Economie monétaire
Cours : Economie monétaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ahmed Oumlil • 9 Décembre 2019 • Cours • 971 Mots (4 Pages) • 516 Vues
Le Maroc vient d’autoriser officiellement les activités de finances islamiques. Baptisé « banques participatives » par la banque centrale marocaine, ce segment sensé être conforme à la Charia aura une double tutelle : Bank Al-Maghrib pour le volet technique et le Conseil Supérieur des Oulémas pour le volet théologique. De ce fait, Rabat fait son entrée dans l’espace de la finance islamique qui ne cesse d’attirer les grandes banques, notamment chinoises aguichées par l’énorme marché que représentent les communautés musulmanes.L’ouverture de banques conformes à la charia était une promesse de campagne, en 2011, du Parti de la justice et du développement (PJD), qui dirige le gouvernement depuis le 2 janvier 2012. Cinq ans plus tard, jour pour jour, la décision lui a pourtant largement échappé. C’est le roi qui nomme le gouverneur de la Banque centrale, qui insiste sur la séparation entre les affaires et la religion. De plus, la décision est intervenue au moment où le PJD peine à former une majorité, après être arrivé en tête des législatives du 7 octobre 2016.
En janvier de la même année, le ministre islamiste de l’enseignement supérieur (et professeur d’économie) Lahcen Daoudi avait suscité la polémique en déclarant que « les efforts pour créer des banques islamiques sont un djihad au nom d’Allah ». Dans la communauté des affaires, les avis sont plus mesurés sur l’engouement éventuel en faveur de ces nouvelles banques.
- Origine au VII siècle, avènement de l’islam
- Renouveau de la finance dans les années 50-60
- Piligrims’ Administration and Fund (Tabung Hadjji) en Malaisie (1956) et l’expérience de MitGhamr en Egypte (1963).
- 2 expériences différentes :
– Tabung Hadjji, impulsé et financé par les autorités publiques Malaisiennes, était dédié à investir les ressources collectées auprès d’un grand nombre de petits épargnants dans des grands projets industriels, agricoles ou de construction
– le MitGhamr, qui relevait d’une initiative entièrement privée, était composé de petites coopératives d’épargne/investissement qui opéraient dans les régions agricoles du nord de l’Egypte. L’objectif de leur fondateur, Ahmed al Najjar, était d’assurer l’intermédiation des ressources financières entre épargnants et petits investisseurs locaux.
Grandes dates de la finance islamique
- 1963 : naissance des principes financiers islamiques en Egypte. La Mit Ghamr Saving bank propose des comptes épargnes basés sur le partage des bénéfices et non des produits.
- 1970 :L’Organisation de la Conférence Islamique est créée et lance l’idée de la banque islamique.
- 1974 Avènement de l’Islamic Development bank la BID organisation multilatéral comprenant 56 pays membres à pour vocation d’apporter son concours aux PVD et PMA (26) et PMMA (6) sous forme d’aide au développement, et avec des techniques de financements islamiques, qu’il s’agisse de financer le commerce extérieur, de lutter contre la pauvreté, de financer certaines infrastructures (routes, Barrages hydro-électrique..) et certains projets sociaux comme la construction d’écoles ou de centre de santé.
- 1975 :Création de la banque islamique du développement, et naissances de banques islamiques telles que la Dubai Islamic Bank, la Kuwait Finance House et la Bahrein Islamic Bank.
- 1979 et 1981 et 1983 islamisation totale des systèmes financiers des pays du Soudan, Pakistan, Iran:
1979 : Le Pakistan islamise son secteur bancaire.
1983 : le Soudan et l’Iran convertissent aussi leur secteur bancaire.
Nombreux sont les pays islamique du Golfe et de l’Asie qui ont suivi (Arabie,Emirat,Indonésie,Malaisie…) - 1980-2000 Développement de la FI en Asie du sud est et au Moyen Orient
- 2000-2008 Développement de la FI en Europe et au Moyen Orient, Asie du Sud Est, Afrique du Nord, autant dans les banques islamiques que les banques traditionnelles ( HBSC, Deutsche, UBS, IBB, EIB..)
Le Royaume-Uni est aujourd’hui le leader du développement de la finance islamique en occident… - trois types de financement sont à citer dans ce cadre du financement de la consommation:
- 1. financement des dépenses d’équipement domestique par la vente à tempérament (Mourabaha).
2. financement du logement par la vente à tempérament, voire par le leasing immobilier, s’il peut s’étendre aux particuliers.
3. financement des dépenses de consommation courante par le prêt sans intérêt ou facilité de caisse gratuite (Qard Hassan). - De plus, quatre types de financement peuvent être prévus dans le cadre du financement de la production:
- 1. Le financement des immobilisations essentiellement par la participation au capital sous forme d’association (Mousharaka).
2. Le financement de l’équipement par le leasing (mobilier), et qui est une forme de financement légale sous certaines conditions
3. Le financement du fonds de roulement et/ou de l’équipement par la vente à tempérament, et particulièrement la vente d’équipements selon la commande de l’acheteur donneur d’ordre ou encore par le pré-financement (Salam).
4. Le financement du fonds de roulement et/ou de l’équipement par le contrat de fiducie (Moudaraba). C’est un contrat par lequel un financier met des fonds à risque à la disposition d’un commandité, qui les gère dans le cadre d’opérations plus ou moins déterminés, les bénéfices de l’opération étant partagés entre les deux selon un prorata pré-convenu.
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