La légalisation de l'euthanasie

Tandis que la majorité des scientifiques et chercheurs se focalisent à présent sur la découverte du moyen potentiel voire miraculeux pour la prolongation de la vie, le fait de mettre fin à cette dernière reste un débat complètement paradoxal par rapport au premier mais surtout un sujet Tabou dont on n’évoque presque jamais l’existence au sein de la société marocaine du 21ème siècle ; nous parlons bien évidemment ici de l’euthanasie ou en d’autres termes, l’aide médical à mourir qui consiste à provoquer la mort d’un malade plus généralement en phase terminale visant à le soulager et le libérer de ses souffrances  .

Si cette pratique ne trouve pas sa place au cœur des conversations des marocains, ce n’est pas par méconnaissance, facile donc de le deviner, le nombre des opposants dépasse de très loin celui des partisans, pour des raisons religieuses, spirituelles, ou simples autres convictions personnelles.

 Mais qu’importe une vie si elle n’est pas vécue ? Vivre n’est pas synonyme de respirer, la notion de vie est bien plus complexe que ça ; elle implique plusieurs autres facteurs qui sont souvent pour ne pas dire toujours inexistants dans le quotidien de personnes atteintes de maladies graves et incurables ou d’handicaps invivables qui méritent eux aussi de goûter à la paisibilité et la tranquillité tant physique que morale que peut leur apporter la ‘’douce’’ et ‘’agréable’’ autolyse. Il s’agit bien du fait de bénéficier du droit de la cessation de vie soit la mort à travers le suicide assisté ou l’euthanasie.

Voici alors quelques bonnes raisons pour légitimer et légaliser cette pratique et la rendre plus acceptable et familière au sain de notre société.

Avant tout, la vie n’a jamais été une obligation, mais qu’en est il de la mort ? Comme l’a dit un jour un célèbre écrivain et dramaturge français de renommé   Marcel Pagnol : "La mort, c’est tellement obligatoire que c’est presque une formalité."   Nous allons tous mourir certes, mais imaginez une seconde ce que ça pourrait faire de « bien » mourir, essayer de penser à tous les bienfaits que peut nous procurer cette sensation d’être maitre de notre vie comme l’on pourrait l’être de notre mort , cette sensation de pouvoir qui nous submerge et celle de savoir que c’est nous qui décidons et non pas notre maladie ou nos problèmes de notre destin et de nos choix , ceci pourrait ne pas intriguer tout le monde mais admettons la situation suivante : une personne souffrante  en stade terminale à qui on interdit de se soulager alors que la solution est bel et bien existante , ceci vous paraît il raisonnable ? j’en doute fort , maintenant associons cette solution à l’euthanasie  ça m’étonnerait de savoir qu’il y’a bien des personnes qui préfèrent aller contre la volonté de leurs proches , amis et famille  , juste parce qu’ils arrivent toujours pas à se détacher et à les laisser aller, ou encore de simples inconnus comme le cas de l’état qui s’oppose à cette pratique  et pourtant c’est la triste réalité , comment pouvons nous  être si égoïstes  de décider pour les autres de mettre ou pas un terme à leurs souffrance   , surtout qu’avec tous les progrès de la science et la médecine , l’euthanasie , l’aide à la mort ou le suicide assisté assurent aux patients la mort la plus douce et la plus paisible possible . Pourquoi donc aller à l’encontre d’un choix, une liberté personnelle et un droit surtout dans une société dite libre et démocratique.

Deuxièmement, Dans un pays comme le Maroc où en 2012 seulement , seul 12 lits d’hôpitaux étaient disponible pour 1000 personnes selon le CIA WORLD FACTBOOK – Version du Janvier 1, 2018 .Cette pratique pourrait être le moyen le moins agréable mais le plus efficace pour la réduction des ressources humaines soit le personnel médical et paramédical et les ressources financières et la libérations des lits d’hôpitaux surtout que les personnes souhaitant avoir recours à l’aide médicale à la mort sont généralement des cas désespérés sans aucune qualité de vie ayant nécessairement besoin de soins et d’assistance médicaux ce qui représente des charges pesantes pour les centres hospitaliers et qui généralement ne pourront certainement pas guérir ou encore moins regagner leurs santé et leur quotidien d’avant , il suffit alors de respecter leurs souhaits en les laissant s’en aller tout en donnant un sens signifiant à leurs morts à travers un geste honorable et utiles . Il serait donc plus raisonnable de céder la place à des personnes qui ont une chance supérieure de survie, eux au moins pourront profiter des soins palliatifs et pourront surtout s’en sortir non seulement vivants mais en bonne santé.

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