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La Banque, Maillon Faible De L'Allemagne

Dissertation : La Banque, Maillon Faible De L'Allemagne. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2012  •  762 Mots (4 Pages)  •  990 Vues

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La banque, maillon faible de l’Allemagne

Comment une économie aussi puissante a-t-elle pu produire un système aussi fragile?

Reposant sur trois piliers, le modèle allemand a vécu, selon les observateurs: trop de

banques, c’est plus donc trop de risques !

Manque cruel de fonds propres, investissements hasardeux, management débordé, modèle éculé… Les critiques contre

les banques allemandes sont nombreuses et… justifiées. Si Berlin aime vanter la baisse de son taux de chômage, la

hausse de ses exportations et la chute de son déficit public, il est bien un domaine où la «locomotive de l’Europe», pour

reprendre les termes de l’hebdomadaire britannique The Economist, est à la traîne: la finance.

Une seule banque allemande figurait au mois de janvier dans le classement mondial des 50 premiers établissements

financiers en termes de capitalisation boursière, établi par Relbanks. Perdue à une bien modeste 33e place, Deutsche

Bank est notamment devancée par six groupes chinois et quatre enseignes… australiennes. Les investisseurs ont, il

est vrai, de bonnes raisons d’hésiter à placer leurs billes dans des banques francfortoises, car la crise financière a montré

les immenses faiblesses du «modèle rhénan». «Le système bancaire allemand est un des moins performants en

Europe», résume Katharina Barten de l’agence de notation Moody’s.

Prenez Hypo Real Estate (HRE) par exemple… L’établissement spécialisé dans le financement des projets immobiliers

et des collectivités locales a affiché, jeudi dernier, un bénéfice imposable de 257 millions d’euros pour 2011, contre une

perte de 859 millions en 2010. Mais les chiffres sont parfois trompeurs. Car ce groupe se contente aujourd’hui de lancer

des obligations sécurisées (Pfandbriefe). Ses «actifs toxiques» qui encombraient son bilan ont été transférés à hauteur

de 173 milliards d’euros vers une structure de défaisance baptisée FMS Wertmanagement, dont les pertes sont

entièrement financées par l’Etat allemand. En clair, les contribuables paient les pots cassés du groupe qui a été

nationalisé après le versement de 175 milliards d’euros d’aides publiques diverses et variées.

Mais HRE n’est pas le seul «vilain petit canard» de la finance allemande. Loin de là. Plombée par une dépréciation de

ses titres grecs de 700 millions d’euros au quatrième trimestre et pénalisée par une exposition à hauteur de 12,3 milliards

aux dettes souveraines les plus risquées de la zone euro (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne), Commerzbank a

été contrainte, le 23 février, d’annoncer une augmentation de capital de 1 milliard d’euros (1,2 milliard de francs) afin de

renforcer son bilan et de se conformer aux exigences de l’Autorité bancaire européenne (ABE).

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