La maladie d'Alzheimer pendant les toilettes
Rapport de stage : La maladie d'Alzheimer pendant les toilettes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 23 Juin 2013 • Rapport de stage • 1 132 Mots (5 Pages) • 1 055 Vues
La relation
entre un soignant
et une personne atteinte de la
maladie d' Alzheimer
lors d'une toilette
Vantourout gwendoline (1 ère année)
J' ai effectuée mon stage en maison de retraite à Aubigny en artois.
Cet établissement comprend trois étages, et dispose d'une capacité de 72 résidents au total. J'effectue ce stage auprès des aides soignants ainsi que les infirmiers.
Mr X est atteint de la maladie d'Alzheimer depuis 10 ans,il est entré en institution depuis 2 mois car son épouse ne pouvait plus faire face aux troubles du comportement de son mari et Mr X commençait à fuguer. Cependant il venait d' un séjour à l'hôpital qui n'a fait qu'accentuer ses troubles du comportement. A son arrivée ,il était perturbé, nerveux, se sentait persécuté par nos paroles, nos gestes,nous soignants n'arrivions pas à atténuer ses angoisses. Il marchait tête baissée, posait sans cesse les mêmes questions « qu'est ce que je fais ici,qu'est ce que j'ai fait de mal?où est ma femme, elle m'a renvoyé, pourquoi? Etc..
La toilette se passait mal, il refusait de se changer, s'accrochait à nos poignets, se contractait, ne voulait pas se laver, disait n'avoir plus besoin de se laver,....cet homme était persécuté, hanté par les remords, il pensait avoir fait de grosses erreurs, il se rendait compte de ses pertes de mémoire et de son comportement perturbé. Un matin, le voyant souillé et malheureux , je décide de faire sa toilette et de le changer pour comprendre son attitude. Au départ , il refusait tout contact, vivait dans cette torpeur, cette angoisse. J'ai pris mon temps, je lui ai parlé, nous avons fait connaissance petit à petit,je lui ai dit que sa femme l'aimait et qu'il serait bien qu'il soit beau pour lui plaire. Sa réponse a été de me dire qu'elle était fâchée parce qu'il avait fait des bêtises; je remarquais une grosse inquiétude pour sa famille,une angoisse d'être responsable de la rupture avec les siens,une incapacité à raisonner. La toilette ne semblait pas lui convenir, j'ai pris mon temps , j'ai parlé, je l'ai écouté,nous avons évoqué son passé, il a retrouvé un petit sourire. Le soin commençait plutôt mieux, il avait accepté de venir dans la salle de bain, il revenait sur le fait qu'il ne voulait pas se laver car ça ne servait plus à rien; mais en détournant son esprit ,il se laisse dévêtir ,sauf arrivé au change il m'accuse d'avoir « déchiré son pantalon », en fait c'était la protection que j'ai jeté dans le panier à linge, difficile de le convaincre. En fait j'ai compris que tout geste doit être très bien justifié pour éviter les confusions,même si pour le soignant ça paraît banal ,il faut décortiquer nos gestes et les expliquer, et encore ce n'est pas évident!! Pour le visage ,il m'a dit, je ne suis pas un bébé ,je sais me laver, je l'ai donc laissé faire. Après le rasage ,qu'il a accepté, je lui ai proposer de mettre de l'après rasage pour l'odeur, il a répondu, sentir bon pour qui?On note la tristesse , le désintérêt pour tout.
Au bout de quelques jours, voir quelques semaines, Mr X a retrouvé une certaine confiance, les soignants le connaissent, s'adaptent à son comportement . Il faut savoir que Mr X ne connaissait ni les lieux, ni le personnel, se sentait abandonné et prisonnier, sans mémoire,sans repères. Sa toilette est devenue plus facile, il aime être propre, a retrouvé le goût d'être élégant, il nous dit même parfois de choisir ses vêtements , il veut être courtois
avec les soignants et leur faire plaisir.J'ai vu un soignant
...