La nécessité de développer des plastiques biodégradables à base de matières végétales renouvelables
Étude de cas : La nécessité de développer des plastiques biodégradables à base de matières végétales renouvelables. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MLNELLY • 28 Mars 2014 • Étude de cas • 1 990 Mots (8 Pages) • 866 Vues
MANAGEMENT DES ORGANISATIONS
DOSSIER ELEVES
CAS SPHERE
Travail à faire :
A partir des documents 1 à 6 et de vos connaissances, vous traiterez les questions suivantes :
1. Caractériser l’organisation
2. Identifier les fondements du pouvoir de John Persenda.
3. Etablir un diagnostic externe et interne de SPHERE.
4. Identifier la ou les stratégies de SPHERE qui découlent de ce diagnostic. Justifier votre réponse.
Ainsi
Segment
Etroit
synergie
JOHN PERSENDA, PDG DE SPHERE - Il fait de l'or avec des sacs. poubelle
SP METAL DEVIENT SPHERE EN 2006
Les sacs parfumés ou à lien coulissant, c'était déjà lui. Prochain défi du roi français de l'emballage: rafler le marché du biodégradable. Un beau pactole.
DOCUMENT 1
L’enjeu vaut bien quelques heures de lobbying : en cas de signature du décret, c'est un gigantesque marché qui s'ouvrirait pour SPhere et ses sacs biodégradables.
Le boss, qui contrôle toujours 70 % du capital de l’entreprise y croit dur comme fer. «Avec ce nouveau créneau, on vise 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires pour 2010, assure¬t-il. Notre avance technologique rend ce chiffre plausible.»
Le fringant sexagénaire a toujours fait de l'innovation son carburant. Baptisée à l'origine SP Metal, sa société a inventé les sacs-poubelle à lien coulissant, qui évitent de se salir les mains, mais aussi les sacs parfumés à la fleur de lotus, au jasmin ou au cèdre. La recherche, c'est le dada de cet officier de réserve de la cavalerie de Saumur […]
Embauché en 1964 au commissariat à l’énergie atomique après un diplôme de l’Ecole de chimie de Toulouse, il y travaille deux ans sur le détonateur de la bombe. Avant d’être recruté par Schell, où il se reconvertit en commercial. […]. Persenda en démissionne en 1976 pour lancer SP Metal avec quatre salariés et 15 000 euros de capital, en reprenant une vieille usine d'aluminium en Normandie, qu’il reconvertit vite en généraliste de l'emballage. Au long des années 1980 et 1990, il rachète un à un ses concurrents français (PTL, Jet'Sac,..), des plasturgistes en difficulté, trop petits pour peser face à la grande distribution. Pour négocier son virage écolo, SPhere a utilisé la même technique en rachetant l'an dernier avec le britannique Stanelco -la société allemande Biotec, un laboratoire pionnier dans la recherche sur les matériaux biodégradables. «On a mis la main sur 50 chercheurs et 200 brevets, se félicite le patron.
Bref, on a gagné vingt ans de recherche...» De quoi viser haut: SPhere compte arriver à 200000 tonnes de sacs biodégradables dans dix¬huit mois, puis doubler ce chiffre en 2010. […]
Beau défi: les sacs verts restent en moyenne deux fois plus chers (4,90 euros le lot de trente, contre 2,70 euros pour les sacs à base de pétrole). «Nous serons au même prix dans dix-huit mois, assure Persenda. D'ici là, nous aurons réalisé des économies d'échelle et l'impact de l'augmentation du prix du pétrole aura joué à plein.» Gros avantage, le passage au biodégradable ne nécessite aucun investissement dans les quatorze usines du groupe. Seule la matière première change.
« Attention à ne pas s’enflammer, tempère Gilles Maillet, directeur marketing de Cofresco (marques Andibag et Albal), le principal concurrent de Sphere. Nos études montrent que les sacs biodégradables n’ont pas la même qualité que les autres. »
Dumping asiatique. Le PDG revendique 750 emplois créés dans ses cinq usines françaises et estime à 50 000 emplois dans l'Hexagone le potentiel du plastique bio. « Jusqu’à preuve du contraire, on ne peut délocaliser un champ de patates, rigole-t-il. La plasturgie peut devenir un débouché énorme pour les agriculteurs.» Les sacs verts permettent surtout de se protéger du dumping des producteurs asiatiques, qui inondent le marché européen de sacs bas de gamme. «Nos brevets sur le plastique biodégradable nous assurent pas mal d'années de tranquillité», affirme Persanda.
De quoi envisager la retraite? «Je n'ai aucune envie d'arrêter […] . .
Vincent Lamigeon
Octobre 2006 - Management n° 135
Cher ami, ceci est une patate !» John Persenda exhibe fièrement un splendide sac-poubelle vert tendre. …«Je plaisante. Ce sac est fabriqué à base de fécule de pomme de terre, mais il ne sent absolument rien.» Rien? Il flotte quand même dans l'air comme un parfum de jackpot pour le patron du leader européen de l'emballage (sacs-poubelle, sacs de caisse, films aluminium), qui a décidé de faire de ce sac 100% bio-dégradable le nouveau fer de lance de son groupe. Une merveille technologique composée de la fécule d'une patate et d'un peu de polyester, qui se désagrège en six mois au contact de la terre, contre 400 ans en moyenne pour les sacs classiques à base de pétrole.
Gigantesque débouché. En trente ans, John Persenda avait déjà transformé sa petite société de films aluminium en une multinationale de l'emballage (avec 1 300 salariés et 340 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2006, elle revendique 60% de parts de marché en France et 23% en Europe). A 67 ans, le roi du sac-poubelle fabrique notamment les marques de distributeur Leclerc, Carrefour et Intermarché. est reparti pour un nouveau défi: négocier : le virage de la plasturgie «verte». Conviction écologique ? Virage stratégique plutôt.
Le Parlement a programmé la disparition définitive des sacs de caisse non biodégradables ou non réutilisables pour le 1er janvier 2010. Le gouvernement préparerait
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