Adjuvants vaccinaux
Fiche : Adjuvants vaccinaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ronan Bernard • 18 Décembre 2017 • Fiche • 681 Mots (3 Pages) • 957 Vues
Les adjuvants vaccinaux sont indispensables à l’efficacité de très nombreux vaccins. Les plus utilisés sont les sels d’aluminium, mais depuis quelques années de nombreux adjuvants nouveaux ont été développés. L’Académie Nationale de Médecine a porté sa réflexion sur ce sujet, car les adjuvants vaccinaux sont devenus une préoccupation pour le public et les médias, notamment depuis la campagne de vaccination contre la grippe H1N1 en 2009, avec des craintes et des questions sur leur nature et leur utilité. En même temps, un débat s’est installé sur l’aluminium des adjuvants vaccinaux. Il est né, en partie, des travaux sur la myofasciite à macrophages (MFM) et de l’hypothèse de son association éventuelle à des troubles neurologiques ou cognitifs. Le rôle éventuel que jouerait l’aluminium vaccinal dans le développement de troubles neurologiques dégénératifs ou de maladies auto-immunes est à la source d’interrogations, qui ont très récemment conduit un groupe de députés de l’Assemblée nationale à réclamer un moratoire (une suspension) sur les vaccins contenant de l’aluminium. Enfin, la place des nouveaux adjuvants et leur capacité à remplacer les adjuvants aluminiques méritent aussi des éclaircissements.
histoire
Aucun des premiers vaccins ne nécessitait d’additif supplémentaire pour exercer leur activité car ils étaient à base de corps entiers de virus ou de bactéries. C’est avec la production des sérums antitétanique et antidiphtérique chez le cheval que l’on constata l’insuffisance de la réponse immunitaire aux injections d’
anatoxines, très purifiées, et que la notion d’adjuvant apparu. A la suite de nombreuses observations sur la production du sérum antidiphtérique Gaston Ramon avait conclu en 1925
que la production d’antitoxines par les chevaux, en cours d’immunisation, était meilleure lorsque l’on générait des abcès ou des réactions inflammatoires chez l’animal. Il se tourna
alors vers des substances diverses, appelées adjuvants, qui amélioraient fortement la réponse en anticorps si elles étaient injectées en même temps que l’antigène. En 1926, Glenny. et
Coll découvrirent les propriétés adjuvantes des sels d’aluminium: l’addition d’alun de potassium à l’anatoxine diphtérique augmentait considérablement les titres en antitoxines des
sérums d’animaux inoculés avec ce produit par comparaison avec le même inoculum sans alun. Les essais chez l’homme eurent lieu peu après avec le même résultat.
Comment ils agissent?
Les vaccins ont pour but d’introduire chez un hôte, sans lui nuire, les réactions immunes protectrices qu’il développe normalement en réponse à une attaque par un agent pathogène. Tout vaccin est constitué d’une partie antigénique spécifique de l’agent pathogène, cible fondamentale du vaccin, qui provoque une réponse des lymphocytes T (réponse cytotoxique) et B (anticorps) spécifique et la production de cellules mémoire. L’ensemble constitue la réponse d’immunité adaptative. Mais, pour être efficace, le vaccin doit d’abord stimuler les mécanismes de l’immunité innée qui ont pour rôle d’activer les cellules qui produisent la réponse immune acquise adaptative : c’est le but des adjuvants. Sans « adjuvant », de nombreuses molécules étrangères au soi sont peu ou pas immunogènes. L’obtention d’un anticorps spécifique après l’inoculation d’un antigène à un organisme vertébré, nécessite un adjuvant pour améliorer la réponse immune. C’est même une « obligation » absolue, et non pas seulement une « aide », pour obtenir des anticorps contre un peptide ou contre un haptène. Pour induire une réponse immune efficace, le vaccin doit donc stimuler le système de l’immunité innée par un premier signal, indispensable pour obtenir la
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