon régulière et s’accentue avec la crise de 2008, entrainant une réduction de la consommation, de l’investissement et des exportations. Ainsi, la part de l’industrie dans le PIB se voit réduite. De même, entre 2009 et 2013 la France a perdu un millier d’usines, ce qui représente 120 000 emplois. 

  1. De l’engagement de l’Etat dans la lutte contre la désindustrialisation

        Aujourd’hui, la situation difficile de différentes entreprises et leur fermeture posent la question de la pérennité de l’industrie française. Alors, pour aider les grandes entreprises en difficultés, l’Etat et les collectivités se mobilisent de différentes manières. D’abord en trouvant des repreneurs lorsque c’est possible (comme dans le cas d’Ascoval), mais également en finançant la transformation de ces entreprises afin de leur éviter la faillite et d’augmenter leur compétitivité (comme dans le cas de la Cristallerie d’Arc, huitième site industriel national en termes d’emploi). Dans le cas où le licenciement est inévitable, l’Etat peut également proposer un Plan de Sauvegarde des Emplois (cas de la papeterie Arjowiggins principal employeur dans la Sarthe pour laquelle les pouvoirs publics ont proposé un plan afin de sauvegarder 200 salariés sur 580, en finançant 12,5 millions d’euros). Pour gérer ces dossiers, le Ministère de l’Economie opère différemment selon la taille des entreprises. En effet, le cas des entreprises de plus de 400 salariés est conduit par le Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIRI) composé de 6 hauts fonctionnaires, tandis que les Commissaires aux Restructurations et à la Prévention des difficultés des entreprises (CRP) sont placés auprès des préfets des régions pour les entreprises de moins de 400 salariés. Le but de ces derniers étant de sauvegarder les emplois dans les territoires. Finalement, les Gouvernements successifs ont chacun lancés des plans pour rétablir l’industrie française. Le dernier en date « Territoire d’Industrie » lancé par le Premier Ministre Edouard Philippe depuis Novembre 2018 a été financé par 1,3 milliards d’euros, dans le but de développer l’innovation et d’attirer les projets d’investissements sur 124 territoires.

  1. Des conséquences au niveau macro-économique

  1. Des effets au niveau national

Ces différentes situation renforcent l’idée selon laquelle l’industrie joue un rôle majeur dans l’activité économique du pays. En effet, elle constitue le principal moteur des gains de productivité (amélioration de l’efficacité des facteurs de production durant une période, diminution des moyens mis en œuvre pour produire des biens et services) et assure l’essentiel de la recherche et de l’innovation. De plus, elle joue un rôle majeur dans l’exportation de marchandises, entrainant des revenus extérieurs plus importants que les services et le tourisme qui constituent une faible part dans les échanges internationaux. De même, l’industrie fournit des emplois en temps pleins ainsi que des salaires plus élevés que les services (salaire net moyen temps plein : 26 235€ contre 22 352 dans le commerce et 25 032 dans les services). Enfin, elle exerce un effet d’entrainement sur les autres branches de l’économie (sur la production de services technologiques, du transport, des services d’expertise et de conseil). En outre, une perte d’emploi dans le secteur industriel entraine en conséquence une perte de compétence et de savoir-faire. Ainsi, depuis 1990, l’industrie a perdue 30% de ses effectifs en France métropolitaine et la crise économique de 2008 a entraîné une perte dans le secteur industriel de 335 000 emplois (soit 10,8%). En revanche, les secteurs industriels qui échappent à la crise sont ceux de la fabrication des matériels de transport notamment l’aéronautique, l’industrie pharmaceutique et l’industrie agro-alimentaires (aéronautique seul secteur créateur d’emplois entre 2008 & 2013 : + 10,3% d’emplois). De même, l’industrie est décentralisé c’est-à-dire qu’elle est répartie sur l’ensemble du territoire, localisée hors des métropoles. En France on compte 327 zones d’emplois qui correspondent à des espaces géographiques à l’intérieur desquels la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lesquels les entreprises peuvent trouver l’essentiel de leur main d’œuvre. Ainsi, la perte d’emploi varie en fonction des territoires, selon le poids de l’industrie dans l’économie locale. De ce fait on distingue deux effets : l’effet structurel qui détermine dans quelle mesure l’emploi salarié industriel évolue dans une zone d’emploi, en fonction de la moyenne nationale ; ainsi que l’éffet géographique qui varie en fonction de la composition économique du territoire et du poids de l’industrie sur ce dernier. 

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