L'open space
Dissertation : L'open space. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Khisant • 15 Décembre 2015 • Dissertation • 4 799 Mots (20 Pages) • 1 041 Vues
L’open space
Considéré comme étant un symbole de modernité par les uns, mais aussi caractérisé de modèle ancien rappelant les vestiges du taylorisme «L'open space est à la fois l'aménagement le plus prisé des managers et le plus contesté par les employés” rappelle la sociologue Thérèse Evette. La sociologue exprime pleinement le paradoxe que constitue l’open space. Celui-ci est définit comme un espace de travail décloisonné, opposé au bureau individuel.
En effet, depuis le début du XXe siècle le développement de l’open space a révélé l’existence de tensions. D’une part le dirigeant y est attaché car il lui permet d’effectuer des économies, et de l’autre les salariés ont des avis mitigés voire négatifs. Ce modèle est un outil de gestion c’est-à-dire qu’il vise principalement à maîtriser la bonne conduite d'une entreprise en prévoyant les événements à venir. Cette notion d’open space à une signification vague et relativement large qui englobe plusieurs types de plateaux ouverts. Chaque organisation cherche à valoriser son espace fonctionnel dans le but d'accroître ses performances. Dès lors l’open space se conçoit avant tout dans un souci d’efficacité des employés. Cette innovation paraît alors comme une amélioration considérable du rapport travail/espace permettant l’accroissement de la productivité. Néanmoins, l’open space n’est pas sans conséquences sur la base première du travail à savoir : le salarié. En effet, de nombreux reproches apparaissent et se développent ce qui remet en question cette utilisation de l’espace. Des livres tels que « L’open Space m’a tué » ou des articles de presses spécialisés tels que celui écrit dans le The New Yorker par Maria Konnikova illustrent les réactions mitigées voire négatives des salariés. Si elles ne sont pas prises en compte, ces réactions peuvent porter atteinte aux performances, et en ce sens diminuer la productivité des entreprises.
Dans quelles mesures peut-on considérer l'open space comme un outil de contrôle de gestion qui améliore les performances de l’entreprise ?
Nous verrons tout d’abord en quoi l’open space répond à des questions de rationalisation et d’exigence des entreprises en nous appuyant sur son histoire mais aussi sur son lien avec le taylorisme et son efficacité. Ensuite nous mettrons en avant l’effet de l’open space sur le rapport des employés à leur travail en synthétisant les difficultés et bénéfices que leur amène ce mode d’organisation de l’espace. Enfin, nous exposerons les conditions d’adaptabilité d’un open space dans les entreprises et nous essayerons de donner les pistes d’open space du futur.
I) L’open space répond à des besoins de rationalisation
- L’open space, histoire et multiplicité
L’open space est issu de trois événements qui se sont tous produit durant la deuxième révolution industrielle :
- L’apparition de grandes sociétés capitalistes durant la révolution industrielle du début du XIXeme siècle a entraîné une augmentation du nombre de salarié en particulier dans le secteur tertiaire. Ce dernier regroupe notamment tout les métiers administratif, bancaire ou ceux du commerce. Il se définit comme le secteur qui produit des services. Le nombre d’employé dans ce secteur est passé de 800 000 en 1866 à plus de trois millions en 1936. Cette multiplication par trois ( C’EST 3,75 BORDEL DE MERDE) des effectifs à entraîner une remise en question de l’espace de travail. Plus particulièrement cette explosion démographique a posée la question de l’efficacité de l’espace de travail.
- Le développement de nouvelles technologies ont (SINGULIER BORDEL DE MERDEC’EST A ET PAS ONT) également permis d’aboutir à l’open space. Le téléphone automatique, la machine à écrire et le télégraphe se généralise(PLURIEL BORDEL DE MERDE) à la même période, c’est-à-dire à la fin du XIXe siècle. Toutes ces inventions permettent à l’employé de recevoir et de traiter les informations au même endroit et dans la même position assise. Les chefs d’entreprises et les managers se sont demandés à juste titre comment réaliser un gain d’espace et donc des économies puisque l’organisation des employés peut être uniformisée. Les firmes ont donc cherché à réduire le coût marginal immobilier d’un employé pour l’embauche d’un employé supplémentaire.
- La seconde révolution industrielle va faire naître un besoin de rationalisation des méthodes de travail. Cette volonté qu’expriment les entreprises se matérialise alors avec le taylorisme. Pour Taylor, le travail doit être chronométré et les gestes de l’employé étudié afin de comprendre lesquels permettront le plus d’efficacité. D’après Taylor : «La paresse naturelle des hommes est grave; mais le mal de beaucoup le plus grand [...] est la flânerie systématique à peu près universelle à tous les systèmes ordinaires d’organisation.» (La direction des ateliers, 1919). Suivant cette logique il est normal que les entrepreneurs et les managers aient cherché à créer un espace de travail permettant de surveiller les employés. A cela s’ajoute la condition que cette espace de travail devait améliorer significativement la production des employés, par facilitation de la transmission de l’information notamment.
Ces trois nouveautés économiques font apparaître le besoin d’un nouvel espace de travail, optimisé et économique permettant la plus grande efficacité des employés mais aussi leur surveillance. L’open space semble alors répondre à tous les besoins de l’entreprise.
C’est à partir de la fin du XIXe et au début du XXe que les entreprises commencent à concevoir des espaces de travail consacrés uniquement aux employés du secteur tertiaire.
Dans un premier temps se sont de grandes salles où les dactylos sont placées en rang. Celles-ci sont surveillées dans leur travail par un maître. Apparaissent également les premiers bâtiments dits de bureau. Les espaces de travail sont alors des salles lisses sans particularité où les employés sont en contact direct les uns des autres. Ce modèle d’open space persiste jusque dans les années 1960. Si l’on ne semble pas pouvoir donner le nom du créateur des bureaux ouverts il semble cependant juste de signaler que les banques françaises ont été pionnières dans ce domaine.
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