Institution et réseau cned devoir 1
Cours : Institution et réseau cned devoir 1. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar prettugirls13009 • 29 Décembre 2018 • Cours • 2 020 Mots (9 Pages) • 2 031 Vues
Question 1
Caractérisez le phénomène de désertification médicale.
On attend :
• une définition de l’expression « déserts médicaux » ;
• une analyse quantitative : un constat des déséquilibres territoriaux (avec des chiffres clés en valeur
absolue et/ou valeur relative (en pourcentage), des dates et des exemples de territoires (régions,
départements, villes, clivage nord/sud/est/ouest, etc.),
• une analyse qualitative de ce phénomène.
Documents utilisables : Annexes 1 à 10.
Définition
Il n’existe pas de définition précise de l’expression de « déserts médicaux » dans la mesure où il s’agit
avant tout d’une notion médiatique. Certes, c’est l’expression qui est reprise la plupart du temps par l’État
et les différents acteurs de terrain sensibilisés à ce type de thématique, mais, parfois, d’autres expressions
synonymes sont utilisées (déserts géographiques, déserts ruraux, zones sous-médicalisées, fracture
sanitaire, exclusion sanitaire, iniquité territoriale, etc.). Les zones sous médicalisées sont des zones
combinant une densité de médecins inférieure d’au moins 30 % à la moyenne et un niveau d’activité
des professionnels de santé supérieur d’au moins 30 % à la moyenne. Elle désigne donc l’impuissance
de la médecine libérale à répondre équitablement aux demandes de soins. Dans ces déserts médicaux,
trouver un médecin et certains spécialistes relève du parcours du combattant pour les usagers.
Les déserts médicaux pénalisent donc l’accès aux soins des usagers.
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L’association UFC-Que-Choisir a retenu, quant à elle, des critères encore plus restrictifs et considère
comme « désert médical » les territoires dont la densité est 60 % inférieure à la moyenne nationale et
« accès difficile » entre 30 et 60 % en dessous de la moyenne.
L’avancée du « désert médical »,annoncée par l’Insee dans une étude prévoyant une baisse de 10% du
nombre de praticiens d’ici à 2019 (214.000 en 2009), touche l’ensemble des territoires dits fragiles qui
peuvent être soit des territoires ruraux, soit des territoires urbains (par exemple « à Cannes et dans le
centre de Paris aussi, le désert médical avance »).
L’étude de l’Insee prévoit une désertification médicale très importante avec une densité de médecins
inférieure de plus de 15% par rapport à la moyenne nationale pour 2019, en Haute-Normandie, en
Picardie, au Centre et en Bourgogne. Dans une moindre mesure, l’Insee prévoit une désertification
médicale importante avec une densité de médecins inférieure de plus de 15 % par rapport à la moyenne
nationale toujours pour 2019 en Champagne-Ardenne, en Basse Normandie et dans les Pays de la Loire.
Et enfin, d’après les prévisions de l’Insee pour 2019, la situation de la Bretagne, du Poitou-Charentes,
de l’Auvergne, de Midi-Pyrénées, du Languedoc-Roussillon, de la région Rhône-Alpes, de la FrancheComté, de l’Alsace, de la Loraine et du Nord-Pas-de-Calais est aussi préoccupante avec une densité
de médecins comprise entre - 5 % et +5 % par rapport à la moyenne nationale. Les déserts médicaux
traduisent donc l’inégale répartition des praticiens sur le territoire avec une concentration des praticiens
dans les grandes métropoles et dans le sud de la France, au détriment des milieux ruraux et de certaines
périphéries urbaines.
Analyse quantitative
Nous pouvons considérer, d’un point de vue quantitatif, qu’on entend par déserts médicaux la mesure
du rapport entre le nombre de professionnels de santé et la taille de la population d’un territoire donné.
La mesure de ce rapport permet de mettre en évidence de fortes disparités régionales.Ainsi, la Picardie
compte 239 médecins pour 100 000 habitants là où la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en compte
370 pour 100 000 habitants.
Au niveau départemental, selon une enquête du Collectif interassociatif sur la santé publiée en novembre
2010, la densité médicale est inférieure de 30 % à la moyenne nationale dans huit départements
(Ain, Eure, Haute-Loire, Indre, Lozère, Mayenne, Meuse, Orne).
Enfin, à l’échelon communal, en 2008, les zones prioritaires concernaient, elles, 1 600 médecins
généralistes répartis sur 4 500 communes (12 %) soit une population de 2,6 millions d’habitants (4 %).
In fine, la pénurie de médecins se démultiplie un peu partout sur le territoire national avec les fortes
disparités selon les zones.
Analyse qualitative
L’analyse de ce phénomène peut également être faite sur le plan qualitatif. En effet, un territoire, quel
qu’il soit, ne sera pas considéré comme étant un désert et donc, par là-même, aura une certaine
attractivité pour la population, si cette dernière trouve un intérêt à s’y installer. Depuis la loi du 13 août
2004, un schéma régional de développement économique est élaboré à titre
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