L'euthanasie

Il y a plusieurs mois, l’amie de ma grand-mère avait  le cancer des os et en plus elle était malvoyante. Les médecins ne pouvaient plus la guérir. Elle souffrait et elle était condamnée à mourir. Elle était dans un état incurable.  Elle a donc demandé l’euthanasie. Je comprenais sa décision, mais et ça m’a fait réfléchir. C’est pourquoi j’ai choisi de vous parler aujourd’hui de l’euthanasie. En effet, ce sujet m’a interpellé car il concerne tout le monde, quel que soit l’âge de la personne. Nous pouvons tous, vous comme moi, nous trouver un jour à devoir faire ce choix.

Nous savons tous que l’euthanasie est un acte par lequel une personne qui souffre d’une maladie incurable, demande explicitement à son médecin de l’aider à mourir.

 Selon les sondages, la grande majorité des gens des pays occidentalisés sont favorables à l’euthanasie. L’Australie est le premier pays à avoir légiférer en la matière, suivi par les Pays-Bas et en 2002 par la Belgique. Celle-ci autorise l’euthanasie sous certaines conditions et en 2014, cette loi a été étendue aux mineurs. Dès que l’on est majeur, il est possible de faire une déclaration anticipée c’est-à-dire d’exprimer sa volonté de se faire euthanasier sur un formulaire approprié.

        Actuellement l’espérance de vie en Belgique dépasse le cap des 80 ans. Par conséquent, nous courons plus de risques qu’antérieurement d’avoir un jour une maladie incurable avec des souffrances aiguës. Grâce aux énormes progrès médicaux, le médecin peut administrer des traitements qui permettent de prolonger la durée de vie du patient atteint d’une maladie incurable, mais à quel prix de souffrance.

Voyons tout d’abord le sens que l’on peut donner à l’euthanasie.

Pour certains, l’euthanasie est un suicide ou un crime. Selon moi, l’euthanasie n’est ni un suicide ni un crime. Un suicide est un acte par lequel une personne prend la décision de se donner la mort.  Un crime est acte par lequel une personne décide de tuer une autre personne sans son consentement. Par contre, l’euthanasie est un acte par lequel une personne éprouvant d’atroces souffrances physiques ou psychiques demande à une autre personne, en l’occurrence son médecin, de lui administrer une substance mortelle. Ici il y a une personne fortement souffrante demande explicitement de l’aider à mettre fin à la vie et de mourir dans la dignité.

On fait une distinction entre l’euthanasie passive et l’euthanasie active. La première est un acte qui met fin à l’acharnement thérapeutique. Cette thérapie, lorsqu’elle devient inutile, permet de maintenir artificiellement une personne en vie. Pour moi, ceci n’est pas de l’euthanasie. Par contre, l’euthanasie active est un acte par lequel le médecin prescrit une substance mortelle qu’il administre lui-même ou fait administrer par une tierce personne à un patient qui souffre d’une maladie incurable. Ici, il est vraiment question d’euthanasie. 

        Dans notre société, la médecine est hypertechnicisée. C’est grâce à elle que les médecins peuvent sauver beaucoup de vies.  Lorsqu’un médecin arrête cette aide thérapeutique parce qu’elle n’a plus de sens, puisque le patient est condamné à mourir car il souffre d’une maladie incurable et que le médecin accorde l’euthanasie à cette personne souffrante, croyez-vous sincèrement que ce médecin est un criminel s’il octroie l’euthanasie à la demande de ce patient ?

        La loi belge sur l’euthanasie stipule qu’une personne souffrant d’une maladie incurable et qui demande explicitement de mourir, le médecin ne sera pas considéré comme un criminel par la loi s’il  a pratiqué l’euthanasie après avoir proposé au malade d’autres formes d’aides telles que les soins palliatifs ou la sédation.

...